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DECOIN Didier : sa vie et son oeuvre

Publié le 22/11/2018

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DECOIN Didier (né en 1945). Né à Paris, fils du cinéaste Henri Decoin, Didier Decoin fait ses études à Sainte-Croix de Neuilly. Après des débuts au théâtre (Soyez un ange, 1963), il devient journaliste au Figaro et aux Nouvelles littéraires, réalisateur à Europe n° 1, critique cinématographique à V.S.D. Ses premiers romans retiennent l’attention de divers jurys : le Procès à l’amour (1966), Laurence (1969) ou Elisabeth ou Dieu seul le sait qui décrit la sainteté d’une jeune âme écartelée entre Dieu et un amour humain, dans un style aux réminiscences évangéliques. En 1969 une rencontre décisive, celle de New York. La ville lui apparaît d’emblée comme un « présage » : « Le rêve ou le cauchemar qui surgissent là-bas mettent entre cinq et dix ans à atteindre nos rivages ». Rêve d’abord : Abraham de Brooklyn (prix des Libraires 1972) exalte un progrès matériel symbolisé par le Pont destiné à unir pauvres et riches. Cauchemar ensuite : 

« Didier Decoin : John l'Enfer (Fiche de lecture) Prix Goncourt 1977 L'attribution du prix Ce ne fut pas une mince affaire que d'obtenir le Goncourt cette année-là...

Didier Decoin finit par l'arracher au cin-quième tour par cinq voix contre cinq à la truculente Cana-dienne Antonine Maillet, pour Cordes de bois.

Decoin ne remporte la victoire que grâce à la voix du Président, qui compte double.

En effet, au quatrième tour, Antonine Mail-let obtient cinq voix et son adversaire quatre seulement.

Au tour suivant, Armand Salacrou, le Président, renversecomplètement les données et crée un rebondissement en don-nant son suffrage à Decoin.

Mais un nouveau coup dethéâtre éclate au moment où Salacrou annonce le nom du lauréat : un jeune homme vêtu d'un imperméable masticfend la foule des journalistes et lui lance en pleine figure un chou à la crème dérobé sur le buffet...

Une pluie detracts s'éparpille alors, signés du mouvement lettriste révolutionnaire et engageant à « organiser la résistance dans le maquis », à boycotter « la Gestapo-Goncourt ».

Imperturbable, le Président encourage la presse, « Profitez-en pour me prendre en photo ».

Il donne donc le résultat le visage barbouillé de crème.

Quant au contestataire, son identité ne fut pas connue. « Nous récompensons également, affirme Hervé Bazin, la carrière d'un jeune écrivain et de plus ce livre excellent est très public.

Il se vendra sans doute mieux que celui de l'année dernière, Les Flamboyants de Grainville, qui n'a fait que 160 000 exemplaires.

» Etaient également en piste Patrick Modiano et Sébastien Japrisot.

Il faut croire que la persévérance paie, puisque Decoin avait déjà frôlé le prix en 1970 pour Elisabeth ou Dieu seul le sait, son troisième roman.

Deux ans plus tard, son nom circule encore pour Abraham de Brooklyn, un récit sur New York.

En 1975 encore, il obtient trois voix pour Un policeman...

Loin de se décourager, Decoin espère encore et si bien que, en 1977, il refuse le Grand Prix du roman de l'Académie française afin de se réserver pour le Goncourt.

Bien lui enaura pris... L'auteur Didier Decoin est le fils d'Henry Decoin, journaliste, romancier, dramaturge et cinéaste qui réalisa, entre autres, La Vérité sur Bébé Donge avec Jean Gabin.

Le jeune Didier naît à Neuilly-sur-Seine le 13 mars 1945.

Brillant élève au Collège Sainte-Croix de Neuilly, il commence des études de droit et de lettres.

Tôt intéressé par le milieu artistique,il écrit pour le théâtre et le cinéma.

En 1964, il entre à la rédaction de France-Soir, puis il passe au Figaro et à VSD. Très vite, cependant, il se tourne vers la publicité et fonde sa propre agence de promotion télévisuelle.

Il continue àcollaborer à Europe 1, aux Nouvelles littéraires, à France catholique.

Il écrit des essais, Trois milliards de voyage (1973) et 11 fait Dieu (1974).

En dépit de ces multiples activités, il ne rompt pas avec le cinéma (La Merveilleuse Visite de Carné) et la radio (L'Enfant martyr, Un clown dans la nuit). Son premier roman, Le Procès à l'amour, paraît en 1966 (son auteur n'a donc que vingt et un ans).

Ce récit néo- romantique, dans le ton de la nouvelle vague, lui vaut la bourse de la Fondation Cino del Duca.

Ensuite, les titress'égrènent avec régularité : La Mise au monde (1967), Laurence (1969).

Elisabeth ou Dieu seul le sait obtient le prix des Quatre jurys et, en 1973, Abraham de Brooklyn remporte le prix des libraires français. John l'Enfer évoque le mythe déchu de l'Amérique et, plus précisément, la ville de New York au bord de l'Apocalypse. Résumé de l'oeuvre La chute... Les Indiens sont insensibles au vertige.

Mais le douzième laveur de carreau indien vient de s'écraser sur le sol,après une chute du trente-troisième étage d'un building new-yorkais.

Edmond K.

Milous, président de l'entreprisede nettoyage, craint la réaction du Bureau des affaires indiennes.

Or, dans son siège du Grand Army Plaza, celui-cidemeure tout à ses préoccupations folkloriques.

Il ne reste plus qu'à recourir aux services de John l'Enfer, ainsisurnommé à cause de sa résistance à la chaleur. Cependant, le vaisseau le Vastitude entame sa dernière traversée de l'Atlantique nord.

Ashton Mysha, le second officier, vient de se faire débarquer et hospitaliser pour une appendicite aiguë.

Cet émigré polonais, sans travailaprès une longue vie de combat, se retrouve à l'hôpital, un building dont John l'Enfer nettoie précisément lescarreaux et où il rencontre Dorothy Kaine.

Ce jeune professeur de sociologie urbaine a défendu une thèse sur PeterMinuit, qui acheta Manhattan aux Indiens en 1626.

Un accident de surf-casting l'a momentanément rendue aveugleet elle porte un bandeau sur les yeux.

Ashton Mysha ne peut s'empêcher d'éprouver quelque jalousie à la vue ducouple... John rêve à la jeune femme dans sa maison de banlieue, à Long Island.

Or, près de chez lui, atteinte d'une lèprequi ronge murs et fondations, l'imposante résidence du sénateur Cadett s'effondre.

Faute d'entretien et de personnel, les bâtisses américaines ne cessent de se dégrader : New Yorkpourrait s'écrouler, voire même s'embraser ! Le Cheyenne décide d'inviter Dorothy dans sa modeste demeure, le. »

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