Commentaire Littéraire Gargantua - Extrait Chapitre 42

« garde n'a aucune chance de s'en remettre. Après avoir massacré le premier garde, il s'en prend au second et encore une fois il le tue brutalement en un seul coup.

L.39-47 « Alors d'un coup il lui trancha la tête (...) et il tomba raide mort par terre ».

Ici encore il y a une description très détaillée de l'attaque et une énumération des parties touchées pour montrer que l'attaque du Moine est une fois de plus fatale. On peut donc dire que le Moine a un certain sens de l'observation et de réflexion qui lui a permis d'attaquer les gardes de façon stratégique, de sorte les éliminer chacun d'un seul coup.     Puis nous allons voir dans cette seconde partie que les attaques du Moine sont décrites de façon très précises avec des mots scientifiques du corps humain.

Pour chaque attaque, on peut relever un champ lexical du corps humain.

En effet, les parties du corps attaquées sont décrites avec un vocabulaire issu de la médecine.

Pour la première attaque, on peut voir qu'elle a été portée au cou du garde et que la description suit un certain ordre par rapport à la position des organes.

L12-17 « Aussitôt (...) l'archer en tomba raide mort ».

On peut relever un champ lexical du corps humain mais plus précisément au niveau des organes situées au cou : « veines jugulaires » ; « artères » ; « moelle épinière » ; « vertèbre ».

Et l'énumération nous donne l'impression que cela s'est passé au ralenti.

Ensuite, pour la deuxième attaque c'est la même chose, sauf que cette-fois ci le Moine attaque le garde à la tête.

La description suit aussi un ordre spécial : l.

39-47 « Alors d'un coup il lui trancha la tête (...) et il tomba raide mort par terre ».

On peut également y relever un champ lexical du corps humain : « rochers » ; « os pariétaux » ; « suture sagittale » ; « l'os frontal » ; « méninges » ; « lobes postérieures » ; « péricrâne ».

Et la description est également très précise, avec une énumération des parties touchées donnant une impression de ralenti.

On peut donc dire que l'auteur cherche à montrer de façon très précise les parties du corps humain attaquées, et que cette volonté de vouloir expliquer de façon minutieuse tel une leçon de biologie, montre bien que François Rabelais est un humaniste.

De plus, dans ces descriptions, c'est l'homme. »