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Comment Apollinaire parvient-il donc à associer tradition et modernité dans Alcools ?

Publié le 28/03/2022

Extrait du document

« Introduction : Les nuances de bleu mettent en valeur la progression de la réflexion autour du sujet.

Cette réflexion est annoncée dès la fin du 1er paragraphe afin de pouvoir énoncer le sujet.

Puis vient l’analyse du sujet qui débouche sur une problématique. …………………………….. Apollinaire soutient les artistes d’avant-garde, il sera notamment proche des peintres cubistes.

En tant qu’écrivain, il promeut ce qu’il reconnaît comme l’ « Esprit Nouveau ».

Un vent de renouveau artistique parcourt donc le début du XXe siècle, le recueil Alcools publié en 1913 en est bien le témoignage.

Pourtant, à part quelques mesures importantes, comme le renoncement à la ponctuation qu’il pratique et préconise, Apollinaire rassemble dans son recueil des poèmes qui empruntent largement à la tradition poétique. Peut-on dès lors se demander si l’héritage de la tradition est un frein à la création poétique ? Il est vrai que le poids de l’histoire de la poésie à travers le maintien du vers, de formes fixes ou encore de thèmes traditionnels se fait largement sentir dans Alcools.

Mais il serait faux de réduire ce recueil à un simple florilège de poèmes anciens.

Apollinaire, dans un souci de renouvellement, parvient aussi à moderniser la poésie, faisant de son recueil une œuvre particulièrement originale, au point d’avoir été qualifiée de « boutique de brocanteur » par certains critiques à l’époque de sa parution.

Comment Apollinaire parvient-il donc à associer tradition et modernité dans Alcools ? Comment se sert-il de la tradition pour créer du nouveau ? Pour répondre à cette problématique nous analyserons le caractère avant-gardiste de la poésie d’Apollinaire dans Alcools, qui s’appuie sur la tradition poétique pour former un recueil original où le poète réunit, dans une volonté d’unité, tradition et création. I.

Apollinaire un poète avant-gardiste Introduction partielle : La poésie d’Alcools paraît à une époque d’effervescence artistique où la création cherche de nouvelles voies d’exploration.

Apollinaire s’inscrit pleinement dans l’avant garde artistique du début du XXe siècle dont l’influence se fait indéniablement sentir dans son recueil. 1.

Libération des formes et des contraintes poétiques - Absence de ponctuation dans tout le recueil, recueil sans ordre apparent : absence de sections contrairement au recueil de Baudelaire, Les Fleurs du Mal, ou encore celui de Hugo, Les Contemplations. - Poèmes courts et poèmes longs = grande variété de formes→ « Chantre » = monostiche (poème d’un seul vers) ; poèmes hétérométriques : « Zone ».

Le poète joue avec la disposition des vers sur la page : présence de blancs : trois premiers vers de « Zone », disposition insolite des derniers vers dans « Automne malade ».

Emploi du vers libre. 2.

Le dépassement des thèmes académiques - Apollinaire célèbre la ville moderne : « Que j’aime la grâce de cette rue industrielle » (« Zone ») expression antithétique qui exprime l’éloge que le poète réalise de la ville de Paris dans laquelle il déambule.

Cet éloge apparaît non seulement dans la référence aux journaux et aux prospectus, mais aussi dans les assonances et les allitérations qui semblent suggérer les bruits de la ville moderne : « murailles », « criaillent ». - Dans ce même poème, il emploie un néologisme « sténodactylographe » = profession nouvelle au début du XXe siècle, symbole de l’essor de la modernité. - Baudelaire également, dans la seconde moitié du XIXe siècle, a multiplié les provocations à la tradition à travers les sujets qu’il abordait dans ses poèmes, comme la misère, la pauvreté des personnes anonymes : « Les Fenêtres » dans Le Spleen de Paris.. »

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