Dans quelle mesure les héros tragiques sont trop éloignés des spectateurs ?
Publié le 06/09/2018
                            
                        
Extrait du document
Toutefois, même si les héros sont tragiques et voués à une sombre destinée contre laquelle ils luttent vaillamment, ils transmettent des émotions et des valeurs humaines qui traversent les temps et les époques. Et c’est parce que nous comprenons leurs émois et leur humanité que nous les comprenons. On conçoit ainsi qu’Antigone qui représente parfaitement l'amour fraternelle et filiale, préfère être emmurée vivante au lieu de voir son frère sans sépulture sous ordre de son oncle Créon. Les spectateurs la comprennent pleinement, tout comme ils comprennent le conflit qui tourmente Phèdre dominée par d’abord par l’espoir lorsqu’elle croit que son époux Thésée est mort, puis c’est la jalousie qui la domine lorsqu’elle apprend qu’Hippolyte aime une autre femme, et enfin c’est l’horreur de sa passion qui l’emporte vers la mort. 
Dans ce contexte où la compréhension l’emporte sur l’identification, les spectateurs ne vibrent pas avec le héros tragique. Il n’y a pas de transfert, d’attachement émotionnel de cœur à cœur. Les spectateurs ne se mettent pas à laplace du héros tragique. Ils ne s’imaginent pas être le héros et ne pensent pas comme lui. Ils ne partagent pas les mêmes sentiments et émotions. Dans cet état de compréhension, c’est l’intellect qui l’emporte. Les spectateurs comprennent ce que le héros éprouve, ses sentiments et ses émotions à l’intérieur de lui. C’est comme si il y avait ici une connexion ce cerveau à cerveau. Les spectateurs sont plus dans le raisonnement. 
Finalement la tragédie nous annonce dès le départ un problème insoluble dont la fin malheureuse est inévitablement prévisible. Par ailleurs, elle nous expose une image négative de la nature humaine, désarmée devant son destin. Malgré cela, les spectateurs, selon leur humeur, vont pouvoir s’identifier égoïstement et émotionnellement à l’héros tragique, ou bien ne pas se reconnaître en eux tant la position sociale et le destin extraordinaire du héro les en éloignent. De plus, lorsque les spectateurs sortent du phénomène de l’identification, ils entrent dans une sorte d’empathie dans laquelle c’est la compréhension qui l’emporte. 
«
                                                                                                                            et de cette union est  né le Minotaure qui  a une  tête  de taureau sur un corps d’homme.
                                                            
                                                                                
                                                                    Toujours par vengeance,
Vénus s’arrange pour  que  Phèdre tombe amoureuse  de son  beau-fils Hippolyte.
                                                            
                                                                                
                                                                    Or Phèdre ne comprend pas  cette
passion qui  provoque en elle de l’épouvante car elle comprend inconsciemment que  c’est une  force destructive qui
la pousse et vers Hippolyte et elle se suicide.
                                                            
                                                                                
                                                                    De  même, Œdipe lui  aussi  est  poursuivi  par une  fatalité  qu’il ne peut
pas  contrôler et il finira par tuer son  père  et épouser  sa
mère.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Par conséquent, la tragédie  ne peut  toucher  le cœur des  spectateurs car les  éléments constituant le héros c’est-à-
dire  son  rang  social, sa réalité quotidienne avec ses règles et ses conventions,  son  environnement  social, son
époque  et son  langage soutenu sont bien trop éloignés des  spectateurs.
                                                            
                                                                                
                                                                     
Toutefois, même si les  héros sont tragiques et voués  à une  sombre  destinée contre laquelle ils  luttent vaillamment,
ils  transmettent des  émotions et des  valeurs humaines  qui  traversent les  temps et les  époques.
                                                            
                                                                                
                                                                    Et  c’est parce que
nous comprenons leurs émois  et leur  humanité que  nous les  comprenons.
                                                            
                                                                                
                                                                    On  conçoit ainsi qu’Antigone  qui
représente parfaitement l'amour fraternelle et filiale, préfère être emmurée vivante au lieu de voir  son  frère sans
sépulture sous ordre  de son  oncle Créon.
                                                            
                                                                                
                                                                     Les  spectateurs la comprennent pleinement, tout  comme  ils
comprennent le conflit  qui  tourmente Phèdre dominée par d’abord  par l’espoir lorsqu’elle croit que  son  époux
Thésée  est  mort,  puis c’est la jalousie qui  la domine  lorsqu’elle apprend  qu’Hippolyte aime une  autre  femme,  et
enfin c’est l’horreur  de sa passion qui  l’emporte vers la mort.
                                                            
                                                                        
                                                                     
Dans  ce contexte où la compréhension l’emporte sur l’identification,  les  spectateurs ne vibrent  pas  avec le héros
tragique.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il n’y  a pas  de transfert,  d’attachement  émotionnel de cœur à cœur.
                                                            
                                                                                
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la
place du héros tragique.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ils ne s’imaginent pas  être le héros et ne pensent pas  comme  lui.
                                                            
                                                                                
                                                                     Ils ne partagent pas  les
mêmes  sentiments et émotions.
                                                            
                                                                                
                                                                     Dans  cet  état  de compréhension, c’est l’intellect qui  l’emporte.
                                                            
                                                                                
                                                                    Les  spectateurs
comprennent ce que  le héros éprouve, ses sentiments et ses émotions à l’intérieur de lui.
                                                            
                                                                                
                                                                     C’est  comme  si il y avait
ici  une  connexion ce cerveau à cerveau.
                                                            
                                                                                
                                                                    Les  spectateurs sont plus dans le raisonnement.
                                                            
                                                                                
                                                                     
Finalement  la tragédie  nous annonce dès  le départ un problème insoluble  dont  la fin malheureuse est
inévitablement prévisible.
                                                            
                                                                                
                                                                    Par ailleurs, elle nous expose une  image négative de la nature humaine, désarmée
devant  son  destin.
                                                            
                                                                                
                                                                     Malgré cela, les  spectateurs, selon leur  humeur,  vont pouvoir  s’identifier égoïstement et
émotionnellement à l’héros  tragique, ou bien ne pas  se reconnaître en eux  tant  la position sociale et le destin
extraordinaire du héro  les  en éloignent.
                                                            
                                                                                
                                                                     De  plus, lorsque  les  spectateurs sortent du phénomène  de l’identification,
ils  entrent dans une  sorte d’empathie dans laquelle c’est la compréhension qui  l’emporte.
                                                            
                                                                                
                                                                     
Avec le déclin  de l’aristocratie  et le développement de la bourgeoisie, pouvons-nous affirmer que  c’est le drame
romantique  qui  a peu  à peu  remplacé la tragédie  ? Et  aujourd’hui, les  écrivains  n’écrivant  plus de tragédie,
pouvons-nous dire  que  l’opéra,  dans un genre théâtral  proche,  remplace la tragédie  ?.
                                                                                                                    »
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