Commentaire Composé - Les Contemplations - Livre 4 no.4
Publié le 09/03/2014
Extrait du document
«
certains de ses lecteurs « pères et mères », par interrogation rhétorique, qui auraient pu vivre la même
souffrance que lui ; c'est une façon de quêter une aide, une consolation, de lutter contre la solitude où sa
souffrance le condamne.
Aux vers 10 et 11, il semble s'adresser à lui-même.
On a une syntaxe très affective, et
une émotion abondante.
L'ensemble de ces procédés contribue à développer la tonalité pathétique du texte : le poète partage sa
souffrance et provoque chez le lecteur une sympathie, une compassion.
Le poète montre dans ce poème que cette forte souffrance d'un père causée par la mort de sa fille l'amène
jusqu'à la folie.
On retrouve dans le texte en effet plusieurs aspects qui définissent l'instabilité, instabilité
majoritairement psychologique et morale.
Cette idée de folie est présente dès le début du texte : « je fus comme fou » ; le poète est fou de douleur « dans
le premier moment ».
Ensuite, Victor Hugo passe par une série de phases différentes.
Du vers 1 à 6, il exprime
sa profonde tristesse qui se manifeste par des pleurs et abouti à l'envie de mourir. Du vers 7 à 9, le « puis »
marque une nouvelle éta pe, qui est la révolte et le refus d'accepter la réalité : « Et je n'y croyais pas, et je
m'écriais : Non ! ». Il en vient finalement dans le dernier quatrain à l'hallucination.
L'impression globale
produite par le mouvement de texte est celle d'un discours quelque peu désordonné et d'un désordre mental
qui s'aggrave progressivement pour arriver jusqu'à une sorte de folie hallucinatoire.
Le poème est essentiellement écrit au passé simple et à l'imparfait, mais à trois reprise le poète parle,
interpelle (laissant la place au discours direct), et on ne sait pas toujours à qui il s'adresse.
On a une alternance
récit/discours, qui dramatise le poème car cela nous donne une impression de quelque chose de discontinu.
Hugo veut montrer à quel point il est désorienté.
A partir du vers 12, la proposition principale « il me semblait » est suivie de cinq propositions conjonctives
« que » qui renforce le sens d'idée fixe du texte.
Dans ce dernier quatrain, on passe au discours direct à
l'impératif et le poète évoque des gestes du quotidien : « rire », « sa main sur sa clef »...
On a tout un
vocabulaire de la perception : « elle est quelque part », « je l'entendais », «j'écoute » ; Hugo croit percevoir sa
fille..
»
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