Devoir de Philosophie

BOINDIN Nicolas : sa vie et son oeuvre

Publié le 18/11/2018

Extrait du document

BOINDIN Nicolas (1676-1751). Après avoir servi comme mousquetaire, Nicolas Boindin se fixa à Paris, où il se lia avec Sautin et Houdar de La Motte. Il s’associa à celui-ci pour composer deux pièces de théâtre, les Trois Gascons (1701) et le Port de mer (1704); et, seul, il écrivit une comédie, le Bal d’Auteuil (1702), dont les grivoises équivoques firent scandale. Reçu, en 1706, à l'Académie des inscriptions, Boindin y présenta des dissertations sur le théâtre {Lettres historiques sur tous les spectacles de Paris, 1719). Il rédigea aussi quelques essais sur la poésie antique, sur la langue et la grammaire françaises. Mais sa personnalité eut plus d’éclat que ses œuvres. 

« BOISROBERT interruption, due sans doute à ses fonctions officielles, il publie une série de tragi-comédies : les Rivaux amis (1639), les Deux Alcandre (1640), qui devient en 1642 les Deux Semblables, avec l'étiquette de comédie (on sait que ces genres sont parfois très voisins à l'époque).

Il écrit encore Patène, avec la participation probable de l'abbé d'Aubignac, sans que cette collaboration apporte rien d'autre à la pièce qu'un soin attentif aux formes, et le Couronnement de Darie (1642).

Après 1650, il cher­ che l'inspiration du côté des dramaturges espagnols, et la Jalouse d'elle-même est une comédie qui doit beaucoup à Tirso de Molina.

La Folle Gageure (1653) et les Trois Oronte reposent également sur l'imbroglio.

Jusqu'à la fin de sa carrière, il fait la preuve de sa connaissance des « trucs »dans la construction de l'intrigue et il manifeste un sens très vif du romanesque.

Sa dernière pièce est Théodore, Reyne de Hongrie (1657).

Jusqu'à sa mort, il était resté fidèle à une conception spectaculaire du théâtre.

BIBLIOGRAPHIE A consulter.

- E.

Magne, le Plaisant Abbé de Boisrobert, Paris, 1909.

J.-P.

RYNGAERT BOISROND-TONNERRE (1776-1806).

V.

CARAÏBES ET GUYANE.

Littérature d'expression française.

BOKOUM Saïdou (né en 1945).

Écrivain guinéen, né à Dinguiraye.

Après de)> études secondaires à Conakry, il se rend à Berkeley (Etats-Unis), où il commence des études de médecine.

Il vit ensuite à Alger, puis à Paris, où il fait des études de droit à Nanterre.

Diplômé de l'École pratique des hautes études (sociologie de la litté­ rature), il est au début des années 1980 animateur de recherches au Centre pédagogique d'Angers et s'occupe plus spécialement de la musique et du théâtre.

Son premier roman, Chaîne (1974), par son caractère intempestif, demeurera sans doute l'une des œuvres les plus marquantes des années 1970.

Ce récit de forme autobiographique retrace l'itinéraire de Kanaan Niane, étudiant en droit qui, prêt à se suicider après avoir décidé d'« échouer définitivement », trouve son salut en renon­ çant à ses études et en participant aux luttes que mènent les travailleurs immigrés pour faire reconnaître leurs droits.

Le récit que Kanaan, dans un premier temps, fait de sa propre déchéance développe le thème de la « des­ cente aux enfers », itinéraire hallucinant et minutieuse­ ment décrit.

Puis la vie que mène Kanaan auprès des travailleurs immigrés correspond, pour ce dernier, à une phase de restructuration de sa personnalité et de son existence.

Mais, là encore, c'est toujours la même audace et le même désir de ne rien éluder qui continuent à se manifester.

Et, sur ce plan, on sera sensible à la réflexion corrosive que mène Bokoum, à travers l'évocation des vicissitudes de la troupe théâtrale « engagée » à laquelle participe le narrateur, sur la relation du politique et du culturel.

Forme imparfaite et provisoire de la révolte, 1' activité culturelle militante, incarnée ici par le Kotéba - nom donné à la troupe-, doit un jour nécessairement s'abolir.

Ainsi seulement s'accomplira la prophétie qui voulait que « la guerre des masques fasse trembler la planète entière » et que la génération de Kanaan réalise enfin ce qui lui était assigné : « Mettre 1' étincelle à la plaine.

» Bokoum est également l'auteur d'une pièce de théâtre, Dépossession, créée en Avignon (1976) et dans laquelle on retrouve l'univers et le langage de Chaîne, ainsi que cet art de mêler le dérisoire et le tragique, à travers quelques images fondamentales, comme l'ume-poubelle ou le balai du travailleur exilé : « Le balayeur joue du 298 balai, le griot joue de la cora.

L'un loue le maître, l'autre est loué par le maître.

» BIBLIOGRAPHIE A consulter.

-Moncef S.

Badday, > , in l'Afrique littéraire et artistique, n° 34, déc.

1974 (cet article contient une interview de l'écrivain); Bernard Mouralis, > et se tient à l'écart de la monarchie de Juillet, écrivant sans relâche, ne publiant plus que de rares articles.

Il entretient cepen­ dant une abondante correspondance jusqu'à sa mort en 1840 à Millau.

L'influence de Bonald ne se mesure pas seulement par la triple publication de ses œuvres complètes (15 volumes chez Leclère de 1817 à 1843, 7 volumes chez le même de 1847 à 1854 et 3 volumes par l'abbé Migne de 1859 à 1864), mais aussi par la renaissance de la pensée religieuse qu'il inaugure avec Joseph de Mais­ tre.

Les dogmes catholiques sont nécessaires parce que prouvés par l'évolution des sociétés, évolution à laquelle ils sont indispensables.

Une Révélation originaire pour­ voit l'homme social d'une législation primitive, à laquelle le langage donne corps.

Bonald souligne ainsi le caractère institutionnel de la langue.

L'histoire s'organise autour d'une médiation, celle de Jésus-Christ, dont le sacrifice constitue l'acte et le témoi­ gnage, fondant le modèle de tout service public.

Cette doctrine religieuse ne le conduit pas à la théocratie, mais elle lui permet d'énoncer les principes qui régissent la. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles