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Comment démontrer la vanité qu'il y a de juger l'autre sans se juger soi ?

Publié le 02/10/2011

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- Support : « Zadig « de Voltaire  Séance 1 - chapitre 2 « le nez «    - Introduction : Voltaire crée le genre du conte philosophique avec la parution de Zadig en 1747, dans lequel il narre les aventures et mésaventures d’un personnage qui est sauvé grâce à sa capacité de raisonnement. Le chapitre II qui s’intitule « le nez « raconte comment le personnage résout un problème avec sa femme, grâce à sa raison. Nous chercherons à comprendre comment il démontre la vanité qu’il y a de juger l’autre sans se juger soi. En effet, juger l’autre semble facile ; pourtant se juger est plus malaisé et nécessite un raisonnement extérieur.    I ) Juger l’autre est facile    A ) L’indignation vive d’Azora    - Anecdote : un jour    - Style direct : guillemets, tirets, mise en valeur de la colère d’Azora

« doublement stupide).

Elle n'a finalement aucun respect pour Zadig. - « Extrême mérite », c'est pourquoi elle accepte.

Elle n'arrive pas à bien juger les gens, elle croit Cador le plushonnête du monde alors qu'il se moque d'elle.

Elle utilise un argument religieux pour se justifier ; Il y a une oppositionde l'âme et du corps qui permet cet acte de mutilation envers Zadig. C ) Comment Zadig la confond finalement ? - Zadig retrouve son nom.

Il revient chez les vivants, il n'est pas mort.

La dernière phrase de Zadig raisonne commeune morale.

Utilisation du présent de vérité générale avec « vaut » et de l'impératif avec « ne criez plus tant ! »(ordre).

Il peut se permettre de donner cet ordre car il vient de prouver qu'Azora a tord.

Azora prend une leçon :- elle est en tord- elle est surprise, étonnée- elle a peur- elle s'est faite avoir par son mari et Cador - Conclusion : Elle n'aurait pas dû juger les autres.

Elle a jugé la veuve alors qu'elle a fait pire.

Zadig ne pardonnerapas sa femme.L'homme juge naturellement son voisin, et se pense meilleur en adoptant une attitude convenue en public ;toutefois, c'est dans le privé que se révèle la réelle nature de chacun, qu'on ne peut accepter de voir qu'une foispris en faute : c'est le cas d'Azora qui n'aurait jamais pu admettre agir aussi légèrement que sa voisine, la veuveCosrou.

C'est parce qu'il met à profit sa raison que Zadig parvient à éclaircir la vérité et à se tirer d'affaire : ilprocédera toujours par raisonnement pour avoir gain de cause, comme dans l'épisode du « chevalé au chapitresuivant, dans lequel il réfute l'accusation de vol dont il fait l'objet. TEXTE: Un jour Azora revint d'une promenade, tout en colère, et fesant de grandes exclamations.

Qu'avez-vous, lui dit-il,ma chère épouse ? qui vous peut mettre ainsi hors de vous-même ? Hélas ! dit-elle, vous seriez indigné comme moi,si vous aviez vu le spectacle dont je viens d'être témoin.

J'ai été consoler la jeune veuve Cosrou, qui vient d'élever,depuis deux jours, un tombeau à son jeune époux auprès du ruisseau qui borde cette prairie.

Elle a promis aux dieux,dans sa douleur, de demeurer auprès de ce tombeau tant que l'eau de ce ruisseau coulerait auprès.

Eh bien ! ditZadig, voilà une femme estimable qui aimait véritablement son mari! Ah ! reprit Azora, si vous saviez à quoi elles'occupait quand je lui ai rendu visite! A quoi donc, belle Azora ? Elle fesait détourner le ruisseau.

Azora se répanditen des invectives si longues, éclata en reproches si violents contre la jeune veuve, que ce faste de vertu ne plutpas à Zadig. Il avait un ami, nommé Cador, qui était un de ces jeunes gens à qui sa femme trouvait plus de probité et de méritequ'aux autres : il le mit dans sa confidence, et s'assura, autant qu'il le pouvait, de sa fidélité par un présentconsidérable.

Azora ayant passé deux jours chez une de ses amies à la campagne, revint le troisième jour à lamaison.

Des domestiques en pleurs lui annoncèrent que son mari était mort subitement, la nuit même, qu'on n'avaitpas osé lui porter cette funeste nouvelle, et qu'on venait d'ensevelir Zadig dans le tombeau de ses pères, au boutdu jardin.

Elle pleura, s'arracha les cheveux, et jura de mourir.

Le soir, Cador lui demanda la permission de lui parler,et ils pleurèrent tous deux.

Le lendemain ils pleurèrent moins, et dînèrent ensemble.

Cador lui confia que son ami luiavait laissé la plus grande partie de son bien, et lui fit entendre qu'il mettrait son bonheur à partager sa fortuneavec elle.

La dame pleura, se fâcha, s'adoucit ; le souper fut plus long que le dîner ; on se parla avec plus deconfiance.

Azora fit l'éloge du défunt ; mais elle avoua qu'il avait des défauts dont Cador était exempt. Au milieu du souper, Cador se plaignit d'un mal de rate violent ; la dame, inquiète et empressée, fit apporter toutesles essences dont elle se parfumait, pour essayer s'il n'y en avait pas quelqu'une qui fût bonne pour le mal de rate ;elle regretta beaucoup que le grand Hermès ne fût pas encore à Babylone ; elle daigna même toucher le côté oùCador sentait de si vives douleurs.

Etes-vous sujet à cette cruelle maladie ? lui dit-elle avec compassion.

Elle memet quelquefois au bord du tombeau, lui répondit Cador, et il n'y a qu'un seul remède qui puisse me soulager: c'estde m'appliquer sur le côté le nez d'un homme qui soit mort la veille.

Voilà un étrange remède, dit Azora.

Pas plusétrange, répondit-il, que les sachets du sieur Arnoult contre l'apoplexie.

Cette raison, jointe à l'extrême mérite dujeune homme, détermina enfin la dame.

Après tout, dit-elle, quand mon mari passera du monde d'hier dans le mondedu lendemain sur le pont Tchinavar, l'ange Asrael lui accordera-t-il moins le passage parceque son nez sera un peumoins long dans la seconde vie que dans la première ? Elle prit donc un rasoir; elle alla au tombeau de son époux,l'arrosa de ses larmes, et s'approcha pour couper le nez à Zadig, qu'elle trouva tout étendu dans la tombe.Zadig serelève en tenant son nez d'une main, et arrêtant le rasoir de l'autre.

Madame, lui dit-il, ne criez plus tant contre lajeune Cosrou ; le projet de me couper le nez vaut bien celui de détourner un ruisseau.. »

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