dissertation
Publié le 02/12/2012
                            
                        
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A/ UN TEXTE DIVERTISSANT
Tout d’abord, pour susciter le plaisir du lecteur, l’apologue se présente généralement sous la forme d’un récit rapide, vif, cadencé qui permet au  
lecteur   de   ne   pas   se   lasser.
                                                            
                                                                                
                                                                      L’apologue   repose   sur   une   structure   simple   qui   met   en  jeu   deux   ou   trois   personnages   dont   les   intentions   et   les  
caractères sont immédiatement identifiables par le lecteur.
                                                            
                                                                                
                                                                    Par exemple, dans ce texte du corpus, l’écrivain met en scène deux personnages aux  
caractères  forts   différents   :   un  «   pêcheur   »    vaillant   qui  va   sauver   de   la   noyade     un   homme   perfide   et   mauvais.
                                                            
                                                                                
                                                                      Ils   vont  se   rencontrer,  puis  
s’affronter.
                                                            
                                                                                
                                                                      Les   détails   superflus   sont   éliminés,   les   caractères   sont   dépeints   avec   humour.
                                                            
                                                                                
                                                                      L’apologue   a   alors   un   côté   divertissant,   sans  
prétention, non rebutant.
L'auteur doit se poser surtout la question éminemment stratégique de l' argumentation  directe ou indirecte, du discours argumenté ou du recours  
à l' apologue  fictionnel.
                                                            
                                                                                
                                                                    La Bruyère a retenu le portrait et sa leçon implicite, laissant à son lecteur écœuré le soin de condamner Gnathon.
                                                            
                                                                                
                                                                    Hugo a  
retenu l'apologue, choisi soigneusement une présentation antithétique pour clore son propos sur une prophétie apocalyptique.
                                                            
                                                                                
                                                                    Prévert se coule  
dans une scène de rue apparemment anodine pour laisser monter le désir hallucinant, puis, par l'ellipse finale et les liens implicites, déboucher  
sur l'horreur absurde censée culpabiliser les bien-pensants.
L'auteur doit alors envisager les moyens de plaire au lecteur, de le séduire pour mieux l'impliquer.
                                                            
                                                                                
                                                                    Entendons-nous bien, la séduction n'est pas  
forcément synonyme de cajoleries, d'affadissements lénifiants, de basse flatterie.
                                                            
                                                                                
                                                                    C'est même souvent le contraire, il s'agit alors de réveiller les  
esprits anesthésiés, de se les attacher par le choc salutaire, la violence contenue.
                                                            
                                                                        
                                                                    L'écrivain doit définir une stratégie adaptée au lecteur auquel il  
s'adresse   :   quel genre   ? Quelle tonalité   ? Quel registre de langue   ?
·
· La Fontaine : « Les Obsèques de la Lionne»,  Fables , VIII, 14 (1678)
Je définis la cour un pays où les gens,
Tristes, gais, prêts à tout, à tout indifférents,
Sont ce qu'il plaît au Prince, ou, s'ils ne peuvent l'être,
       Tâchent au moins de le paraître :
Peuple caméléon, peuple singe du maître;
On dirait qu'un esprit anime mille corps :
C'est bien là que les gens sont de simples ressorts.
(…)        Amusez les Rois par des songes,
Flattez-les, payez-les d'agréables mensonges :
Quelque indignation dont leur cœur soit rempli,
Ils goberont l'appât; vous serez leur ami.
Le pouvoir des fables   :
A ce reproche l'assemblée, 
Par l'Apologue réveillée, 
Se donne entière à l'Orateur : 
Un trait de Fable en eut l'honneur.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Nous sommes tous d'Athène en ce point ; et moi-même, 
Au moment que je fais cette moralité, 
Si Peau d'âne m'était conté, 
J'y prendrais un plaisir extrême, 
Le monde est vieux, dit-on : je le crois, cependant 
Il le faut amuser encor comme un enfant.
B/ UNE ARGUMENTATION INDIRECTE FAIRE REFECHIR LE LECTEUR UNE MORALE EN ACTION.
Enrichissement   du   lecteur,   invité   à   développer   sa   perspicacité   en   discernant   les   messages   et   les   symboles   les   plus   implicites.
De plus, l’apologue développe une argumentation indirecte qui sert à convaincre   le lecteur.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il présente un récit imagé qu’il faut interpréter, il  
met en scène des situations et des personnages symboliques, comme le pêcheur et l’homme, à travers lesquels le lecteur est amené à réfléchir  
sur sa propre condition.
                                                            
                                                                                
                                                                    Comme nous le montre La Fontaine à travers ses fables ce sont des personnages auxquels on peut s’identifier car, même  
s’ils   sont   un   peu   caricaturaux,   ils   ont   quelque   chose   de   réel.
                                                            
                                                                                
                                                                      Les   faits   sont   en  général   très   simples,   intemporels   et   peuvent   être   transposés  
partout, à toute époque.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le lecteur se laisse entraîner par l’histoire et surprendre par  la logique du raisonnement inductif..
                                                                                                                    »
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