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commentaire : Cortège d'Apollinaire

Publié le 30/12/2011

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apollinaire

 

Présentation du texte

 

Cortège a été publié en 1912, mais a commencé à être écrit dès 1906. Après sa rupture avec Annie Playden, Apollinaire a éprouvé des difficultés à écrire. Puis peu à peu son ambition littéraire s’est ranimée. Il a alors eu l’impression de sortir plus fort de son échec amoureux. Sa poésie est devenue plus authentique grâce à l’expérience et a cessé d’être purement intellectuelle. C’est à cette période qu’il commence à s’exprimer à la première personne. En effet Apollinaire a l’impression de revivre : cette renaissance va lui permettre d’exploiter le thème du phoenix très présent dans Alcools. La partie que nous allons étudier est un long paragraphe suivi d’un paragraphe plus court. Nous allons voir comment Apollinaire arrive à parler de lui-même dans ce poème.

apollinaire

« 2) Evocation de la richesse du monde A : La diversité des hommes Au vers 64 il est question de peuplades décrites par le poète, qui reconstituent son corps.

Ce sont des peuplesmerveilleux aux vers 52 et 56, en opposition aux géants qui viennent des villes : peuplade a une connotationtribale.

Les géants sont associés au monde marin, aux profondeurs, alors que les peuplades sont terriennes.

Lepoète est lié à ces peuples par un sentiment, il les aime (vers 50, 54, 55).

Il a conscience de leurs différencesmais aussi de ce qui les uni : théorie de l’unanimisme (chacun n’existe que par sa conscience de l’autre).

Il s’agitde la conscience collective : il existe un dépassement de la vie individuelle : l’individu ne peut exister sans lesautres. B : L’enrichissement mutuel Le poète nous montre la conscience d’un lien entre l’intérieur et l’extérieur : la mer représente l’extérieur, et lesveines l’intérieur.

Aux vers 61 et 63, on voit que le poète se construit grâce à l’intervention des autres hommes.Ce sont les autres qui nous donnent la vie par le regard qu’ils portent sur nous : on n’existe que dans la mesureoù les autres nous font exister dans leur conscience.

Le poète doit donner comme il doit prendre.

Aux vers 58 et59 Apollinaire fait référence à un langage inventé.

Les hommes sont des « dieux » car ils ont le pouvoir decréation des mots.

Le poète trouve son pouvoir de création grâce au monde extérieur, aux autres.

Ce poète on l’abâti comme on élève une tour (Babel : dans les civilisations sumériennes, les hommes construisaient des tourspour essayer de rejoindre dieu.

Dieu a détruit cette tour pour punir les hommes d’avoir tenté de s’élever à sonniveau et leur a fait parler des langues différentes pour les séparer) C : Le paradoxe du temps Le poème commence comme un récit avec « un jour ».

Mais la réflexion sur le temps pose problème, alors qu’ellene le devrait pas dans un récit.

Les vers 55 et 65 sont surprenants car les temps employés gênent à lacompréhension du texte.

Les vers 66 et 67 font référence au temps représenté de manière négative : le jeu demot « passé, trépassé » renforce cette image.

Le jugement sur le temps est différent suivant que le poèteévoque le passé ou l’avenir.

Au vers 68 Apollinaire a une vision négative de l’avenir.

Au vers 69 sa vision du passédevient positive.

Il développe l’idée paradoxale d’un passé plus vivant et riche que l’avenir.

C’est le contraire deZone qui fait l’éloge de la modernité.

Le poète apparaît comme un voyant du passé, grâce au champ lexical duregard « mes yeux, je vois ».

Au vers 67 l’ambiguïté phonétique « je ne vis » : vivre et non pas voir renforcecette perception du poète. III conclusion Dans ce texte, Apollinaire donne une définition de la poésie : c’est une reconstruction du passé.

Son entrepriseorphique a pour but de définir le moi du poète qui contient le monde.

Le poète donne l’occasion aux hommesd’exercer leur propre divinité.

Le poème garde une apparence relativement traditionnelle dans sa métrique.. »

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