Commentaire de « A une passante » de Baudelaire
Publié le 17/01/2022
Extrait du document
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-élégance = tenue vestimentaire « le feston et le ourlet »
-l'expression « en grand deuil » => habillé en noir => allure distingué
-le geste de sa main évoque le faste, c'est à dire le luxe (« fastueuse »)
-au vers 5, elle est encore qualifiée par l'adjectif « noble »
-L'habillement est celui d'une bourgeoise : elle porte une robe longue, qu'il faut soulever pour éviter que l' « ourlet »,c'est à dire le bas de la robe, traîne par terre ; un « feston », c'est à dire une pièce de broderie, orne cet ourlet
-L'expression « fugitive beauté » confirme cette image d'une femme incarnant pour l'auteur l'Idéal féminin.
2) Image morale
-Le portrait moral (vers 5 et 6) confirme ce que le portrait physique faisait déjà pressentir : sa grande beautésemble rendre cette femme intimidante, presque effrayante, pour l'auteur
-« son œil » est comparé comme un « ciel livide où germe l'ouragan ».
-Le désir qu'elle provoque chez le poète (« douceur » , « plaisir ») est associé à une idée de mort : « le plaisir quitue »
Donc : douceur et cruauté
III/ Echec amoureux annoncé
1) Poids de la fatalité : artiste maudit
-il emploie la deuxième personne du singulier , comme s'il s'adressait directement à cette passante : « Ne te verrai-je plus » (v.
11), « tu fuis » (v.
13), « tu ne sais » (v.
13), « ô toi » (v.
14).
Or, son discours est finalement tourné vers lui-même et ne trouve aucune réponse auprès de la femme à laquelle il est destiné.
Il se livre en quelque sorte à une introspection qui s'achève sur un constat d'échec .
-Elle montre la présence d'une fatalité contre laquelle le poète ne peut pas lutter .
On relève ainsi dans le dernier tercet de multiples phrases exclamatives qui soulignent le destin tragique des êtres qui ne se rencontreront jamais vraiment : « Ailleurs, bien loin d'ici ! Trop tard ! jamais peut-être ! » (v.
12).
Elles mettent aussi en évidence le pessimisme de Baudelaire et son amertume : « Ô toi que j'eusse aimée, ô toi, qui le savais ! » (v.
14).
Le conditionnel passé du dernier vers , de même que le parallélisme de la construction et l 'égalité des deux hémistiches , marquent le désespoir du poète, sa lucidité sur une triste condition humaine.
2) Représentation de l'Idéal
- l'apparition de la jeune femme en deuil lui semble une révélation quasi surnaturelle
- - il se compare lui-même à un « extravagant » (c'est à dire à un fou), « crispé », « buvant » avidement dans ses yeux, c'est à dire la dévisageant avec un regard d'halluciné.
Bref, il se décrit comme un personnageassez grotesque.
- deux tercets que se précise la conception tragique de l'Amour
- au moment où la jeune femme disparaît de son champ de vision, où il la sait perdue pour lui, que le narrateur s'adresse à elle à la deuxième personne, se plaît à imaginer entre eux une complicité amoureuse(« ô toi qui le savais »).
L'utilisation de la deuxième personne (« personne de la présence », comme on dit engrammaire) tend à compenser l'absence définitive de l' « être aimé », à créer de toutes pièces entre le poèteet cette femme.
- L'utilisation de la deuxième personne (« personne de la présence », comme on dit en grammaire) tend à.
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