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commentaire littéraire scène 6 de l'acte I Jeu de l'Amour et du hasard

Publié le 16/12/2012

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amour
Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux (1688-1763) était à la fois journaliste, romancier et dramaturge. Il est entre autres l'auteur des pièces L'île des esclaves (1725) et Les Fausses confidences (1737). Les textes de Marivaux se rapprochent de ceux de Racine, leurs analyses des sentiments et de la passion amoureuse est similaire. Même si le tragique n'a pas sa place dans les écrits de Marivaux. Dans la scène 6 de l'acte I du Jeu de l'Amour et du hasard nous nous trouvons face à la première rencontre de Dorante et Silvia. Ces deux jeunes gens appartenant à la haute société sont promis l'un à l'autre. Ils veulent tout deux voir comment est l'autre et on alors eu la même idée. Nous participons finalement à une scène de double travestissement. En effet Silvia s'est déguisée en Lisette, sa servante, et Dorante en Bourguignon, son valet. Entre sentiments, place dans la société et trouble amoureux, Marivaux fait un jeu de balance entre le comique et l'amour. Dans la scène 6 de l'acte I, Marivaux nous présente 2 scènes. Une scène de séduction, nous assisterons à des refus catégoriques et de la persévérance. Ainsi l'auteur établi un jeu de balancement apprécié de par son registre comique. Et une scène de révélation, les personnages ouvrent leurs yeux sur des sentiments encore inconnus. Néanmoins ils sont troublés par cette nouvelle perception de l'autre, ce qui va nous mener à un aveu de cet amour ...
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« Silvia remet Dorante à sa place de valet, pesant que c'est bourguignon qu'elle trouve devant soit.

Elle lui donne des ordres par exemple « encore une fois laisse là ton amour ».

Et fini même par le menacer « faudra-t-il que je te quitte ? ». En revanche, Dorante persévère.

Avec de multiple compliments « Tu pourrais bien te passer de m'en faire sentir, toi » (« m'en faire sentir » désigne ici l'amour, il avoue d'enjeu être attiré par Silvia).

Malgré les menaces et les repousses de Silvia, il ne se laisse pas abattre et continue dans le jeu de séduction en faisant l'éloge de son physique « quitte donc ta figure ».

Cette réplique nous montre que Dorante est déstabilisé par la beauté de Silvia.

Au cour de la scène il enchaine les compliments.

Cependant il le fait avec plus de finesse en passant par Silvia, pesant trouver Lisette devant soit, « Je me rappelle t'avoir demandé si ta maîtresse te valait ».

Ce jeu entre Silvia et Dorante est très apprécié du public.

Il met une certaine vivacité dans ce texte.

Les répliques sont courtes et elles s'enchainent vite.

L'un dit quelque chose et l'autre réagis sur ses dires « -Tu reviens sur ton chemin par un détour, adieu. -Eh non, te dis-je, Lisette, il ne s'agit ici que de mon maître. ».

Les apartés de Silvia nous révèle également ses vrais sentiments.

Ils nous montrent son déchirement intérieure « (a part) A la fin, je crois bien qu'il m'amuse... (haut) [...] faudra-t-il que je te quitte ? (a part) Je devrais déjà l'avoir fait. ».

Evidemment elle, elle sait qu'elle n'est pas Lisette mais elle ne sait pas que Bourguignon est Dorante.

Sa classe sociale ne peut lui permettre de fleureter avec un servant.

C'est pourquoi, son rejet continuel nous fait rire.

En effet nous savons pertinemment que la personne en face de Silvia n'est pas un servant mais Dorante, l'homme qui lui est promis.

L'antanaclase de l'« adieu » a également un effet de comique.

En effet Silvia répète ce mot plusieurs fois sans jamais ne vraiment mettre en oeuvre cet « adieu », son attirance vers Dorante la ramène à chaque fois de retour dans ses bras.   Une scène de révélation s'ouvre à nous.

Difficultés, troubles et aveux sont les thèmes qui précéderont la conclusion.

Dorante et Silvia rencontrent des difficultés à se séparer.

Dorante la retient à maintes reprises lorsque Silvia menace de le quitter « Attends, Lisette, » même si les apartés de cette dernière nous montre bien qu'elle a une. »

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