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Contes, récits, nouvelles

Publié le 05/09/2013

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Le pacte de lecture peut aussi différer. Au Moyen Âge, le conte

et le récit relatent des histoires vraies ou prétendues telles, dans la

mesure où les légendes empruntent au réel et à l'imaginaire, et

jouent sur les croyances supposées d'un public souvent populaire.

Née au XV' siècle, sous l'influence italienne, la nouvelle a moins de

prétentions quant à la véridicité de son propos, et de toutes façons,

à partir du XVI' siècle, le goût du divertissement est une suffisante

justification pour les contes, récits et nouvelles, qui ne cherchent

« 2.

Approche historique Les débuts Dans une civilisation de tradition orale.

comme l'est le Moyen Âge français, le conte devait trouver toute sa raison d'être.

Dit, ou plutôt joué, et parfois même chanté.

par un poète ou un jongleur, au sein d'une cour noble, ou sur une place publique.

il se développe en effet, se peuple de héros.

Arthur ou Perceval, d'objets magiques, grimoires ou talismans, de fées.

Morgane ou Mélusine, d'enchanteurs, Merlin, ou de sorcières.

Il prend même une ampleur considérable, de sorte que Le Conte du graal, inachevé pourtant, et comptant déjà plus de neuf mille vers, est désigné à la fin comme un roman, ce qu'il est en quelque sorte.

Parallèlement, les fabliaux, au lieu des aventures exaltantes qui remplissent les contes, mettent en scène des personnages médiocres, souvent des vilains ou des bourgeois, et des histoires en vers satiriques, où les appétits les plus divers tentent de se satisfaire, non sans ruse et humour.

Entre le merveilleux des contes et le réalisme des fabliaux, se situent les lais et les dits, formes narratives en vers, assez libres, qui traitent de matières diverses.

Les dits sont cependant plus familiers de ton, et laissent plus de place au « je » ; les lais gardent une distance plus grande, en traitant de sujets folkloriques bretons.

Enfin, quelques textes brefs ou moyens, comme La Châtelaine de Vergi, annoncent déjà le genre de la nouvelle.

La vogue du conte ne se dément pas à la fin du Moyen Âge, mais il prend de plus en plus la forme de la nouvelle.

Vers 1466, paraissent par exemple les Cent Nouvelles Nouvelles, recueil anonyme, au ton jovial, qui rappelle les fabliaux d'antan.

Au XVI' siècle, les humanistes donnent au genre ses lettres de noblesse.

Marguerite d'Angoulême, reine de Navarre et sœur du roi François 1er, à la suite du Décaméron italien de Boccace, publie son Heptaméron.

Pendant sept jours, dix « devisants » racontent des histoires d'amour, prétendument vraies, brutales ou courtoises, tragiques ou délicates, offertes aux commentaires et interprétations des autres narrateurs.

Plus comiques, en revanche, se veulent les Nouvelles Récréations et joyeux devis de Bonaventure Des Périers et les Propos rustiques de Noël du Fail.

Toutes ces œuvres mêlent avec brio récit et discours, action et réflexion, humour et sérieux.

À partir de 1559, et pendant toute la période baroque*, domine au contraire le goût des histoires tragiques, où s'illustrent entre autres. »

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