DRUON Maurice : sa vie et son oeuvre
Publié le 22/11/2018
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DRUON Maurice (né en 1918). Romancier, nouvelliste, essayiste, historien. Né à Paris, étudiant en sciences politiques, aspirant sorti de l’école de cavalerie de Sau-mur en 1940, il prend part à la bataille de la Loire. En 1942, il rejoint les Forces françaises libres à Londres, où, avec son oncle Joseph Kessel, il participe aux émissions « Honneur et Patrie » de la B.B.C. Ils écrivent à deux, en 1943, les paroles du Chant des partisans. Druon devient correspondant de guerre. En 1946, il publie la Dernière Brigade', il se consacre dès lors à la littérature, sans cesser de s’intéresser à la vie politique (Notions et maximes sur le pouvoir, 1965; Attention la France, 1981; Réformer la démocratie, 1982). En 1966, il entre à F Académie française dont il deviendra, en 1985, Secrétaire perpétuel. En 1968, il vilipende la révolte des étudiants dans un essai, l'Avenir en désarroi. Une éloquence vibrante, imagée (il accuse les artistes subventionnés d’avoir à la main la « sébile » et le « cocktail Molotov »), que ses adversaires jugent emphatique, marque ses interventions de ministre des Affaires culturelles (1973-1974), publiées sous le titre la Parole et le Pouvoir (1974). Il est député R.P.R. de Paris de 1978 à 1981.
«
battent
pour une noble cause.
Dans un roman, la Volupté
d'être (1954, qui deviendra au théâtre la Contessa,
1961 ), Druon réhabilite les grandes courtisanes qui,
opposées aux matrones, «purgatoire de l'espèce», en
sont «le paradis, ou tout au moins les marches».
En
1958, une biographie d'Alexandre le Grand annonce le
récit mythique des Mémoires de Zeus (2 volumes, 1963
et 1968).
La Comédie-Française inscrit à son répertoire
Un voyageur (pièce en un acte, 1954); Henri Sauguet
écrit la musique d'un opéra pour enfants à partir du conte
Tistou les Pouces verts ( 1968).
Mais Druon doit surtout sa notoriété à la trilogie de
la Fin des hommes (dont le premier tome, les Grandes
Familles, obtint le prix Goncourt en 1948) et aux sept
volumes du cycle historique des Rois maudits (com
mencé en 1955, remanié en 1965, achevé en 1977).
Lors
que Jean Gabin incarne, au cinéma, le banquier Schoul
der, et Jean Piat, à la télévision, le truculent Robert
d'Artois, les héros de ces deux fresques deviennent de
véritables archétypes.
Les scènes scabreuses, la verdeur
(relative) des dialogues émoustillent le public des années
50-60, où le sexe est encore un sujet tabou.
Avec les
Rois maudits commence l'engouement pour un certain
roman historique fondé sur une documentation que l'au
teur veut sérieuse, même s'il avoue «prendre hardiment
parti dans l'hypothèse».
Tous les titres de la série
deviennent des best-sellers, traduits en de nombreuses
langues.
Plus que des documents, les lecteurs de Druon
y cherchent des récits hauts en couleur, où le bonheur de
frémir l'emporte sur l'indignation quand l'auteur, cyni
que, raconte les turpitudes du monde honni et envié des
« puissants » et la déchéance de leurs descendants.
[Voir
aussi ROMAN HISTORIQUE)..
»
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