Commentaire Composé de LE MONDAIN
Publié le 13/10/2014
Extrait du document
«
s’attaque donc à une tradition morale de l’humanité portée à la religion.
Il dit donc que
l’abondance et le luxe sont importants et que le paradis est sur Terre.
Il s’attaque à la notion
chrétienne de l’abstinence et de la pauvreté.
Ainsi, c’est en critiquant la morale chrétienne que Voltaire va proposer une autre
conception de la vie.
Le texte est prétexte à opposer deux vies différentes.
Ensuite, nous pouvons nous pencher sur une autre conception du monde à travers la
position de Voltaire en mécréant puis sa foi en une humanité de progrès.
Avant tout, Voltaire proclame sa condition de mécréant.
Sa position débute le vers 5
« Moi, je rends grâce à la Nature sage » où « Moi » a une fonction apostrophe et est repris de
manière redondante avec « je » qui apparait comme une revendication de l’auteur.
Cela se
poursuit dans la suite du poème « J’aime le luxe » (vers 9) avec l’énumération du « j’ » et de
« mon » (vers 6), « mes » (vers 8), « mon » (vers 13) qui sont des possessifs et au vers 6
« m’ » est un pronom personnel avec une fonction COD.
Ce recours abondant de la première
personne indique bien qu’il se place en première ligne et qu’il s’expose directement.
Il est
aussi provocateur par son énumération des champs lexicaux de l’abondance qui, dans la
position du religieux, a la notion de péché ; « luxe » (vers 9), « mollesse » (vers 9), « plaisir »
(vers 10), « ornement » (vers 11).
Le mot « plaisir » est répété 3 fois aux vers 10, 17 et 20 et
le mot « luxe » aux vers 9 et 20.
Cela met donc en relief l’attitude de Voltaire.
De plus, on a
une apologie des biens-faits du vin « Nos vins de France » (vers 29), « D’un bon vin frais »
(vers 38) soit un apologue de l’ivresse, et une apologie de soie, d’or « L’or de la terre » (vers
18), « La soie et l’or » (vers 40).
Ces positions viennent ici renforcer le vers 21 « Ah ! le bon
temps que ce siècle de fer ! » L’auteur prend le contre-pied de ce qui est attendu.
Ce qui est
inutile devient ici nécessaire et cet âge de fer devient une époque louable « le bon temps »
(vers 21) qui n’est pas celui du vers 1 « Regrettera qui veut le bon vieux temps ».
Cela donne
donc à la pensée de Voltaire un tour paradoxal et polémique.
Il utilise un registre polémique
afin d’anticiper les reproches qu’on va lui faire.
Il revendique le droit d’être immoral.
De plus, sous ses allures de gentils provocateurs, il a une augmentation comme un
plaidoyer en faveur des progrès et des bonheurs de l’humanité.
Par ailleurs, Voltaire revendique une foi positive en l’Homme et en son évolution.
Il dit
que le bonheur de l’humanité réside dans la connaissance que l’humanité peut avoir d’elle-
même.
Les progrès techniques dans tous les domaines sont valorisants et participent au
bonheur.
Il faut référence à l’entreprise économique du vers 24 au vers 29 « Voyez-vous pas
ces agiles vaisseaux […] Nos vins de France enivrent les sultans ? » à travers cette question.
Il
fait aussi cette apologie de l’industrie au vers 42 « Il leur manquait l’industrie et l’aisance ».
Voltaire dit que les échanges économiques permettent de relier les Hommes entre eux et que
c’est un facteur de progrès « S’en vont chercher, par un heureux échange » (vers 26) ;
l’adjectif mélioratif « heureux ».
Donc Voltaire fait l’éloge de l’Europe pour relier les.
»
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