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Alizée MARANO 1G1 Dissertation Marivaux La

Publié le 06/04/2021

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Alizée MARANO 1G1 Dissertation Marivaux La commedia dell'arte est un genre de théâtre populaire italien, né au XVI e siècle, où des acteurs masqués improvisent des comédies marquées par la naïveté, la ruse et l'ingéniosité. Ce genre est apparu avec les premières troupes de comédie portant des masques en 1528. Mais, l’usage de la ruse et de la manipulation dans la littérature est bien plus ancien. Un des auteurs qui s’illustre dans ce genre est Marivaux avec « Les Fausses Confidences » en 1737. Les critiques sur cette pièce de théâtre diffèrent sur l’utilisation de la ruse et du stratagème. On peut s’interroger à savoir si l’emploi de la ruse dans le théâtre comique ou dans la littérature est conforme ou non aux règles sociales et aux mœurs établis dans une société ? Dans un premier temps, nous verrons que l’utilisation de la ruse ou de la manipulation peut-être acceptable car elle repose sur des principes moraux. Dans un second temps, nous aborderons le fait que le recours à des subterfuges n’est peut-être pas toujours justifiable. Premièrement, il semble qu’avoir recours au stratagème puisse rester honorable. En effet, la manipulation peut permettre d’échapper à un destin matrimonial imposé. Dans « L’Iliade et l’Odyssée », Homère écrit à la fin du VIIème siècle avant J.C que Pénélope trouve une astuce afin d’&eac...
marivaux

« de développer un sentiment amoureux et également de servir ses propres intérêts d’employé.

Cette manipulation ferait ainsi le bonheur de tous les personnages.

La manipulation amoureuse n’est acceptable que si chacun développe des sentiments.

Hors, s’il y a manipulation, est-ce que la personne manipulée connaît vraiment celui qui la manipule ? Est- ce qu’elle s’éprend de la vraie personnalité de la personne ? Deuxièmement, il semble qu’avoir recours à la manipulation et aux artifices soit davantage discutable dans certaines situations. En effet, manier la ruse et la manipulation pour assouvir une vengeance est difficilement tolérable.

Dans « Ruy Blas » de Victor Hugo de 1838, Don Salluste souhaite se venger de la reine qui l’a disgracié pour avoir mis enceinte et abandonné une de ses suivantes.

Il utilise Ruy Blas en le faisant passer pour son cousin Don César qui doit se faire aimer de la reine.

Don Salluste envisage de déshonorer la souveraine en dévoilant son amour pour Don César qui serait devenu son amant : « Tordre un malheureux cœur plein d’amour et de foi ; afin d’exprimer la vengeance pour soi ! ».

Cette manipulation utilise les sentiments de la femme pour démantibuler son cœur et son titre.

Ce stratagème créé par une envie de vengeance utilise les sentiments et l’amour de la femme contre elle-même.

La volonté de nuire donnera naissance à un amour entre deux personnages.

Ainsi, il semble que malgré de mauvaises intentions il puisse se produire une évolution positive. D’autre part, adopter la manipulation pour embellir quelqu’un s’avère potentiellement acceptable.

Dans la pièce de Molière intitulée « Dom Juan » de 1682, Dom Juan est un séducteur qui manipule ses proies.

Il fait un portrait très élogieux de lui-même face à elles afin qu’elles tombent amoureuses de lui.

Dom Juan les abandonne ensuite sans remords.

De même, dans la scène 14 de l’acte I des « Les Fausses Confidences », Dubois brosse un portrait élogieux de Dorante : « c’est le meilleur maître » ; « esprit jovial, cette humeur charmante ».

Effectivement, lorsque l’on entend et que l’on voit que du bien d’une personne, il est tentant de s’abandonner.

Ces personnages manipulent les sentiments par les boniments, ils se présentent sous leurs meilleurs aspects, ce qui est humain.

A chaque relation amoureuse les personnes se présentent sous leurs meilleurs jours mais il faut prendre garde à ne pas trop travestir la véritable personnalité.

Enfin, on peut vouloir duper quelqu’un dans l’objectif d’améliorer sa condition sociale.

Dans « Les Fausses Confidences », Madame Argante désire ardemment que sa fille épouse le comte.

Cette union mettrait fin à un procès pour des terres et par la même occasion augmenterait son statut social.

Ainsi, la mère n’hésite pas à employer le mensonge en lui disant qu’elle perdra ce procès et ainsi que leurs conditions de vie seront plus compliquées.

Dorante, son intendant, lui affirme au contraire qu’elle le gagnera.

A travers cet exemple, il est difficile de juger l’immoralité des actes de la mère envers sa fille.

La mère pourrait vouloir assurer l’avenir économique de son enfant sans pour autant prendre en considération ses émotions. En conclusion, il n’est pas aisé de définir si à travers le théâtre comique ou la littérature, l’emploi de la ruse et de la manipulation s’avère moral ou non.

Le recours à la ruse lorsqu’il permet d’éviter un destin imposé ou tragique paraît acceptable.

Nonobstant même si les moyens utilisés paraissent immoraux, les motifs sont moins catégorisables.

Nous pouvons donc, après cette réflexion, nous demander si le théâtre en lui-même n’est pas un stratagème.. »

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