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Synthèse du livre : La vague de Todd Strasser

Publié le 08/10/2016

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Synthèse du livre : La vague de Todd Strasser Les personnages : ·        Laurie Saunders : jeune lycéenne très populaire, intelligente et également rédactrice du journal du lycée. ·        Amy : meilleure amie de Laurie et rivalisant au niveau scolaire avec elle. ·        David : petit ami de Laurie et capitaine de l’équipe de football du lycée. ·        Ben Ross : professeur d’histoire apprécié au sein du lycée et à l’origine du mouvement « La Vague » dont il deviendra le leader. ·        Chrysty Ross : épouse de Ben, également professeur au sein du même établissement, essaie de faire prendre conscience à son mari que certains de ses actes le mène un peu trop loin. ·        Robert Billings, élève assez particulier et à l’écart des autres, renfermé, vit dans l’ombre de son frère aîné, brillant élève. Le mouvement va lui permettre de s’affirmer. Résumé : Inspiré de faits réels qui se sont produits en 1969.Lorsqu’il doit traiter le sujet de la seconde guerre mondiale, Ben décide de projeter à ses élèves un film – que l’on devine être Nuit et Brouillard -  afin de leur montrer ce que fut l’horreur de la Shoah. Quelques jours passent. Ben Ross reste tourmen...

« conscience petit à petit de la force que leur procure – ou semble leur procurer – cet exercice de groupe.

Loin de se solder par un retard sur les autres classes, le jeu permet aux élèves d’être en avance sur le programme scolaire, chaque élève sachant impeccablement sa leçon d’une semaine à l’autre.

Cependant, Ben Ross remarque que si le contenu du cours est parfaitement su, mieux qu’auparavant, les capacités d’analyses des élèves ont décru et il devient difficile de leur demander de faire le commentaire critique de tel ou tel sujet.

En outre, à mesure que le nombre de membres augmente, les incidents éclatent : lors des matchs de football, seuls les membres peuvent s’asseoir sur certains gradins.

Certains élèves méfiants vis-à-vis de la Vague sont victimes de pressions et sont invités de plus en plus brutalement à adhérer.

Le professeur est désormais accompagné d’un « garde du corps » et fait figure de leader.

Tout bascule lorsqu’un élève juif est agressé par des membres de la vague. Peu à peu, les règles du mouvement se font toujours plus nombreuses et contraignantes. Obligation de se saluer en dehors de la salle de classe, obligation de recruter au moins deux nouveaux membres par semaine, obligation de porter l’uniforme du mouvement en dehors du lycée.

Chaque nouvelle règle est immédiatement acceptée et partagée par les membres.

Qui a décrété ces nouvelles règles ? Ben Ross probablement, mais qui peut en être vraiment sur ? La Vague devient vivante et prend son autonomie, elle s’entretient et s’accroit naturellement, échappant à tout contrôle.

Seule certitude : nul n’envisage de transgresser ses règles. Le roman nous montre que le totalitarisme tient moins d’une maladie de l’âme des individus qu’à une organisation rationnelle du groupe et l’apathie des membres qui le compose.

Il est une tendance chez l’Homme à se complaire dans le confort de la non-décision.

En effet, l’appartenance au groupe est un confort absolu.

Une fois entré, on ne peut pas se tromper, car on ne fait qu’obéir aux règles édictées.

Le principe du risque est définitivement évacué.

Personne ne prend jamais d’initiative, ou s’il le fait, c’est parce qu’il anticipe ce que souhaite le leader.

Il applique donc un ordre une fois de plus, par anticipation.

De fait, personne n’est responsable puisque personne n’ordonne.

Personne ne prend de décision, personne n’édicte de règles.

C’est le mouvement qui ordonne. Chacun se contente d’ appliquer fidèlement.

C’est la leçon que nous inspire Todd Strasser. Le totalitarisme ne vit pas grâce à l’initiative des individus, mais plutôt à leur soumission au groupe et leur confiance aveugle dans ses principes.

Le groupe ne peut et ne doit pas se tromper.

D’où la vigueur qu’on mit tous les régimes totalitaires à éliminer de façon systématique les opposants. On le voit, il y a quelque chose d’effrayant à l’idée que le totalitarisme est à la fois une idée lointaine et pourtant si proche de nous.

On mesure également le caractère universel, banal et séducteur du mal.

Ce mal qui se cache au coin de la rue.

D’où l’impérative nécessité pour chacun de garder et d’entretenir son esprit critique.

Non pour dire que le totalitarisme étatique nous guette.

Mais il convient de rappeler que chaque renoncement individuel à l’analyse et à l’esprit critique constitue déjà une petite défaite de la liberté.. »

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