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Comment voyager ?

Publié le 17/01/2022

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Voyager, ce n'est plus échapper à l'ennui, mais aller à sa rencontre et s'y plonger. L'ennui, ou ce que Nabokov appelle la « vacuité », devient le but suprême du voyage, une sorte d'expérience du vide. On le voit, cette conception du voyage s'inscrit en totale opposition avec une conception humaniste qui proclame que le voyage remplit, si l'on ose dire, les sens et l'esprit, et qu'il rapproche de l'Autre, tandis que le voyageur décrit par Lapouge est durement exposé à la solitude : « on se sent seul comme un ver, triste, absurde. »

« ou après le voyage des essais de sociologues, d'ethnologues pour comprendre la société que l'on a aperçue dansson déplacement.

Mais sur place, l'attention portée aux gestes de la vie quotidienne est de règle, à condition qu'ellene soit pas mue par le désir de pittoresque, d'une prétendue couleur locale. Transition On a critiqué le voyage en groupes organisés ; cependant faut-il choisir la solitude pour voyager en toute liberté ?Le voyage n'est-il pas synonyme d'échanges ? III.

Voyager, c'est partager Voyager avec ceux que l'on a choisis.

Échanger ses impressions, chercher à comprendre ensemble Le voyage réussi est une oeuvre collective, menée entre amis avec qui l'on peut échanger ses impressionsimmédiates.

Le groupe d'anonymes est contraignant et les échanges sont plus superficiels, le voyage solitairegarantit une grande liberté d'observation, mais ne vaut-il pas mieux faire part de son émotion, de sesinterrogations à quelqu'un de cher ? Le voyage est un événement important dans l'histoire d'une amitié. 1. Aller à la rencontre des étrangers Montaigne dans les Essais raille ces Français qui en Italie passent leur temps ensemble, se réjouissent de rencontrer des compatriotes.

Il faut au contraire accepter ce qu'il appelle « la contagion d'un air inconnu ».

Iln'est pas toujours aisé de rencontrer les gens du pays que l'on visite ; outre l'obstacle possible de la langue, ily a notre condition de touriste, vivant dans un autre temps que celui de la réalité quotidienne des habitants.Cependant une conversation avec un autochtone reste une expérience unique.

Bon nombre de pays, horsd'Europe, ont conservé une tradition d'accueil, d'hospitalité, c'est alors qu'il faut saisir l'occasion qui nous estofferte de pénétrer à l'intérieur d'une maison, de partager un repas avec une famille. 2. Voyager et raconter 3. Noter ses impressions dans un journal, ou bien reconstituer après son retour les moments forts du voyage en yassociant des réflexions qui sont nées avec le recul.

C'est une expérience qui donne une épaisseur au voyage, et sûrement une forme de partage.

On s'est toujours intéressé aux notes de voyages des écrivains, surtout si ellesne constituent pas des ouvrages didactiques, mais gardent quelque chose d'immédiat, de spontané.

Autour duvoyageur se forme une communauté d'auditeurs captivés, de lecteurs avides d'aventures.

C'est ainsi qu'enracontant son voyage, on offre à ceux qu'on aime un ailleurs. Conclusion Le voyage réussi est celui qui porte notre marque, il est notre oeuvre.

Nous l'avons librement préparé, mais nous luiavons donné une forme assez souple, assez creuse pour qu'il accueille le monde extérieur.

A un certain moment, ilnous a échappé pour nous revenir.

Il y avait place en lui pour la surprise, la rencontre insolite, la bifurcation.Laissons à d'autres occasions le soin de nous exposer à l'Ennui, à l'Absurde.

Que le voyage nous divertisse, nousdétourne de notre univers bien réglé ! Qu'il soit la création de notre esprit de loisir !. »

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