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Dissertation - Le théâtre

Publié le 19/05/2013

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Sujet : Une pièce de théâtre n'est jamais finie ; création collective, elle échappe à son auteur pour renaître chaque fois soumise à des recréateurs multiples. Vous analyserez cette singularité du théâtre, vous direz en quoi elle peut être fascinante, mais en indiquerez les limites. Documents : A - Racine, Phèdre (acte 6, scène 6, vers 1225-1252), 1677 B - Jean-Louis Barrault, Mise en scène de Phèdre de Racine, 1946 C - Francique Sarcey, Quarante ans de théâtre, la tragédie, 1900 D - Maurice Descotes, Les Grands Rôles du théâtre de Racine, 1957 Annexe : Anne Ubersfled, Le théâtre Le théâtre est un genre littéraire particulier qui concilie à la fois littérature et spectacle. Eugène Ionesco précisait que "Tout est langage au théâtre, les mots, les gestes, les objets. Il n'y a pas que la parole." Une pièce de théâtre n'est jamais finie ; création collective, elle échappe à son auteur pour renaître chaque fois soumise à des recréateurs multiples. Une particularité du théâtre est donc de se régénérer à l'infini grâce aux différentes mises en scène qui peuvent donner l'impression qu'elle est réécrite différemment. Qu'est ce qui permet à une pièce de se régénérer à l'infini ? En quoi cette caractéristiques est-elle attractive, et pour qui ? La représentation en modifie plus ou moins le texte, le sens, grâce à des recréateurs multiples allant des acteurs et metteurs en scène aux costumiers et aux décorateurs. Quelles sont les limites de la mise en scène ? Nous analyserons dans un premier temps cette singularité, puis nous expliqueront comment elle se révèle fascinante et enfin nous en étudierons les limites. Expliquer cette singularité : Une pièce de théâtre n'est jamais finie Comment c'est possible, qu'est-ce qui dans une pièce va lui permettre de se régénérer à l'infini ? Un texte de théâtre est un texte incomplet Premièrement, le théâtre possède une caractéristique qui lui est propre, une singularité qui se traduit par un pouvoir de régénération infinie à travers les différentes mises en scène d'une même pièce de théâtre. En effet, un texte de théâtre est systématiquement incomplet. Cette caractéristique est développée dans « Le texte et la scène « tiré de l'oeuvre Le théâtre d'Anne Ubersfield qui indique que «L'une des caractéristiques les plus &...

« I.

Expliquer cette singularité : Une pièce de théâtre n’est jamais finie Comment c’est possible, qu’est-ce qui dans une pièce va lui permettre de se régénérer à l’infini ? A.

Un texte de théâtre est un texte incomplet Premièrement, le théâtre possède une caractéristique qui lui est propre, une singularité qui se traduit par un pouvoir de régénération infinie à travers les différentes mises en scène d’une même pièce de théâtre.

En effet, un texte de théâtre est systématiquement incomplet.

Cette caractéristique est développée dans « Le texte et la scène » tiré de l’œuvre Le théâtre d’Anne Ubersfield qui indique que «L’une des caractéristiques les plus étonnantes du texte théâtral, la moins visible mais peut-être la plus importante, c’est son caractère incomplet.

» Dans ce texte, celle-ci prend l’exemple du Misanthrope de Molière où les indications scéniques et certaines caractéristiques des personnages sont absentes.

De même, Jean-Louis Barrault dans Mise en scène de Phèdre de Racine , établit des indications scéniques pour les acteurs que le texte de Racine ne précise pas.

Ainsi, tout en suivant le texte vers après vers, il expose les conditions et les moyens de la mise en scène, les principes du jeu de l'acteur mais aussi, fondée sur la pratique, sa propre conception de l'art du théâtre. B.

Chaque mise en scène propose une réécriture, une interprétation différente de la pièce et des personnages Ces absences d’indications permettent donc de laisser libre cours à l’imagination et à l’interprétation des multiples recréateurs dont le metteur en scène.

Chaque mise en scène propose donc une réécriture, une interprétation différente de la pièce et des personnages.

C’est particulièrement le cas dans la pièce Dom Juan où le texte lacunaire et présentant peu de didascalies voit ses possibilités d’interprétations multiples renforcées par la personnalité même du personnage qui n’offre au lecteur que des gestes et des paroles peu fiables.

Ainsi à partir de la même pièce écrite, Marcel Bluwal propose au téléspectateur son interprétation personnelle d’un Dom Juan blasé et inscrit la pièce dans le registre tragique, tandis que Daniel Mesguish renoue avec la tradition farcesque et met en avant le caractère théâtral du personnage.

De plus, Anne Ubersfield affirme dans « Le texte et la scène » que. »

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