BLANZAT Jean : sa vie et son oeuvre
Publié le 18/11/2018
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BLANZAT Jean (1906-1977). Écrivain originaire du Limousin, Jean Blanzat étudia au collège de Bellac, puis à l’école normale de Versailles et fut nommé instituteur. Il exerça à Paris de 1926 à 1941, participa à la Résistance au sein du réseau du Musée de l’Homme et fut l’un des fondateurs des Lettres françaises. Après la guerre, il devint directeur littéraire chez Grasset de 1945 à 1953, puis membre du comité de lecture chez Gallimard. Ces fonctions lui donnèrent un rôle important qu’il exerça avec une discrète générosité.
Son œuvre littéraire est peu abondante : sept romans, Enfance (1930), A moi-même ennemi (1932), Septembre (1933), Orage du matin (1942), la Gartempe (1954), le Faussaire (1964), l'Iguane (1966). Orage du matin obtint le grand prix du Roman de l’Académie française, et le Faussaire le prix Femina. Ces consécrations ne permirent pas à Jean Blanzat de toucher réellement le grand public, mais il fut apprécié de plusieurs gloires de notre temps : François Mauriac, auquel est dédiée la Gartempe, Jean Paulhan, Raymond Queneau, qui préfaça l'Iguane (et c’est dans ce texte introductif que le talent particulier de Blanzat est le mieux expliqué).
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Il
exerça à Paris de 1926 à 1941, participa à la Résistance
au sein du réseau du Musée de l'Homme et fut l'un des
fondateurs des Lettres françaises.
Après la guerre, il
devint directeur littéraire chez Grasset de 1945 à 1953,
puis membre du comité de lecture chez Gallimard.
Ces
fonctions lui donnèrent un rôle important qu'il exerça
avec une discrète générosité.
Son œuvre littéraire est peu abondante : sept romans,
Enfance (1930), A moi-même ennemi (1932), Septembre
(1933), Orage du matin (1942), la Gartempe (1954), le
Faussaire (1964), l'Iguane (1966).
Orage du matin
obtint le grand prix du Roman de l'Académie française,
et le Faussaire le prix Femina.
Ces consécrations ne
permirent pas à Jean Blanzat de toucher réellement le
grand public, mais il fut apprécié de plusieurs gloires de
notre temps : François Mauriac, auquel est dédiée la
Gartempe, Jean Paulhan, Raymond Queneau, qui préfaça
l'Iguane (et c'est dans ce texte introductif que le talent
particulier de Blanzat est Je mieux expliqué).
Sa littéra
ture est fantastique, mais d'un fantastique « inhabituel et
bouleversant», nourri à la fois de rusticité (Jean Blanzat
ne rompit jamais avec sa province natale) et de christia
nisme.
Dans une nature austère, qui oppose sa stabilité
aux agitations humaines, le diable et la Mort viennent
jouer leur rôle comme dans les mystères médiévaux ou
les bas-reliefs des cathédrales.
La langue, concise jus
qu'à la rudesse, dépouillée jusqu'à l'ascétisme, convient
à ces sculptures sèches, qui tentent toujours de nous
rendre palpable 1' au-delà.
BIBLIOGRAPHIE Charles Camproux, >, les
Lettres françaises, 22-28 avril 1965; Dominique Aury,.
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