Devoir de Philosophie

Commentaire de texte Dernier Feu de Colette

Publié le 05/10/2025

Extrait du document

« Commentaire de texte « Dernier feu », Colette, Les Vrilles de la Vigne, 1908 Problématique : Comment cette invitation poétique à contempler la nature est l’occasion d’un voyage merveilleux dans les souvenirs d’enfance ? Plan : I) Description vibrante et poétique de la nature A) Appel des sens B) Changement de la nature C) Nature éphémère II) La nature comme passerelle vers les souvenirs d’enfance A) Le pouvoir évocateur de la nature B) Nostalgie et mélancolie « Les arbres sont des poèmes que la Terre écrit au ciel » écrit Colette, autrice et danseuse de cabaret, qui publie en 1908 un recueil de textes courts qui mêlent récits autobiographiques et réflexions intimes.

Elle y déclare sa flamme à la nature, un des grands amours de sa vie.

Colette est une remarquable narratrice qui publie des romans d’une profonde intelligence.

Les Vrilles de la Vigne est l’une des premières occasions pour Colette de rendre hommage à cette nature qui a bercé son enfance.

Un des enjeux de ce recueil pour l’autrice est de faire replonger les lecteurs dans leurs souvenirs d’enfance au moyen de la nature, comme elle avec son enfance en province qui restera un tendre et merveilleux souvenir. Nous verrons donc, comment cette invitation poétique à contempler la nature est l’occasion d’un voyage merveilleux dans les souvenirs d’enfance.

Nous porterons une attention particulière à la description vibrante et poétique de la nature, ainsi qu'à la manière dont elle utilise la nature comme une passerelle vers les souvenirs d'enfance. Colette fait une description poétique et vibrante de la nature.

Pour ce faire, elle a recours à la sensualité.

Elle met aussi en exergue la temporalité de la nature. L’éveil des sens, notamment la vue, a une place prépondérante dans ce passage.

Elle nous intime l’ordre de regarder autour de nous comme elle regarde son jardin et non plus de simplement voir, avec les verbes à l’impératif « vois » l6, « regarde bien » l8.

Tant de choses sont à regarder, notamment la pluralité des couleurs qui est mise en avant dans ce texte avec le champ lexical chromatique « mauves » l14, « bleues » l14, « vert de l’herbe » l13, « eau mordorée » l13 et « mauve azuré » l12.

L’autrice s’amuse à spéculer sur ce que deviendront ces couleurs l’année prochaine à l’aide de comparatifs tels que « plus bleues » l11, « plus mauves...non, plus bleues...

» l14.

L’observation de la nature se passe aussi par l’odorat qui est constamment sollicité lors de l’analyse de l’environnement du jardin « en respirant le philtre » l15, « le parfum » l15, et « tu les respireras » l7.

Ce champ lexical de l’odorat nous aide à imaginer la scène où parfums et senteurs s’entremêlent pour former une nouvelle fragrance.

Dans cet éveil sensuel, il y a également le toucher qui est évoqué avec son champ lexical « baisais » l6, « abaisser leurs grappes » l8 et « porte plutôt à tes narines » l14, l’idée ici est de s’approcher des violettes et ainsi risquer de les effleurer. Même si l’idée de manger des plantes n’apparaît pas explicitement, le goût est quand même évoqué par « abaisser leurs grappes vers ta bouche » l8. Colette nous rappelle que la nature, c’est un décor changeant en permanence, et que cette parenthèse bucolique n’est que temporaire.

En effet, elle nous montre la chance qu’elle et sa compagne ont de pouvoir voir la nature telle qu’elle est aujourd’hui.

« déjà de changer le décor de notre vie retirée » l3, l’assonance ici en son [é], crée une harmonie imitative qui évoque le changement.

Elle décrit scrupuleusement ce qu’elles vont perdre, ou gagner, de ces changements « Elle allonge d’un bourgeon cornu et verni, chaque branches de nos poiriers, d’une houppe de feuilles pointues chaque buisson de lilas...

» l3-4-5, cette gradation nous montre les étapes des changements qui vont survenir.

L’antithèse « de l’an dernier, et cette année » l2, favorise la compréhension du changement inéluctable qui se profile pour la nature. D’autre part, Colette le fait que ce changement.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles