Commentaire de l'Albatros de Baudelaire

          Charles Baudelaire, poète français dit « maudit «, apparaît  pour beaucoup comme le précurseur de la poésie moderne. S'inscrivant initialement dans le mouvement romantique où le lyrisme prédomine, il s'écarte très vite de ce mouvement pour devenir le prodrome du mouvement symboliste, courant littéraire apparu dans les années 1860 où le monde décrit n'est alors pas uniquement réductible à la connaissance rationnelle. Les Fleurs du Mal est à la fois l'oeuvre initiatrice mais aussi l'oeuvre marquante de ce mouvement. Les thèmes de l'exotisme, de l'amour et de la laideur, alors présents dans ce recueil de poème, seront ensuite repris par Stéphane Mallarmé ou Paul Verlaine dans les années 1870.  A travers cette oeuvre majeure de la littérature , nous pouvons voir la volonté de Baudelaire à extraire la beauté du mal ( Baudelaire dit: «  Tu m'as donné de la boue, j'en ai fait de l'or «). Aussi, dans « L'Albatros «, poème extrait des Fleurs du Mal, Baudelaire a recours à une image très suggestive pour dépeindre sa propre condition dans une société qui l'ignore complètement. De cette perspective, nous verrons dans un premier temps que Baudelaire, et plus généralement les poètes « maudits «, souffrent de leur marginalité et, dans un second temps, que l'auteur parvient à sublimer cette marginalité pour ainsi en dresser l'éloge des pouvoirs de la poésie