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dissertation lafontaine

Publié le 22/09/2021

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?Exercice guidé de dissertation Jean de La Fontaine est très certainement le plus grand fabuliste et écrivain français du XVIIème siècle. Il a su transmettre ses critiques de la société et ses idées tout en maîtrisant les règles strictes du Classicisme : plaire et instruire. En 1668, il publie son premier recueil de fables, dont les vers sont gravés dans les mémoires de tous encore aujourd?hui. Il définit dans sa préface la gaieté selon lui : « Je n?appelle pas gaité ce qui excite le rire ; mais un certain charme, un air agréable qu?on peut donner à toute sorte de sujets, même les plus sérieux ». Mais alors à quoi tient la gaieté qui se dégage des fables de La Fontaine ? Nous verrons d?abord que même s?il ne cherche pas à « exciter le rire », La Fontaine a recours à de nombreux procédés comiques, puis nous aborderons la manière dont La Fontaine nous charme par la vivacité de ses récits et les trouvailles dans son écriture. Dans un premier temps, même si l?intention de Jean de La Fontaine n?est pas toujours « d?exciter le rire », il a en revanche recours à de nombreux procédés comiques. Afin d?égayer ses récits, Jean de La Fontaine créé des décalages comiques entre les appellations ou caractères et la situations sociales ou les stéréotypes de ses personnages et/ou animaux. Par exemple, dans Le cochon, la chèvre et le mouton, le fabuliste créé un décalage comique de style héroïcomique entre les stéréotypes du cochon qui le rend sale, gras gros et le nom qu?il lui donne. En effet le cochon est appelé Dom Pourceau : « Dom Pourceau criait en chemin », or le « dom » vient du latin dominus qui signifie le maître de maison. L?appellation « dom », est donc un titre de noblesse, un synonyme de seigneur. D?ordinaire, un cochon est un animal de la ferme, populaire, de basse condition et pas spécialement intelligent. Ce décalage amuse le lecteur qui en très surpris car il ne s?attend pas à lire une fable sur un cochon philosophe : « Dom Pourceau raisonnait en subtil personnage ». Jean de La Fontaine cherche à discréditer le cochon et ses cris qu?il dénonce comme étant inutiles en utilisant le comique, la gaité. Le fabuliste met également en scène ses personnages dan...

« Dans L’ours et l’amateur et des jardins , nous retrouvons aussi une situation très absurde et improbable : un ours et un homme, se sentant seuls décident de cohabiter cependant ce n’est pas de tout repos pour l’homme.

En effet son nouvel ami l’ours étant très maladroit et ayant peu de jugeote se livre à son activité favorite qui est la chasse à la mouche. Toutefois, ce dernier chasse les mouches à l’aide d’un pavé et tue une mouche qui s’était posée sur l’homme tuant au passage son récent ami : « Aussitôt fait que dit ; le fidèle émoucheur vous empoigne un pavé, le lance avec roideur, casse la tête à l’homme en écrasant la mouche ». Ici, pour montrer le manque d’intelligence de l’ours, Jean de La Fontaine emploie l’absurde ainsi que le comique de gestes puisque frapper son ami avec un pavé est en réalité très improbable.

Le manque d’intelligence de l’ours, peut « exciter le rire » chez le lecteur qui ne s’attendait probablement pas à une telle chute.

On peut donc en conclure que Jean de la Fontaine joue sur le non-sens, pour étonner et surprendre son lecteur. Les situations cocasses et absurdes déclenchent le rire ce qui rend les fables plus légères, ludiques et plaisantes.

Jean de La Fontaine utilise également d’autres procédés comiques comme l’ironie. En effet, l’emploi de l’ironie a permis à La Fontaine de transmettre ses idées et ses critiques tout en respectant les règles strictes du Classicisme et d’éviter la censure.

De plus, ce procédé comique apporte aux fables de la gaieté, et amuse le lecteur qui comprend cette forme d’humour.

Notamment dans la fable Le Lion, le loup et le renard dans laquelle, l’emploie de l’appellation « Messire Loup » est ironique.

En effet, le renard, le courtisan, emploie cette appellation dans le but de parler du loup qui a tenté de le piéger mais qui se trouve victime de son propre piège.

Cette appellation peut amuser le lecteur qui comprend que le Renard est ironique dans ses propos pour souligner la misérable condition du loup qui va se faire tuer.

De plus, l’ironie est très présente dans la fable La Mort et le mourant, elle rend la fable plus plaisante alors que le thème abordé est la question de la vie et de la mort.

Le fabuliste emploi l’ironie afin de ridiculiser le vieillard qui trouve sa mort trop pressante et d’ainsi amuser le lecteur : « Que vous êtes pressante, Ô déesse cruelle ». L’emploi des adjectifs pressante et cruelle est ironique puisque le mourant n’est pas pris de court par la mort mais qui au contraire a bien profité de sa longue existence.

La Fontaine invite donc à la compréhension de la fable par l' ironie , qui permet de la rendre plus gaie et parfois de rendre la compréhension de la moralité meilleure.

L’ironie, lorsqu’elle est saisie amuse et rend plus léger des sujets sérieux abordés par le fabuliste. Dans un second temps, Jean de La Fontaine parvient à nous tenir sous le charme par la vivacité de ses récits et les trouvailles de son écriture.

Premièrement, la vivacité de ses récits est alimentée par des insertions de commentaires du fabuliste dans ses fables.

Dans la fable Le cochon, la chèvre et le mouton, le fabuliste s’adresse directement au. »

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