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Chapitre XVII : Mlle de St-Yves chez la bonne amie - L'Ingénue de Voltaire (commentaire)

Publié le 27/06/2011

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Introduction : Si Voltaire eut toujours l’opinion publique avec lui, il n’en fut pas de même avec le pouvoir politique et religieux. Cela le conduisit notamment à l’exil et à l’incarcération, et son héros connaît lui aussi les affres de la prison.

En plein désarroi depuis l’embastillement de l’Ingénu, la Sainte Yves multiplie les démarches pour le faire libérer. Elle en réfère à monsieur de St-Pouange, puis au père Tout-à-tous, tombant ainsi de Charybde en Scylla. En plein dilemme, elle décide alors de se rendre chez son âme pour quelques conseils salvateurs. Ses paroles inciteront Mademoiselle de St-Yves à prendre sa résolution.

Ainsi, la bonne amie va tenter de persuader la sainte Yves en mélangeant séduction et argumentation puis dans le texte apparaissent une critique du microcosme de Versailles et la réaction de la St-Yves.

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« -Renversement des valeurs : la cour n’est pas fondée sur le mérité mais plutôt sur le népotisme, une sélection par labeauté, sur l’inégalité.

On n’est plus dans la compétence mais dans l’apparence et les manigances. -L’injustice règne : « La place a été donné au mari de la plus belle » -Le sort d’un pays est volontiers livré aux mains d’un incapable ce qui témoigne d’un aveuglement et d’une folie sanspareil -l’hypocrisie est reine : « d’une cour si aimable, si galante et si renommée » => Accumulation d’adjectifs, antiphrasepar rapport à la cour B.

La bonne amie -Elle représente bien la cour Versaillaise.

L’auteur la désigne « cette femme » => Volonté de mettre à l’écart, peurecommandable.

Le terme de « bonne » amie est ironique.

Elle se rapproche du jésuite : « non mois indulgente quele jésuite » => caractère ironique de l’indulgence, cela annonce une issue toute aussi déplaisante. -« plus clairement encore » : On va de propos scandaleux en propos encore plus scandaleux III.

La réaction de la St-Yves èElle n’adhère pas au discours de son amie.

Enumération finale avec « quel »/ Elle est atterrée et reprend les motsde l’amie.

Anaphore = dégoût. èElle est enfin clairvoyante vis-à-vis de la cour.

Iniquité : pratique scandaleuse.

Labyrinthe : endroit où on ne peuts’échapper, il n’y a pas de solutions, l’issue sera dramatique.

Le labyrinthe évoque aussi la façon dont la cour estérigée, il est bien difficile de se faire une place dans une cour qui est un lieu de perdition. è « Elle priait son amie de la tuer » : dernière extrémité, elle est aux abois et directe, elle ne calcule pas.

Elle réagitavec sensibilité. Conclusion : Finalement, la vertu s’avère bien mise à mal.

En effet, la bonne amie n’est pas plus un rempart contrele malheur que le Père Tout-à-tous.

Elle aussi dénaturer la relation chrétienne en la ravalant à un hédonisme et Mllede St-Yves n’aura plus qu’à s’avouer vaincue.

Malgré tout, celle qui n’était qu’une jeune femme pure et naïve prendune autre dimension.

Eclairée maintenant sur les ressorts de la société, elle va prendre son destin e main et mouriren toute liberté.. »

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