commentaire andromaque
Publié le 14/12/2017
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« le peuple, les soldats les attrapent. La violence sera aussi celle que l’on s’inflige soimême , parce que l’on souffre trop. Hermione, vers 32, va "se frapper et tomber". Oreste veut, dans un geste de d émence, s’arracher le cœur et le porter à celle qui l’a fait souffrir (vers 65). 3. Le champ lexical de la mort, constant, du d ébut à la fin du texte : vers 20, 21 (deux fois), 22, 28 " tr épas ", 31 " poignard ", 32 " se frapper et tomber ", 40 " je meurs content ", 43 " en mourant ", la p ériphrase 45 " épaisse nuit" ou 61 "l’ éternelle nuit". 4. Le champ lexical de l’horreur , qui d épeint une vison apocalyptique : trois fois le mot " sang " dont une fois dans l’hyperbole " ruisseaux de sang " (28, 42, 48), " poignard ", la litote qui att énue l’insoutenable : 29 "cet objet" (le corps de Pyrrhus transperc é et couvert de sang), 52 "perc é de tant de coups", 58 "filles d’enfer", 57 "d émons" et "serpents", 64 "d échirer" et 65 "mon cœur à dévorer". On peut ajouter à ces termes les connotations morbides des couleurs rouge et noire qui obs èdent Oreste dans son hallucination. III. La folie Au comportement logique de Pylade s’oppose celui d’Oreste, irrationnel et d ésesp éré, souhaitant la mort, hurlant des impr écations aux Dieux, provoquant la mort. C’est sa punition, mais pour quelle faute ? En effet, son tort est d’ être " follement " amoureux. Il pr ésente une d émarche courageuse et suicidaire au d ébut de la sc ène : vers 17 "J’ai fait le crime et je vais l’expier". (Pourtant, ce n’est pas lui qui a directement tu é Pyrrhus. Ce sont ses hommes. Il a avou é ne pas en avoir eu le courage. ) Apprenant la mort d’Hermione, il garde quelques instants de lucidit é, lan çant des impr écations au Ciel qui s’acharne sur lui et parlant avec ironie de son sort. Mais il parle d éjà de lui au pass é : vers 38 : "j’ étais n é pour servir d’exemple à ta col ère". Hermione est morte, il n’a plus d’avenir et pense encore plus au suicide (vers 42) : "Dans leur sang, dans le mien, il faut que je me noie / L’un et l’autre en mourant je les veux regarder." Il n’aura pas l’occasion d’accomplir cet acte qui en ferait quelqu’un de responsable. Les Dieux peuvent aller encore plus loin dans la punition et vont le rendre fou. Il se voit alors, dans un d écor sanguinolent, poursuivi par les "regards affreux" d’Hermione (vers 56), par les serpent et les d émons qui sont derri ère elle (vers 57), par les "Filles d’enfer" (59), (les Furies ou Erynies) tirant derri ère elles un v éhicule nautique certainement ("l’appareil") destin é à l’emporter à tout jamais (vers 60) sur le fleuve des Enfers. La fatalit é, le "fatum" dispose ainsi de l’individu. Oreste sait qu’il n’est qu’un jouet entre les mains des Dieux. Il manifeste l’acceptation de ce r ôle (vers 38 "j’ étais n é pour servir d’exemple") par l’ironie (vers 34 "je te loue, ô Ciel", vers 40 "je meurs content et mon sort est rempli", vers 41 "pour couronner ma joie". Stupidit é ? Provocation ? Il ne peut pas être plus mal trait é, "mod èle accompli" du malheur, comme il le dit luim ême. Mais il se dit peut être qu’il l’a m érit é. Il n’est pas insensible : au contraire, il souffre tant qu’il ne sent plus les coups. Cette folie, c’est certainement une fa çon (brutale et involontaire) d’ échapper à sa douleur. Les manifestations de la folie d’Oreste : a) Ses sens sont brouill és (obscurit é, rouge); vision (face à Pylade, il voit Pyrrhus, au vers 50, et le . »
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