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CERVANTES

Publié le 04/02/2019

Extrait du document

rester captif pendant cinq ans. Il fait partie des « captifs de rachat » dont on espère une forte rançon. D’abord esclave de Ali Mami, un renégat grec, il est ensuite employé à cultiver les jardins de son maître Hassan-Aga. Pendant sa détention, il écrit des poésies d’inspiration religieuse, une supplique adressée à Mateo Vâzquez, le secrétaire de Philippe II, et commence La Galatée. Dans une de ses Nouvelles exemplaires, L’Espagnole anglaise, et dans sa pièce de théâtre Les bagnes d’Alger, il raconte cette détention, donnant des renégats de Turquie et de Barbarie une image beaucoup plus nuancée et moins sectaire que celle qu’en a l’Espagne inquisitoriale, obsédée par les enquêtes de pureté de sang. Son frère Rodrigo est libéré en 1577, grâce à une forte rançon payée par la famille. En septembre 1580, alors qu’il allait être emmené à bord d’une galère à destination de Constantinople, il est libéré à son tour, racheté par des pères trinitaires.

 

Les débuts littéraires

 

À Madrid, il retrouve sa famille dans une situation misérable. Alors que Philippe II vient d’annexer le Portugal, il est envoyé pour une dernière mission à Oran. Après onze ans d’aventures, ayant perdu ses illusions sur la nation espagnole, ingrate, Cervantès fait alors des projets pour reprendre la mer vers les Indes. Mais il ne quittera plus l’Espagne. Il se lie avec une comédienne, Ana de Rojas, qui lui donne une fille, son seul enfant

P. Wysocki - Hémisphères

Les moulins de Consuegras illustrent parfaitement Don Quichotte. Prisonnier de ses illusions, le héros prend les moulins pour des géants.

 

reconnu : Isabel de Saavedra. Mais le 12 décembre 1584, il épouse la jeune Catalina de Salazar y Palacios, fille d’un propriétaire d’Esquivias. Ayant définitivement quitté la carrière des armes, il commence véritablement sa carrière littéraire.

 

Il écrit des pièces de théâtre et, en 1585, publie La Galatée, où apparaît la toute-puissance de l’amour charnel. Il fréquente les poètes et se lie avec les meilleurs écrivains espagnols de son temps: Gongôra, Calderôn, Quevedo, Luis de Leôn, Tirso de Molina.

 

En 1587, il se retrouve munitionnaire en Andalousie, chargé de réquisitionner des vivres pour les galères; il est excommunié pour avoir réquisitionné du blé appartenant à l’Église. Alors que l’invincible Armada échoue en 1588, il demande un emploi en Amérique qui lui est refusé, et reste fonctionnaire à Séville, la porte du Nouveau Monde. Ce séjour en Andalousie marque profondément l’esprit de Cervantès, surtout son sens de l’humour et son ironie. En septembre 1592, il est incarcéré à Castro del Rio pour vente illicite de blé puis à nouveau de septembre à décembre 1597, à Séville, pour des négligences de trésorerie. C’est également l’époque où il commence l’écriture de son chef-d’œuvre, Don Quichotte. La

Don Quichotte

 

En 1600, Cervantès fuit la peste qui ravage Séville et rejoint la Castille. La même année, son frère Rodrigo est tué lors de la bataille des Dunes. Deux ans auparavant, sa concubine Ana de Rojas est morte à Madrid. En 1601, il s’installe à Valladolid, de même que la cour du nouveau roi Philippe III. Là, il connaît une dernière fois la prison, en 1605, à la suite d’un meurtre commis au seuil de sa maison, où il vit en compagnie de ses sœurs, de sa nièce et de sa fille. C’est à Valladolid, où il fréquente les tripots, que Cervantès obtient le privilège royal de Don Quichotte, daté du 26 septembre 1604. La première partie de l’œuvre paraît en 1605 et connaît un succès immédiat, malgré les attaques très malveillantes de Lope de Vega (1562-1635). Dans la seule année de sa parution, l’ouvrage est réimprimé à six reprises. Don Quichotte est apparu à beaucoup d’écrivains comme l’archétype du roman moderne. Cervantès y fait une critique burlesque des romans de chevalerie à travers les aventures drolatiques de deux héros, devenus de véritables types humains, le chevalier hidalgo 

« Cervantès rester captif pendant cinq ans.

Il fait partie des «captifs de rachat>> dont on espère une forte ran­ çon.

D'abord esclave de Ali Mami, un renégat grec, il est ensuite employé à cultiver les jardins de son maître Hassan-Aga.

Pendant sa détention, il écrit des poésies d'inspiration religieuse, une supplique adressée à Mateo Vazquez, le secré­ taire de Philippe Il, et commence La Galatée.

Dans une de ses Nouvelles exemplaires, L'Espa­ gnole anglaise, et dans sa pièce de théâtre Les bagnes d'Alger, il raconte cette détention, don­ nant des renégats de Turquie et de Barbarie une image beaucoup plus nuancée et moins sec­ taire que celle qu'en a l'Espagne inquisitoriale, obsédée par les enquêtes de pureté de sang.

Son frère Rodrigo est libéré en 1577, grâce à une forte rançon payée par la famille.

En septembre 1580, alors qu'il allait être emmené à bord d'une galère à destination de Constantinople, il est libéré à son tour, racheté par des pères trinitaires.

Les débuts littéraires À Madrid, il retrouve sa famille dans une situation misérable.

Alors que Philippe II vient d'annexer le � Portugal, il est envoyé pour une dernière mission à Oran.

Après onze ans d'aventures, ayant perdu ses illusions sur la nation espagnole, ingrate, Cervantès fait alors des projets pour reprendre la mer vers les Indes.

Mais il ne quittera plus l'Espagne.

Il se lie avec une comédienne, Ana de Rojas, qui lui donne une fille, son seul enfant i Les moulins de Consuegras illustrent & parfaitement Don Quichotte.

Prisonnier de ses illusions, le héros prend les moulins pour des géants.

reconnu: Isabel de Saavedra.

Mais le 12 décem­ bre 1584, il épouse la jeune Catalina de Salazar y Palacios, fille d'un propriétaire d'Esquivias.

Ayant définitivement quitté la carrière des armes, il commence véritablement sa carrière littéraire.

Il écrit des pièces de théâtre et, en 1585, publie La Galatée, où apparaît la toute-p uissance de l'amour charnel.

Il fréquente les poètes et se lie avec les meilleurs écrivains espagnols de son temps: Gongora, Calderon, Quevedo, Luis de Leon, Tirso de Molina.

En 1587, il se retrouve munitionnaire en Anda­ lousie, chargé de réquisitionner des vivres pour les galères; il est excommunié p9ur avoir réquisi­ tionné du blé appartenant à l'Eglise.

Alors que l'Invincible Armadaéchoue en 1588, il demande un emploi en Amérique qui lui est refusé, et reste fonctionnaire à Séville, la porte du Nouveau Monde.

Ce séjour en Andalousie marque profon­ dément l'esprit de Cervantès, surtout son sens de l'humour et son ironie.

En septembre 1592, il est incarcéré à Castro del Rio pour vente illicite de blé puis à nouveau de septembre à décembre 1597, à Séville, pour des négligences de trésore­ rie.

C'est également l'époque où il commence l'écriture de son chef-d'œuvre, Don Quichotte.

La prison, les routes et les voyages, les auberges et les tripots, la vie de ces gueux qu'on appelait alors les picaros marquent Cervantès et hantent le roman picaresque, qui éclôt à cette époque.

Cervantès donne un tableau de ces bas-fonds de Séville dans sa nouvelle Rinconete, certains pas­ sages du Dialogue des chiens, l'intermède du rufian veuf, le Rufian bienheureux.

Don Quichotte En 1600, Cervantès fuit la peste qui ravage Séville et rejoint la Castille.

La même année, son frère Rodrigo est tué lors de la bataille des Dunes.

Deux ans auparavant, sa concubine Ana de Rojas est morte à Madrid.

En 1601, il s'installe à Valladolid, de même que la cour du nouveau roi Philippe lll.

Là, il connaît une dernière fois la pri­ son, en 1605, à la suite d'un meurtre commis au seuil de sa maison, où il vit en compagnie de ses sœurs, de sa nièce et de sa fille.

C'est à Valladolid, où il fréquente les tripots, que Cervantès obtient le privilège royal de Don Quichotte, daté du 26 septembre 1604.

La première partie de l'œuvre paraît en 1605 et connaît un succès immédiat, malgré les attaques très malveillantes de Lope de Vega (1562-1635).

Dans la seule année de sa parution, l'ouvrage est réimprimé à six reprises.

Don Quichotte est apparu à beaucoup d'écrivains comme l'archétype du roman mo­ derne.

Cervantès y fait une critique burlesque des romans de chevalerie à travers les aventures drola­ tiques de deux héros, devenus de véritables types humains, le chevalier hidalgo Don Quichotte et son fidèle écuyer Sancho Pança.

Cervantès multi­ plie les récits et tisse une véritable philosophie de la vie, où se mêlent rêve et réalité, souvenirs vécus et fantaisie, humour et mélancolie, autocritique et satire de la société.

En 1608, la cour retourne à Madrid, et Cervantès la suit.

Il fréquente les cercles littéraires, devient le protégé du comte de Lemos, le dédicataire de ses derniers livres, et entre en 1609 dans la confrérie des Esclaves du Saint-Sacre­ ment, dont firent partie Lope de Vega, Quevedo et bien d'autres écrivains de renom de la cathcr lique Espagne.

Il publie en 1613 ses Nouvel les exemplaires, contes moraux qui dressent un tableau de la société espagnole.

Lannée suivante .....

Don Quichotte et Sancho Pancha.

Si la première partie de El lngenloso Hidalgo don Quljote de la Mancha paraÎt en 1605, la seconde est publiée en 1615, soit très tard dans sa carrière (un an avant sa mort).

Le /Ivre, qui a connu un immense succès dès sa parution, a notablement influencé le roman moderne.

' Cervantès mourut en 1616, la même année que Shakespeare.

Durant les dernières années de sa vie, il s'était fait connaÎtre comme dramaturge et critique littéraire.

est publié le Voyage du Parnasse, ainsi qu'une contrefaçon de Don Quichotte d'un mystérieux auteur qui se cache sous le nom d'Avellaneda.

En 1615, Cervantès publie la seconde partie de Don Quichotte et un volume de pièces de théâtre, pour lesquelles il n'a jamais trouvé de directeur de compagnie prêt à les mettre en scène.

Il meurt le 23 avril 1616, à Madrid, où il est enterré dans un couvent.

Quelques mois plus tard est publié son dernier ouvrage, un roman itinérant intitulé Les travaux de Persilès et de Sigismo nde.

PRINCIPALES ŒUVRES 1585 La Galatée 1605 Don Quichotte (première partie) 1611 Le gardien vigilant 1613 Nouvelles exemplaires 1614 Voyage du Parnasse 1615 Don Quichotte (deuxième partie) 1616 Les travaux de Persilès et de Sigismonde u.

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