CALVIN (Jean Cauvin, dit Jean)
Publié le 19/02/2019
Extrait du document

CALVIN (Jean Cauvin, dit Jean), théologien protestant et écrivain français (Noyon 1509-Genève 1564). Destiné à l'Église, le jeune Calvin, après avoir été élève, à Paris, aux collèges de la Marche et de Montaigu, s'en va étudier le droit à Orléans et à Bourges ; puis, délaissant le droit pour les lettres, il revient à Paris suivre les cours de grec et d'hébreu de Danès et de Vatable. Dès 1528, il est gagné aux idées des évangélistes. En 1533, la harangue qu'il a rédigée pour Cop, recteur de l'université de Paris, et dans laquelle il affiche clairement ses convictions, l'oblige par crainte des représailles de la Sorbonne à quitter Paris pour la province. Un an plus tard, en 1534, l'affaire des Placards le contraint à un nouvel et plus lointain exil. Réfugié à Bâle, il y publie en 1536 la première version, en latin, de Institution de la religion chrétienne ; de Bâle, il gagne Ferrare, puis Genève, où le retient Farel. Il en est banni en 1538, mais y revient en 1541 pour y publier la seconde version, française, de \\Insti-tution. Il y régnera en maître absolu jusqu'à sa mort, déployant un zèle pastoral infatigable doublé d'une farouche intransigeance doctrinale qui l'amènera à sanctionner impitoyablement tous les fauteurs d'hérésie (il exilera Castellion et fera monter Servet sur le bûcher).
Bien que la plus grande partie en ait été écrite en latin, l'œuvre de Calvin a marqué profondément l'histoire de la langue et celle de la littérature françaises. L'Institution de la religion chrétienne de 1541 est en effet le premier ouvrage important traitant de questions de philosophie morale et religieuse qui ait été écrit en français. Son auteur a dû forger lui-même, presque de toutes pièces, l'outil linguistique et rhétorique qu'aucune tradition vernaculaire ne mettait à sa disposition. Mais Calvin n'est pas seulement l'un des fondateurs de la prose française moderne : il est aussi le théoricien et le praticien d'une esthétique originale dont l'influence n'a pas seulement marqué profondément les écrivains protestants de la seconde moitié du xvie s., mais s'est exercée, malgré le triomphe de la Contre-Réforme, sur beaucoup d'écrivains

«
et
de Montaigu, s'en va étudier le droit
à Orléans et à Bourges ; puis, délaissant
le droit pour les lettres, il revient à Paris
suivre les cours de grec et d'hébreu de
Danès et de Vatable.
Dès 1528, il est
gagné aux idées des évangélistes.
En
1533, la harangue qu'il a rédigée pour
Cop, recteur de J'université de Paris, et
dans laquelle il affiche clairement ses
convictions, l'oblige par crainte des
représailles de la Sorbonne à quitter
Paris pour la province.
Un an plus tard,
en 1534, l'affaire des Placards le
contraint à un nouvel et plus lointain
exil.
Réfugié à Bâle, il y publie en 1536
la première version, en latin, de J'Inst itu
tion de la religion chrétienne; de Bâle,
il gagne Ferrare, puis Genève, où le
retient Farel.
Il en est banni en 1538,
mais y revient en 1 54 1 pour y publier
la seconde version, française, de J'Insti
tution.
Il y régnera en maître absolu
jusqu'à sa mort, déployant un zèle
pastoral infatigable doublé d'une farou
che intransigeance doctrinale qui l'amè
nera à sanctionner impitoyablement
tous les fauteurs d'hérésie (il exilera
Castellion et fera monter Servet sur Je
bûcher).
Bien que la plus grande partie en ait
été écrite en latin, l'œuvre de Calvin a
marqué profondément l'histoire de la
langue et celle de la littérature fran
çaises.
L'Institution de la relig ion chré
tienne de 154 1 est en effet le premier
ouvrage important traitant de questions
de philosophie morale et religieuse qui
ait été écrit en français.
Son auteur a dü
forger lui-même, presque de toutes piè
ces, 1 'outil linguistique et rhétorique
qu'aucune tradition vernaculaire ne
mettait à sa disposition.
Mais Calvin
n'est pas seulement l'un des fondateurs
de la prose française moderne il est
aussi le théoricien et Je praticien d'une
esthétique originale dont J'influence n'a
pas seulement marqué ·profondément les
écrivains protestants de la seconde moi
tié du xvr• s., mais s'est exercée, malgré
le triomphe de la Contre-Réforme, sur
beaucoup d'écrivains -et non des
moindres -du xv11• s.
Nourrie aux
sources de J'humanisme, cette esthéti
que n ·en est pas moins liée étroitement à
la doctrine théologique du Réforma
teur, avec laquelle elle forme un tout
remarquablement cohérent.
Pour Cal
vin, en effet, J'artiste véritable est celui
qui parvient à communier avec la créa
tion divine et à en restituer la beauté.
Ce qui implique de sa part, outre un
savoir-faire technique, une parfaite
pureté de cœur : à côté de la beauté
d'origine divine, il existe en effet une
fausse beauté, d'origine satanique, de la
séduction de laquelle J'artiste doit se
garder avec la plus grande vigilance et
que Calvin stigmatise notamment dans
Des scandales (1 550), dirigé, entre
autres, contre les.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Calvin Né a Noyon, fils d'un secrétaire de l'évêché, Jean Cauvin, dit Calvin, est tonsuré dès l'âge de onze ans, pour pouvoir entrer en possession d'un bénéfice ecclésiastique, auquel il renoncera d'ailleurs en 1534.
- Jean Cauvin dit Calvin (1509-1564) Né à Noyon en Picardie, département français.
- Calvin Jean , de son vrai nom Cauvin.
- CALVIN, Jean Cauvin, dit (10 juillet 1509-27 mai 1564) Réformateur religieux Après des études de lettres, de philosophie et de droit, des études de grec, d'hébreu et de théologie, Calvin adhère à la Réforme en 1533.
- Jean Calvin «Tout en la p a rolle de Dieu» Jean Calvin, de son vrai nom Jean Cauvin, est né le 10 juillet 1509 à Noyon.