Devoir de Philosophie

Dissertation La Peste de Camus : la peste n'est elle qu'un fléau ?

Publié le 27/05/2022

Extrait du document

camus

« Dissertation Sujet : Dans La peste, la peste n’est-elle qu’un fléau ? Albert Camus est un écrivain et un philosophe français né en Algérie en 1913.

Son passé de résistant très actif durant la Seconde Guerre mondiale l’inspire pour l’écriture de La Peste, parue en 1947.

Le roman s’inscrit dans une trilogie où Camus prône la nécessité de la révolte pour l’homme afin de surmonter l’absurdité de sa vie.

Dans La Peste, l’épidémie, analogie du nazisme pour Camus, apparaît comme la forme concrète du Mal pour l’Homme.

Calamité publique, la peste peut être considérée comme un fléau.

Pour autant, nous pouvons nous demander si, dans l’œuvre de Camus, la peste n’est véritablement qu’une catastrophe nuisible.

Malgré ses ravages et la noirceur qu’elle révèle de l’âme humaine, la peste n’est-elle pas porteuse également d’une dimension positive pour l’Homme ? Pour y répondre, nous allons tout d’abord démontrer le côté dévastateur de la peste puis dans un second temps mettre en lumière les bénéfices induits. La peste est qualifiée comme un fléau, causant de nombreux désastres mais également révélant les tréfonds sombres de l’âme humaine. La maladie ravage la ville d’Oran.

Camus nous présente une description quasi insoutenable de la douleur des pestiférés, des symptômes horribles, fièvre infernale, abcès, « vomissant avec de grands arrachements », difficultés respiratoires, ganglions enflés, et de leurs longues agonies insupportables. La peste est aussi douloureuse qu’injuste.

Tout le monde peut en succomber, que ce soit un concierge, un chanteur d’opéra, un prêtre, ou un bien-penseur tel que Tarrou.

Camus souligne l’injustice absolue en faisant d’un enfant, incarnation de l'innocence ultime, une victime comme les autres.

Une fois la quarantaine instaurée, Camus montre un tout autre malheur, le « sentiment de l'exil » qui touche les habitants.

Enfermés dans leur ville, dans des centres d’isolement parfois, les Oranais oscillent entre repli sur soi et besoin d'autrui.

Le romancier exprime cet entre-deux qui fait souffrir et transforme les habitants en « dormeurs éveillés ».

Chacun est comme exilé de sa famille, de ses proches ou des défunts, faisant, d'une façon ou d'une autre, l'expérience de la séparation.

La peste prive l’humain de passé et d’avenir.

Après quelque temps, les Oranais comprennent qu’ils sont coincés dans un présent distandu: « Impatients de leur présent, ennemis de leur passé et privés d’avenir, nous ressemblions bien ainsi à ceux que la justice ou la haine humaines font vivre derrière des barreaux » (p.77). Ce cloisonnement provoque un changement d'attitude nuisible chez les habitants.

La maladie amène l’Homme à montrer sa vérité profonde, peu honorable.

On assiste à des scènes de violence, de pillage et d’incendie : « Certains habitants, excédés, mettent le feu aux maisons croyant ainsi anéantir la peste, ou attaquent les portes de la ville.

On passe alors de l’état de peste à l’état de siège.

On fusille deux voleurs pour l’exemple et on institue un couvre-feu à 23h.

» (p.197), « Dans ces appartements surchauffés par la fièvre et l’angoisse, des scènes de folie se déroulaient.

» (p.109).

Chacun tente de se sauver et de sauvegarder ses privilèges.

On s'octroie des passe-droits, on brave l'interdit, on fuit la ville en quarantaine.

Si certains veulent croire en leur invincibilité, d'autres tentent de se protéger par tous les moyens : désignation de boucs émissaires, adhésion à de fausses rumeurs, superstitions.

La maladie révèle en plus de l’individualisme prévalant, la noirceur des âmes humaines.

Pour l’illustrer, Camus s’appuie sur les actions de profiteurs, tels que Cottard, qui tirent profit de la crise en s’enrichissant notamment grâce au marché noir, vif rappel de la collaboration en temps de guerre et de la réalité des Français sous l’occupation.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles