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Citations de Muriel Barbery

Publié le 08/12/2013

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L'élégance du hérisson De Muriel BARBERY « Les adultes ont avec la mort un rapport hystérique (...) c'est pourtant l'évènement le plus banal du monde. » « Mourir, ça doit être un délicat passage, une glissade ouatée* vers le repos. » « (...) si rien n'a de sens, qu'au moins l'esprit s'y confronte, non ? » « La politique, me dit-elle. Un jouet pour les petits riches qu'ils ne prêtent à personne. » « Le journal du mouvement du monde sera donc consacré au mouvement des gens, des corps, voire, si vraiment il n'y a rien à dire, des choses, et à y trouver quelque chose qui soit suffisamment esthétique, pour donner un prix à la vie. » « grenouille-intellectuelle-de-gauche » « Tous les caniches aboient hargneusement à la moindre occasion mais spécialement quand il ne se passe rien. » « Les hommes vivent dans un monde où ce sont les faibles qui dominent. C'est une injure terrible à notre nature animale, un genre de perversion, de contradiction profonde. » « Personne ne semble conscient du fait que, puisque nous sommes des animaux soumis au froid déterminisme des choses physique, tout ce qui précède est caduc. » « L'idéalisme, c'est la position qui considère que nous ne pouvons connaître que ce qui apparaît à notre conscience, cette entité semi-divine qui nous sauve de la bestialité. » « Voilà l'idéalisme kantien. Nous ne connaissons du monde que l'idée qu'en forme notre conscience. » « Voici donc la phénoménologie : un monologue solitaire et sans fin de la conscience avec elle-même, un autisme pur et dur qu'aucun vrai chat n'importune vraiment. » « Lorsque la maladie entre dans un foyer, elle ne s'empare pas seulement d'un corps mais tisse entre les coeurs une sombre toile où s'ensevelit l'espoir. (...) la maladie, jour après jour, avalait notre vie. » « C'est comme ça que maman voit la vie : une succession d'actes conjuratoires, aussi inefficaces qu'un coup de pschitt, qui donne l'illusion brève de la sécurité. » « Ça fait longtemps que j'ai compris que les psys sont des comiques qui croient que la métaphore, c'est un truc de grand sage. » « Où se trouve la beauté ? Dans les grandes choses qui, comme les autres, sont condamnées à mourir, ou bien dans les petites qui, sans prétendre, à rien, savent incruster dans l'instant un gemme** d'infini ? » « Ainsi vit-on sa vie d'homme, dans notre univers : il faut sans cesse reconstruire son identité d'adulte, cet assemblage bancal et éphémère, si fragile, qui habille le désespoir et, à soi devant glace, raconte le mensonge auquel on a besoin de croire. » « Ça le conduit à devenir mort tout en étant vivant, à anesthésier les mauvais sentiments mais aussi les bons pour ne pas ressenti...

« « Où se trouve la beauté ? Dans les grandes choses qui, comme les autres, sont condamnées à mourir, ou bien dans les petites qui, sans prétendre, à rien, savent incruster dans l’instant un gemme** d’infini ? » « Ainsi vit-on sa vie d’homme, dans notre univers : il faut sans cesse reconstruire son identité d’adulte, cet assemblage bancal et éphémère, si fragile, qui habille le désespoir et, à soi devant glace, raconte le mensonge auquel on a besoin de croire.

» « Ça le conduit à devenir mort tout en étant vivant, à anesthésier les mauvais sentiments mais aussi les bons pour ne pas ressentir la nausée d’être soi.

» (Parlant du défunt critique gastronomique.) « En primates que nous sommes, l’essentiel de notre activité consiste à maintenir et entretenir notre territoire de telle sorte qu’il nous protège et nous flatte, à grimper ou ne pas descendre dans toutes les manières que nous pouvons – fût-ce en fantasme – tant pour le plaisir que pour la descendance promise.

» « Exit les riches et les pauvres, les penseurs, les chercheurs, les décideurs, les esclaves, les gentils et les méchants, les créatifs et les consciencieux, les syndicalistes et les individualistes, les progressistes et les conservateurs ; ce ne sont plus qu’hominiens primitifs dont grimaces et sourires, démarches et parures, langage et codes, inscrits sur la carte génétique du primate moyen, ne signifient que cela : tenir son rang ou mourir.

» « La contemplation de l’éternité dans le mouvement même de la vie.

» « (…) dans l’univers tout est compensation.

» « Et si, pire encore, la littérature, c’était une télévision qui nous montre tout ce qu’on rate ? » « Aux riches, le devoir du Beau.

Sinon, ils méritent de mourir.

» (D’une Renée indignée.) « Lorsque les lignes deviennent leurs propres démiurges, lorsque j’assiste, tel un miraculeux insu, à la naissance sur le papier de phrases qui échappent à ma volonté et, s’inscrivant malgré moi sur la feuille, m’apprennent ce que je ne savais ni ne croyais vouloir, je jouis de cet accouchement sans douleur, de cette évidence non concertée, de suivre sans labeur ni certitude, avec le bonheur des étonnements sincères, une plume qui me guide et me porte.

Alors, j’accède, dans la pleine évidence et texture de moi-même, à un oubli de moi qui confine à l’extase, je goûte la bienheureuse quiétude d’une conscience spectatrice.

» « L’insu est la marque la plus éclatante de la force de notre volonté consciente qui, lorsque notre émotion s’y oppose, use de toutes les ruses pour parvenir à ses fins.

» « Mme Michel, elle a l’élégance du hérisson : à l’extérieur, elle est bardée de piquants, une vraie forteresse, mais j’ai l’intuition qu’à l’intérieur, elle est aussi simplement raffinée que les hérissons, qui sont des petites bêtes faussement indolentes***, farouchement solitaires et terriblement élégantes.

». »

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