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CLASTRES (Pierre)

Publié le 20/02/2019

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CLASTRES (Pierre), anthropologue français (Paris 1934 - Gabriac, Lozère, 1977). Ses missions ethnologiques chez les Guaranis du Brésil et les Guayaki du Paraguay l'ont amené, à travers l'étude de « la Philosophie de la chefferie indienne », à montrer que l'ordre « sauvage » est un ordre généralisé et que dans son évolution le politique précède l'économique (la Société contre l'État, 1974 ; Recherches d'anthropologie politique, 1980). Marqué par l'irréversible dissolution des tribus indiennes, trouvant dans la solitude et le courage de l'œuvre de La Boétie un modèle et une méthode, Clastres a tenté de sauver au moins la mémoire d'une culture (Chronique des Indiens Guayaki, 1972 ; le Grand Parler, 1974) qui ne subsiste plus que dans des débris de langage et qui, face à l'exigence naturelle de liberté des « primitifs », place le monde industrialisé tout entier, dans sa fascination pour le pouvoir et sa résignation devant la domination de l'État, du côté du « cannibalisme ».

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Clastres, Pierre - anthropologie. Clastres, Pierre (1934-1977), anthropologue français connu pour ses travaux sur l’anthropologie politique des sociétés amérindiennes sans État.

Né à Paris, de formation philosophique, Pierre Clastres fut également un homme de terrain : il accomplit de 1963 à 1974 diverses missions en Amérique du Sud.

Son premier séjour l’amena chez lesIndiens Guayakis du Paraguay, population alors presque inconnue, qui ignorait l’agriculture.

Il en fit le récit dans sa Chronique des Indiens Guayakis. En 1965, il séjourna chez les Indiens Guaranis du Paraguay dont il récolta les paroles adressées aux dieux ( le Grand Parler, 1974). L’essentiel de la pensée de Pierre Clastres est développé dans la Société contre l’État (1974) et les Recherches d’anthropologie politique (1980), recueils d’articles publiés entre 1962 et 1977.

Il y critique l’analyse ethnocentrique des sociétés primitives étudiées uniquement à la lumière de l’histoire occidentale.

L’affirmation courante selonlaquelle ces sociétés ne connaissent pas de pouvoir politique et sont prisonnières d’une économie de subsistance masque, selon lui, leur rationalité originale. Il montre, au contraire, que leur organisation est fondée sur la destruction volontaire des risques d’inégalité en supprimant tout surplus de production et en attribuantl’autorité politique à un chef soumis à des devoirs, mais ne jouissant d’aucun droit.

Il propose alors une distinction de nature entre sociétés à pouvoir coercitif et sociétés àpouvoir non coercitif. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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