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Caligula de Camus - Scène Finale

Publié le 25/09/2018

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III -LA PORTEE PHILOSOPHIQUE DE LA SCENE-

1- L’absurdité de la condition de l’homme (thème de la culpabilité de l’h et de sa solitude ) - (« tout le monde est coupable » « où personne n’est innocent » associé à l’absence de dieu (métaphore) : « ce monde sans juge » + euphémisme :

- 2- La vanité de l’homme de dépasser sa finitude. « L’impossible n’est pas réalisable »

- 3-La mort comme seule réponse : « ce grand vide où le cœur s’apaise » + « il semble plus calme »

CONCLUSION

C'est une scène de dénouement très symbolique. Face au miroir, Caligula peut faire une introspection, un bilan de sa vie. C'est une scène très théâtrale aussi, d'une grande intensité dramatique. – Ouverture sur sur Meursault qui lui aussi au seuil de la mort fait le bilan rétrospectif de sa vie .

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« Caligula reconnaît son erreur dans sa quête de l'impossible comme l’atteste la phrase : « L'impossible ! Je l'ai cherché aux limites du monde, aux confins de moi-même.

La mise en relief en tête de la phrase du mot impossible et la ponctuation exclamative le soulignent, tout en rappelant, avec l'emploi du passé composé, que cette quête appartient au passé et qu'elle ne peut être que vouée à l'échec. La gradation descendante que marque le rétrécissement de l'espace, du monde à lui-même. Ce face-à -face avec lui-même lui permet ainsi d'analyser son échec Il reconnaît l'inaccessibilité de cette quête insensée, à travers la contradiction soulignée par l'antithèse compliqué – simple et le constat négatif : « Je n'ai pas pris la voie qu'il fallait, je n'aboutis à rien.

Ma liberté n'est pas la bonne.

»….

Ces trois phrases négatives et l'adverbe « rien » soulignent bien son aveu d'échec total, L’utilisation de l’irréel du passé « Si j'avais eu la lune, si l'amour suffisait, tout serait changé.

» ainsi que les questions rhétoriques participent aussi de la prise de conscience de son échec et de l'insatisfaction inévitable.

« Mais où étancher cette soif ? Quel cœur, quel dieu aurait pour moi la profondeur d'un lac ? » Il s’en suit une prise de conscience de son désespoir attestées par les didascalies : « s'agenouillant et pleurant », et du sentiment de culpabilité « nous serons coupables à jamais ! » Ainsi Caligula reconnaît clairement qu'il s'est trompé de voie « il tend les mains vers le miroir en pleurant » avec ces verbes au participe présent ou au gérondif à valeur durative qui soulignent son accablement, son effondrement.

Il ne reste plus à Caligula qu'à mourir, à se laisser tuer ! II.

UNE SCENE TRAGIQUE, 1-Une mort annoncée : Depuis le début C attend l’arrivée des conjurés et dont sa mort imminente.

La scène va être le théâtre de sa mise à mort. 2-Un dénouement dramatisé : - A partir du hors champ (hors scène) la didascalie « des bruits d'armes et des chuchotements en coulisses » annonce l’imminence de la mort.

On entend le danger sans le voir. - Sur la scène Hélicon apparait pour confirmer la fin funeste : « Garde -toi, Caius ! Garde - toi ! » l'impératif, la mise en garde répétée vont précipiter les évènements. La mort sans visage frappe une première fois Hélicon revêtant un aspect effroyable par le biais de la métonymie « une main invisible …. C’est par la suite le tour de Caligula qui meurt une première fois symboliquement « ….lance son siège à toute volée en hurlant.

» « le miroir se brise » et ensuite réellement.

Cette fois la mort a un visage et ce sont les conjurés qui l’incarnent comme le signifie la didascalie « par toutes les issues, entrent les conjurés en armes », « Tous frappent ».

Leur nombre est souligné par les pluriels, les pronoms indéfinis « toutes », « tous » .

La mise à mort est violente « le vieux patricien le frappe dans le dos », Chéréa le frappe « en pleine figure ».

La violence de la scène est en rupture avec les bienséances.

On peut noter le courage et la grandeur de Caligula : il « leur fait face, avec un rire fou » : il s'offre à leurs coups, fait face à la mort ; de plus,. »

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