Devoir de Philosophie

Commentaire de Texte Electre Jean Giraudoux

Publié le 06/11/2015

Extrait du document

giraudoux
Commentaire de texte Electre a été écrit par Jean Giraudoux en 1937, il s’agit d’une pièce de théâtre reprenant un mythe de la Grèce antique. Cette tragédie en deux actes reprend les règles du Classicisme en les modernisant pour donner à son œuvre un effet dramatique plus marqué. La scène se situe à la fin de l’histoire et un personnage un peu mystérieux appelé Le Mendiant décrit par une tirade la vengeance d’Oreste qui tue sa mère et son amant pour leur faire payer le meurtre de son père sept ans auparavant. Nous allons nous intéresser à la manière dont Giraudoux a réécrit cette légende en étudiant d’abord comment il a repris les conventions du théâtre classique du 17e siècle et ensuite en relevant les éléments de modernité qu’il a introduit dans son écriture.   En reprenant l’histoire d’Electre, Giraudoux imite les auteurs du Classicisme qui avant lui s’étaient largement inspirés de la mythologie grecque en s’appuyant sur des thèmes propices aux tragédies tels que la prise de pouvoir par ass...
giraudoux

« les héros comme dans les tragédies classiques.

Cette écriture est cependant actualisée pour mieux coller à la mentalité et aux goûts du 20e siècle.   Giraudoux apporte des nouveautés dans sa théâtralité, tout d'abord en utilisant un personnage mystérieux pour cette tirade : le Mendiant.

Habituellement les personnages principaux étaient des souverains, des nobles ou leurs serviteurs, il utilise ici un vagabond pour présenter cette scène importante et de plus on ne comprend pas très bien pourquoi il est le seul à la voir contrairement à Electre et la femme Narsès qui sont pourtant à côté de lui.  Cette description est très curieuse, elle présente une scène qui a commencé un peu plus tôt, qui semble ensuite se dérouler en même temps que le Mendiant la raconte, puis prend du retard par rapport à son récit : « J'ai raconté trop vite ».

Ce personnage atypique aux visions désynchronisées ne répondrait pas aux modèles du 17e siècle.

De même la manière dont sont décrits les autres héros rompt avec les habitudes du Classicisme. La mort de Clytemnestre s'apparente plutôt à celle d'un animal avec l'expression : « une bête qu'on saignait », elle est rapide et ne lui laisse pas le temps de se repentir de ses mauvaises actions, elle est même décrite de manière cynique : « c'était sa seule chance désormais dans la vie de se tenir un peu debout ».

Celle d'Égisthe prend plus de temps mais son évocation est plutôt pitoyable, lui qui avait pris la place du roi n'arrive même pas à se défendre, gêné par le poids d'une femme dont il ne parvient pas à se débarrasser, il perdra aussi sa cuirasse défaite par une simple agrafe de robe.

Il trouve injuste son meurtre considérant qu'il n'est plus coupable : « un crime qui n'était plus le sien » et tente de se désolidariser de Clytemnestre aux sens propre et figuré : « pour mourir seul », mais il lui restera attaché jusque dans la mort : « Et il y a pour l'éternité un couple ».

Enfin le meurtrier Oreste semble d'abord complètement bouleversé d'avoir tué sa mère et puis disparaît du texte lors de l'exécution d'Égisthe comme si son épée agissait toute seule : « que l'épée découpait peu à peu », ce  vengeur n'est pas du tout mis en valeur.     Cette présentation des personnages manquants de grandeur et faite avec une certaine ironie se rapproche plus du style d'écriture du 20e siècle.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles