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Chateaubriand (1768-1848) et le romantisme

Publié le 27/02/2012

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chateaubriand

Il fut, pour les Romantiques français, le maître reconnu dont la prose harmonieuse se retrouve dans la poésie nouvelle, dont les sentiments animèrent toutes les formes de la littérature, dont le sens historique contribua puissamment à la résurrection de l'histoire. Élevé au sein d'une famille triste, d'ancienne noblesse bretonne, passant sa vie d'enfant, puis ses vacances d'adolescent, dans un manoir moyenâgeux aux voûtes mystérieuses, trop grand pour les quelques personnes qui l'habitaient, au milieu d'une nature souvent austère et tourmentée, il se forgea là, hors de toute société normale, une âme inquiète, dont les rêves étaient hantés...

chateaubriand

« Natchez.

Là, il rédige quantité d'observations, notant sur place la forme et la couleur des choses, donnant à l'histoire qu'il avait conçue'à Paris d'après des livres, les bases solides de l'observation directe.

Au contact d'une nature grandiose et vierge, son imagination prend des forces èt de l'ampleur. A-t-il vu tout ce qu'il décrit? On l'a nié; on en doute moins aujourd'hui.

En tous cas, dans l'œuvre qu'il commence à rédiger, les couleurs de l'exotisme prennent le pas' sur les procédés de l'épopée; c'est alors qu'il écrit une première version au moins de son roman sauvage, Atala. L'exécution de Louis XVI rappelle en France ce fidèle vassal des Bourbons; il revient s'engager dans l'armée de Condé; blessé au siège de Thionville, il se rend péniblement à Bruxelles, puis à Londres, riche de ses seuls souvenirs et de ses seuls espoirs, concrétisés par ses manuscrits.

Il'connaît la faim et le dénuement, mais travaille coura­ geusement.

Il écrit un Essai , sur les Révolutions, gros ouvrage (1797) où l'histoire, les réflexions, les tableaux du nouveau monde, tout un fatras d'érudition, se mêlent étrangement.

Loin de s'y montrer adversaire déclare d'une révolution issue en grande partie de l'influence des Philosophes, Chateaubriand y observe avec impartialité les faits et raisonne lui-même en Philosophe modéré. Devenu, quelques, années après, champion du christianisme, et le chef des Ultras, il laissera soigneusement oublier cet Essai, qui, publié à Londres, n'avait d'ailleurs été connu que d'un public fort restreint.

Ce jeune Philosophe devint, en effet, par hasard, le défenseur du christianisme : son ami Fontanes, poète, mais habile à sentir le vent, lui conseille en effet d'écrire à la gloire de la Religion une réponse aux attaques que multipliaient les beaux esprits, en prose et en vers, depuis bientôt un siècle. Chateaubriand se met à la tâché sans conviction ; pendant qu'il rédigé cet ouvrage, il apprend la mort de sa mère et d'une partie de sa famille, dont les sentiments de piété s'attristaient de voir un Chateaubriand verser dans l'indifférence. Cet avertissement du ciel put le confirmer dans son projet et donner à son œuvre un plus ferme accent de con­ viction.

Rentré en France en 1800, Chateaubriand, au lieu de livrer tout de suite au public l'ouvrage considérable. »

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