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Commentaire : Comment Wang Fo fut sauvé

Publié le 29/04/2015

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Comment Wang-Fo fut sauvé   Plan Détaillé :   Introduction   La nouvelle qui s’intitule Comment Wang-Fô fut sauvé est à l’ouverture des Nouvelles Orientales  de Marguerite Yourcenar. Inspirée d’un apologue taoiste de la vieille Chine, elle raconte l’aventure de Ling, disciple du vieux peintre Wang-Fô, dont la représentation du monde en peinture dépasse la réalité de ce-dernier. Ce décalage entraîne la jalousie de l’Empereur, qui considère Ling comme un rival; mais à travers un surprenant sortilège ce dernier se sauve de la réalité et la punition qui lui était réservée. Restropectivement, on peut se demander comment Yourcenar, dès l’incipit du texte, présente la poésie comme un moyen de sauver le monde, non de l’éclipser. A travers un récit qui s’apparente au conte oriental, relatant le voyage d’un maître peintre et son disciple, Yourcenar nous fait découvrir un autre mode de vie dans le réel. Le monde essentiel, ramené à la nature, suffit à qui sait l’envisager avec poésie.   I.           Un conte oriental racontant le voyage d’un maître et son disciple   1. Cadre spatio-temporel: l’Orient   Le récit du voyage d’un maître et son disciple prend la forme d’un conte oriental. En effet, il est inscrit sous le double signe de l’Orient, et d’une atemporalité circulaire. Les nombreuses références à l’Orient éloignent le récit de la réalité du lecteur pour lui conférer une dimension exotique et étrangère. Ainsi on relève le champ lexical de l’Orient: de sa diversité géographique “royaume de Han”, “montagnes sous la neige”, “fleuves au printemps”, sa langue “Wang-Fô”, “Ling”, “Han”, ses coutumes “marchand de jade”, “les maisons de thé” et son art “des pinceaux”, “des pots de laque et d’encres de Chine”, “des rouleaux de soie et de papier de riz”. Ce cadre oriental et exotique est allié à une temporalit...

« de la réalité du lecteur pour lui conférer une dimension exotique et étrangère.

Ainsi on relève le champ lexical de l'Orient: de sa diversité géographique “royaume de Han”, “montagnes sous la neige”, “fleuves au printemps”, sa langue “Wang-Fô”, “Ling”, “Han”, ses coutumes “marchand de jade”, “les maisons de thé” et son art “des pinceaux”, “des pots de laque et d'encres de Chine”, “des rouleaux de soie et de papier de riz”.

Ce cadre oriental et exotique est allié à une temporalité indéfinie. Le récit mêle deux temporalités différentes, qui rendent compte de deux étapes distinctes dans la vie de Ling: ainsi le texte s'ouvre sur une narration actuelle, suivie par un retour en arrière sur le passé de ce personnage. L'imparfait est privilégié dans la première partie du récit, utilisé pour des verbes d'action “avancaient”, “troquait” comme d'état “étaient”, “semblait”.

Le temps est comme suspendu par cet imparfait qui dure, à l'image des deux personnages qui “erraient le long des routes”.

L'analepse fait aussi l'utilisation des temps du récit: l'imparfait, le plus que parfait indicant l'anteriorité par rapport à l'imparfait de la narration actuelle et le passé simple servant à dynamiser cette seconde partie du récit, qui se prolonge dans la première.

Cet enchassement de deux récits, l'un dans l'autre, est typique de la structure du conte.

Mais les deux mouvements du récit sont pareillement marqués par une circularité qui les fait tous deux exister d'une certaine façon indépendemment l'un de l'autre.

L'imparfait duratif est la marque de cette circularité dans le premier mouvement.

Elle s'articule aussi par de multiples références aux cycles naturels: d'abord l'alternance entre “la nuit” et “le jour”, puis le changement des saisons “la neige”, “printemps”, “lune d'été”.

Ce champ lexical des phénomènes naturels périodiques se prolonge dans le second mouvement du texte: on relève de même l'alternance entre “aurore” et “crépuscule”, et le roulement des saisons “chaque printemps”.

Le passage du temps n'est pas nié, comme le montre la mort des parents de Ling.

Mais il est allié à la circularité, la temporalité vaste et éternelle du monde naturel, donnant au récit l'universalité du conte.

Ainsi le texte est construit selon un effet de parallelisme entre deux mouvements distincts qui se font écho: à l'image de ses deux protagonistes. . »

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