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Des bienfaits de la paresse

Publié le 15/09/2015

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paresse

Homme libre, intelligent, voluptueux, le paresseux rejette les péripéties conventionnelles d’un destin tout tracé ; seul il parvient à cet état de disponibilité totale propice à la création comme à l’aventure. Qu’on songe à Baudelaire ou encore au languissant Bardamu des premières pages du Voyage au bout de la nuit de Céline. Loin de ces « divertissements » au sens pascalien que sont les affaires, loin des leurres de l’effort et du gain, le paresseux est le seul à affronter dignement, dans un face à face que rien n’élude, la tragédie ordinaire de la condition humaine.

 

Car si la paresse est avant tout un art de vivre, nous dirons, paraphrasant Montaigne, que paresser c’est apprendre à mourir. En rendant le temps plus vaste et la vie plus propice aux expériences, la paresse, avant le repos éternel, nous fait goûter vivants l’éternité promise.

 

Et cela nous semblait mériter quelque éloge.

paresse

« • La paresse est une des caractéristiques fondamenta­ les du mythe du« bon sauvage»: c'est l'art de ne pas en faire plus qu'il ne faut et de transformer les activités obligées en divertissements.

Comme on peut le constater, à condition d'entrer dans le jeu, ces sujets n'ont rien d'intraitable.

A l'ironie sou­ vent sournoise de l'examinateur qui cherche à vous désarçonner, sachez répondre par un humour imper­ turbable.

CORRIGÉ RÉDIGÉ Etrange défi, semble-t-il, que cet éloge de la paresse.

Que cet éloge d'une vertu tout à fait étrangère à nos valeurs modernes, au travail, à l'effort, au gain d'argent ou de prestige.

En effet, rien ne nous y prédispose, ni l'école, ni la famille, ni l'entreprise; aucun discours, ni philosophique, ni religieux, ni politique ne nous y invite plus.

Il n'est que d'ouvrir un dictionnaire pour constater que la paresse ne se peut plus définir que négativement : le dictionnaire Larousse parle de « répugnance au tra­ vail», Bescherelle parlait d'« aversion pour l'effort», Littré de «faiblesse de tempérament».

Quant au bon sens populaire, il fait de la paresse la « mère de tous les vices»! Et pourtant, souvenez-vous, au commencement était la paresse.

Au jardin d'Eden, relisez la Genèse,l'huma­ nité naissante paraissait devoir paresser toujours.

Créé par Dieu à Son image, le premier homme était un pares­ seux.

La première femme aussi, d'ailleurs, et le travail ne fut que la punition de ce que la paresse avait naturel­ lement enfanté : la curiosité.

Or, qui pourrait dire de la curiosité qu'elle est un vice? Pour l'Antiquité, autre fonds culturel où nous plon­ geons nos racines, à l'origine il y avait l'otium des Latins,. »

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