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Commentaire Composé : Le Mariage de Figaro, Acte III Scène 5

Publié le 22/02/2012

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Beaumarchais est un célèbre dramaturge français auteur du Mariage de Figaro, second volet d'une trilogie. Ecrite en 1778, elle est censurée et ne peut être jouée qu'en 1781 Figaro vient juste de surprendre le monologue du comte. Pour la première fois depuis le début de la pièce, ils se retrouvent seuls Cette scène est basée sur la rivalité des hommes vis à vis de Suzanne.
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« Le Comte, tout d'abord, ne peut aller contre sa nature colérique.

Il use de son autorité pour obtenir ce qu'il veut.Mais lorsqu'il comprend que Figaro a réponse à tout, il essaie la ruse, tente d'établir une connivence avec son valetet use du tutoiement qui sied à un ton plus amical et intime Il lui propose un poste intéressant, lui-même ayant éténommé ambassadeur d'Espagne à Londres.

Le Comte tentera également de recouvrer la complicité d'antan quil'unissait à Figaro « Autrefois tu me disais tout ».

Il est un peu cynique car il utilise un ton de confidence, uneancienne amitié pour obtenir les informations qui lui manquent faire avouer Figaro sur ses sentiments.

Il montre qu'ilconnaît bien l'homme Figaro « Pourquoi faut-il toujours qu'il y ait du louche… ? » « Cent fois, je t'ai vu… ».

Il tenteensuite la flatterie, faisant valoir les qualités de Figaro « du caractère et de l'esprit » en lui faisant miroiter une bellecarrière diplomatique. c) Les réparties de Figaro Figaro a beaucoup d'esprit.

A aucun moment il ne modifie sa trajectoire son ton est toujours respectueuxBénéficiant d'une information importante (Le Comte veut lui arracher des informations), c'est lui qui lui arrache cetteinformation et ne cesse de jouer ; on trouve dans son jeu toutes les nuances du personnage : il a réponse à tout ;en guise de réponse, il fuit la question et ne répond pas : il se contente d'utiliser la colère du Comte et de laretourner contre lui.

C'est en définitive la colère du Comte qui est responsable Ainsi, il remet en cause l'abus del'autorité des maîtres vis-à-vis des valets.

Au Comte qui lui propose de l'éduquer en politique, il déclare : « je lasais ».

Sa tirade montre qu'il n'a pas besoin qu'on lui donne des leçons mais que lui-même pourrait bien en donner.Par ses prouesses verbales il montre au Comte que s'il lui est socialement inférieur, il lui est supérieur par l'esprit.C'est lui qui lui apprend aussi ce qui ne va pas dans son couple comme s'il connaissait mieux la Comtesse que sonmari ne la connaît.

Il le renvoie à son propre manque : « Ma foi, vous le savez mieux que moi ».

En quelques mots, illui apprend qu'il la comble de présents matériels mais la prive de l'essentiel : sa présence et sa fidélité.

La moralité,le bon sens de Figaro sont visibles car il utilise souvent le présent de vérité générale pour énoncer une vérité.

Enfin,Figaro souligne que le comte n'a pas été si reconnaissant dans les actes qu'il lui a rendus.

La critique de sa classesociale revient dans ses propos, comme la satire de la politique et de la justice. I) Une critique de la société a) La satire de la politique La politique est essentiellement déconsidérée à travers la tirade de Figaro qui la définit comme un domaine honteuxoù il n'y a aucun motif de se vanter alors que le Comte en tire une grande fierté (« étudier un peu sous moi lapolitique »).

Figaro avait précédemment ironisé sur les fonctions d'ambassadeur du Comte en réduisant lesconnaissances en politique à un seul juron utile.

Il définit le monde de la politique comme celui de l'intrigue.

C'est unthéâtre de faux-semblants : tout le monde y joue un jeu pour satisfaire son intérêt personnel.

C'est un monde devanité, où l'on essaie de pallier ses défauts.

Figaro en fait une synthèse, un résumé « voilà toute la politique ».

Leshommes politiques sont ignorants, incompétents.

Ils sont nuisibles à autrui Le but est de paraître car Figaro décritce qu'ils font mais ne trouve aucune finalité profonde à leurs actes : ce ne sont pas des êtres authentiques.

Dansce théâtre , les masques ne recouvrent plus des visages réels .

Le secret, même faux, fascine et attise laconsidération.

Il sait aussi que mieux vaut être médiocre et rampant (jeu de mots avec « avancer ») : il ne faut pasavoir de qualités dans ce milieu mais savoir ce qu'on attend de nous.

Figaro qui a donc reçu du Comte l'offred'apprendre la politique lui montre qu'il la connaît.

En même temps, il montre qu'il en a la pratique et qu'il est doncmeilleur politique que le Comte mais ne favorise personne. b) Une justice injuste La politique n'obéit pas à la morale, pas plus que la justice.

e).

Figaro dévoile la disproportion entre le fait de refuserune vieille fille alors qu'il va se marier et le fait que l'homme de loi préfère les jeunes filles.

L'homme le plus immoral etle juge des affaires qu'il traite.

Figaro ironise : en désignant le Comte par des appellations honorifiques, flatteuses ilsignifie que le Comte a des titres mais qu'il n'en a pas la dignité.

Enfin la justice fait une différence entre les classessociales et génère l'inégalité : Quel que soit le crime, les deux origines sociales ne seront pas jugées de la mêmefaçon.

Les gens ne sont donc pas jugés sur leur valeur mais sur leur appartenance sociale.

Ce sont enfin les grandsqui occupent ces fonctions : la justice n'est donc pas du tout équitable. c) Une remise en cause de la noblesse Enfin, Figaro décrie la souveraineté du Comte.

Les aristocrates sont libertins, jouisseurs ; ils abusent de leur autoritésur leur valet, sont méprisants et ingrats.

Le Comte se soucie essentiellement de la réputation (« Une réputationdétestable ! »).

Figaro lui donne l'exemple : fidèle et généreux, il ne conçoit pas une absence prolongée séparé desa femme, comme le fait le Comte.

A plusieurs reprises, il préfère le bonheur simple et sincère du foyer aux intriguespolitiques.

Il lui montre aussi qu'il fait preuve de psychologie, comprenant le désarroi de la Comtesse.

Le Comte, quiavait utilisé son argent pour séduire sa future femme, croit pouvoir acheter les gens, en se voulant généreux avecsa femme et en faisant des propositions à Figaro.. »

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