dissertation Apollinaire; la surprise est le grand ressort du nouveau”

« Dissertation : Guillaume Apollinaire est un poète critique d’art, ami des peintres, déjà célèbre lorsque son recueil Alcools est publié en 1913.

D’ailleurs, Alcools est l’un des recueils les plus marquants de la poésie du XXème siècle, de part un savant mélange entre tradition et modernité poétique.

Pour le poète, la quête de l’invention et la surprise sont primordiales à sa création littéraire, c’est d’ailleurs ce qu’il affirme dans son essai L’esprit nouveau et les poètes : “la surprise est le grand ressort du nouveau”. Nous allons nous interroger dans quelles mesures la modernité du recueil Alcools tient-elle à cette esthétique de la surprise ? En d’autres termes, nous verrons en quoi la modernité du recueil repose sur l’esprit novateur d’Apollinaire ainsi que sur l’art de la surprise. Dans un premier temps, nous étudierons en quoi le recueil Alcools se fonde sur une esthétique de la surprise, puis nous montrerons que la modernité n’engage pas une rupture avec la tradition poétique.

Enfin nous observerons que les différents procédés mis en place par Apollinaire aboutissent à une esthétique de la surprise, de la liberté et de son essai l’esprit nouveau et les poètes. {partie 1} {partie 2} Cependant, la modernité d’Alcools ne l’empêche pas de s’inscrire dans la poésie traditionnelle lyrique et antique. Dès le début du recueil, Apollinaire nous expose sa volonté de rupture avec la poésie traditionnelle à travers le poème liminaire “zone” qui commence par “à la fin tu es las de ce monde ancien”.

Dans ce vers, le poète veut choquer son lecteur, créer un effet de surprise, en lui montrant sa lassitude face à l’ancien monde qui réfère au siècle qui vient de s’achever.

Mais il ne cherche pas un rejet total.

En effet, ce premier vers est un alexandrin très régulier (il est tétraédrique) et est accentué par la diérèse du mot “ancien”.

Ainsi, il s’ancre dans la continuité de la tradition poétique lyrique avec l’expression de sentiments tels que la lassitude.

De plus, certaines métaphores comme celles entre l’avion et la croix du Christ nous montre que le poème “Zone” n’est pas résolument moderne mais qu’il fait le pont entre tradition et modernité. Nous pouvons également voir qu’Apollinaire s’inspire des formes conventionnelles de la poésie, même s’il s’inscrit aussi dans la modernité du registre.

En effet, des modifications ont été apportées et on peut remarquer la présence de presque-sonnet, tel que “les Colchiques” qui est composé de quinze vers, “Nuit rhénane” qui est fait de treize vers ou encore “automne malade” qui possède 21 vers mais les six derniers vers ne font que deux syllabes alors nous pourrions les rapprochés dans un alexandrin. En outre, cette tradition poétique est omniprésente dans certains thèmes abordés. Dans la quasi-totalité de son recueil, Apollinaire reste classique dans les motifs littéraires présents, parmis eux on retrouve notamment ses histoires d’amour et sa tristesse après une rupture (dans.... »