Commentaire composé Introduction : La folie est l’un des états extrême dont la représentation au théâtre est un défi pour le comédien.

«                        Champs lexical de la souffrance : malheur, douleur, misère. Oreste est au paroxysme de la souffrance, c'est un registre pathétique, il est vraiment dans le désespoir. Oreste donne l'impression de s'abandonner aux dieux, il ne lui reste qu'une seule issue glorieuse : le suicide. ° Une folie dévastatrice l'envahit, tout d'abord sous la forme de la nuit qui investit son esprit.

(vers 13).

Sous celle des images hallucinatoires, les ruisseaux de sang, la mort qui revient à la vie pour hanter les remords du criminel.

L'amante vient aiguillonner la jalousie d'Oreste (du survivant) (v.21).

Elle se transforme symboliquement en Erinyes chargée de torturer le coupable.

Oreste est puni par là où il a pêché.  «Quoi, Pyrrhus, je te rencontre encore ?...

mon coeur à dévorer ».

(Lignes 17 à 32) Cette allitération de « s » en assonance i des sonorités du vers suggèrent le bruit correspondant au sifflement des serpents à l'arrivée fracassante des Erinyes.

Ici c'est l'effet de la catharsis et de la folie qui rend se dénouement spectaculaire.

Toutes ces visions, insoutenables et ces hallucinatoires permettent un dénouement spectaculaire.

Le malheur d'Oreste et sa folie illustrée par des visions surnaturelles et monstrueuses font que le dénouement est spectaculaire sur scène.     2) Caractère tragique et pathétique °Oreste vient de la famille des Atrés, fils d'Agamemnon, dès sa naissance il était voué au malheur à cause de la malédiction familiale « J'étais né pour servir  l'exemple à ta colère ».

(Ligne 6).

Le héros est à la fois victime et bourreaux « Grâce aux… mon espérance » (Ligne 1), « Ta haine… ma misère » (Ligne 5), « Pour être… un modèle accompli » (Ligne 7).

Il est d'abord l'instrument du meurtre, puis il se réjouit amèrement de son malheur.

Oreste incarne son dernier rôle celui de damné.

La vision d'Hermione prend place parmi ces divinités (les Erinyes), elle va déchirer le corps d'Oreste et son coeur, comme si cette punition renvoyait au crime initial d'Atrée, qui avait fait manger à Thyeste ces propres enfants.

Le registre tragique est produit par l'abondance des phrases exclamatives qui expriment l'indignation et la peur du personnage, accablé par son destin.

«  Mais que vois-je ?...

elle jette sur moi ! » (Lignes 21à 23).

Oreste suscite la crainte par le meurtre qu'il a commit mais aussi la pitié puisqu'il a perdu Hermione. »