CHAMPFLEURY ou FLEURY : sa vie et son oeuvre

CHAMPFLEURY ou FLEURY, pseudonyme de Jules François Félix Husson (1821-1889). Romancier. Né à Laon, dans la petite bourgeoisie, Champfleury interrompt ses études, travaille chez un libraire à Paris, puis, après deux ans passés dans sa ville natale (modèle du Molinchart des Bourgeois de Molinchart, 1855), se mêle à la bohème parisienne, côtoyant Murger, Baudelaire, Nadar, Courbet, Banville... — une « vie de bohème » qui trouve des échos dans les premiers récits tels les Confessions de Sylvius (1845) et Chien-Caillou (1847), dédié à Hugo, ainsi que dans un roman largement autobiographique, les Aventures de Mademoiselle Mariette (1853). A côté des pantomimes pour le théâtre des Funambules (1846-1851), d’une galerie de portraits (les Excentriques, 1852), c’est alors une activité romanesque à succès, avec les Oies de Noël (roman rustique publié séparément en 1853 dans la célèbre « Bibliothèque des Chemins de fer »), les Souffrances du professeur Delteil (1853), M. de Boisdhyver (1856), les Amoureux de Sainte-Périne (1860). Champfleury se tourne alors vers la critique biographique et esthétique, en publiant des études sur Balzac, Henry Monnier. Il joue un rôle important dans la « bataille réaliste », soutenant Courbet, notamment par ses comptes rendus des Salons de 1848