CHAPPAZ (Maurice)
Publié le 19/02/2019
Extrait du document
CHAPPAZ (Maurice), écrivain suisse de languefrançaise (Martigny 1914). Après une existence vagabonde, il se fixa (1957) à Veyras, près de Sierre, où il mène la vie du propriétaire vigneron. Il a célébré son Valais natal dans des proses lyriques (Grandes Journées de printemps, 1944 ; le Testament du Haut-Rhône, 1953 ; le Valais au gosier de grive, 1960), brossé un Portrait des Valaisans en légende et en vérité (1965), manifesté un génie à la fois épique et burlesque dans des satires qui dénoncent la dégradation de la nature par la spéculation immobilière, l'invasion de l'armée, de l'industrie ou du tourisme (le Match Valais-Judée, 1969 ; les Maquereaux des cimes blanches, 1975 ; la Haute Route du Jura, 1977), et rassemblé des croquis, chansons et paraboles dans À rire et à mourir ( 1983). Avec Éric Genevay, il a traduit les Idylles de Théocrite et les Géorgiques de Virgile.
«
Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)CHAPPAZ Maurice
(né en 1916).
Écrivain suisse d'ex
pression française, né à Lausanne.
Fils d'avocat, il s'ini
tie, au cours de ses études, à la poésie d'Éluard, de Max
Jacob, à la littérature catholique de Bernanos à Claudel,
rencontre Ramuz et Gustave Roud ( 1939), qui, au vu de
ses premiers essais poétiques, l'engagent à persévérer.
Avec la guerre, qu'il passe en partie sous l'uniforme
suisse, commencent ses courses en montagne, souvent
en compagnie de sa future épouse, l'écrivain Corinna
Bille, coupées d'« escales d'écriture dans les villages»
(cf.
Pages choisies.
Autobiographie inédite, 1977).
De
ces randonnées naissent les Grandes Journées de prin
temps ( 1944 ), qui en sont le récit lyrique, sous forme de
lettres, puis des poèmes en vers libres, Verdures de la
nuit (1945), qui chantent l'attachement à la terre natale
et « le Rhône, arche remplie de miel noir>>.
Avec les dix
poèmes en prose du Testament du Haut-Rhône (1953), sa
thématique s'enrichit d'allusions au paradis générateur,
vallée précieu >e qui nous forme « comme les pierres
précieuses au ::ond des roches >>, et à une terre promise
dont le poète espère la fin de son exil.
Parallèlement
cohabitent en lui des tendances sédentaires et nomades,
les unes l'attachant aux« cités montagnardes, gardiennes
du germe de blé » , les autres le lançant sur les routes de
Proyence, d'Italie, d'Europe centrale, d'Asie.
Etabli comme viticulteur à Veyras (1957), il assiste
entre deux voyages à l'invasion du progrès technique et
de la spéculation : « Ma vallée s'est ouverte comme
une amande, le marteau des vies modernes a cassé la
noisette » (le Valais au gosier de grive, 1960).
On viole
Je Valais jusqu'en ses profondeurs par le percement d'un
collecteur des eaux du Rhône : le Chant de la Grande
Dixence ( 1965) décrit les travaux souterrains auxquels il
participe lui-même en qualité d'expert-géomètre.
Mais
la véhémence de cette œuvre, l'ironie ( « On prend les
fleuves dans kur coquille ...
On les embastille dans le
béton ») voilée par le langage technique proclament une.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Chappaz, Maurice - littérature française.
- CHAPPAZ Maurice : sa vie et son oeuvre
- COMPACT, premier « roman » de Maurice Roche
- COLLINE INSPIRÉE (la), de Maurice Barrés
- Aiguille creuse (L') de Maurice Leblanc (fiche de lecture)