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commentaire du poème XXI des Contemplations de Hugo

Publié le 18/02/2013

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COMMENTAIRE  du poème XXI du livre I des Contemplations.      En 1843, Victor Hugo est un auteur célèbre ; il a déjà publié le roman Notre Dame de Paris, le drame romantique Hernani et des recueils de poésie comme Odes et ballades. Mais le 4 septembre 1843, sa fille Léopoldine meurt noyée dans le Seine à Villequier avec son mari Charles Vacquerie . Le poète fut frappé au cœur par cette mort tragique et il voulut rendre hommage à sa fille disparue en publiant les Contemplations en 1856. Ce recueil est composé de six livres et divisé en deux parties « Autrefois « et « Aujourd'hui «. Les trois premiers livres rassemblent des poèmes qui précèdent la mort de Léopoldine et relatent la vie heureuse de l'écrivain . Dans le livre I « Aurore «, le poème XXI, composé de quatre quatrains d'alexandrins, raconte les étapes d'une rencontre galante dans un cadre bucolique, depuis les premiers regards jusqu'à l'amour . Nous étudierons d'abord la rencontre de cette mystérieuse jeune femme puis le rôle joué par la nature dans le scénario amoureux et enfin la mis...
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« indique même une forme de domination exercée par son charme comme le montre le vers 5 : « Elle me regarda de ce regard suprême ».

Et sa résolution est visible dans son attitude finale au vers 14, lorsqu'elle se dirige vers Hugo : « Je vis venir à moi ».

C'est donc une femme libre, naturelle qui rappelle une nymphe des bois.      La nature joue un rôle primordial dans le scénario amoureux .

La jeune femme a l'air d'être chez elle dans la nature, elle apparaît comme faisant partie intégrante de la flore comme l'indique l'observation des compléments de lieu dans les vers suivants : « Assise les pieds nus parmi les joncs penchants »(v2), « Je vis venir à moi dans les grands roseaux verts »(v14), « Elle essuya ses pieds à l'herbe de la rive »(v9).

Le désir du poète s'exprime de la même façon par des compléments de lieu suggérant la complicité de la nature dans les vers : « Veux-tu t'en venir dans les champs ? »(v4), « sous les arbres profonds »(v8), « au fond des bois »(v12). La description de la nature est érotisée.

Le printemps est défini par une périphrase : « le mois où l'on aime »(v8), l'évocation de l'eau amène l'idée de caresse dans le vers 13 : « Comme l'eau caressait doucement le rivage ! ».

Et l'atmosphère printanière suggérée par le chant des oiseaux au vers 12 : « Oh ! Comme les oiseaux chantaient au fond des bois ! », accompagne l'étape finale de la rencontre érotique .

La nature apparaît donc complice des amants et devient le reflet de leur désir.      Le coup de foudre est mis en scène ; la rencontre est dramatisée, il existe un effet de mystère et de suspense. Dès qu'il voit la jeune fille, le poète est fasciné comme le montre la métaphore : « je crus voir une fée ».

la jeune sauvageonne est décrite comme une apparition surnaturelle .

L'embrasement amoureux est immédiat .

C'est ce qu'on appelle un coup de foudre, d'une expression précisément conçue pour évoquer la soudaineté de la naissance de l'amour .

Le suspense est maintenu par l'incertitude sur l'issue de la scène.

Le poète pose à trois reprises la question : « Veux-tu... »(v4,7,8).

Et le lecteur attend la réponse à cette question qui ne viendra qu'au vers 14 .

En effet la jeune fille ne s'exprime pas par la parole mais par le jeu des regards ; à deux reprises elle regarde le poète dans le vers 5 : « Elle me regarda de ce regard suprême », où le polyptote entre « regarda » et « regard » renforce l'intensité du regard et dans le vers 10 : « Elle me regarda pour la seconde fois ».

Et c'est ce second regard qui provoque chez la jeune femme la réflexion puisqu'elle devient « pensive » puis la décision. »

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