Devoir de Philosophie

Essai littéraire: pourquoi utiliser la violence ?

Publié le 17/04/2023

Extrait du document

« « La violence est injuste d’où qu’elle vienne » exclame Jean-Paul Sartre, la violence par conséquent semble illégitime.

La légitimité de la violence n’est peutêtre que sujet absurde, rien ne parait justifie l’usage de violence.

La violence est la force exercée pour soumettre quelqu’un à sa volonté, peut-on avoir des raisons justificatives de ces usages ? Peut-elle apparait comme légitime à son usager ? Quiconque est-il en pouvoir de juger les actes de son prochain ? Pourquoi utiliser la violence ? Toutes ces questions paraissent associées, la violence a quelque chose d’inhumain.

Cependant, ceux qui façonnent la violence et l’exercent sont nos semblables.

L’homme parait faire ce qu’il dénonce, renoncer à comprendre ses faits et gestes et prétexte ne pas faire la même chose, car il est « humain ».

Le caractère premier de la présence de violence est notre histoire, tant personnelle que commune.

La société est éduquée à la violence, le quotidien de l’humanité est parsemé de violence.

La violence ne désignant non seulement une simple insulte, mais également un conflit armé par exemple.

La violence trouve en elle plusieurs échelons, y a-t-il une forme de violence pu grave ? Les violences se valent, spontanément la guerre nous apparait comme une forme de violence « plus grave » car elle tue beaucoup d’individus, or un viol ne tue pas physiquement certes, mais détruit une personne, une famille.

Peut-on dès-à-présent juger du degré de violence qui est infligé ou bien le retranscrire ? Face à cette démocratisation de la violence, la littérature tente d’y faire face.

Auteur, autrice, plume à la main dépeigne le monde qu’ils appréhendent, ils veulent venir à bout de cette violence.

Or, que peut la littérature face à la violence ? dans un premier temps, nous étudierons que la littérature tente d’accomplir son devoir de mémoire.

Puis, dans un second temps, nous analyserons que la littérature tente d’éveiller les consciences. La violence inspire la littérature, elle bouleverse auteur et autrice qui tente de mettre à distance un passé douloureux.

Écrire, c’est s’émanciper de ce passé. Le faire connaitre c’est s’en souvenir.

Enfin l’écrire, c’est en être témoin.

La violence attrape chaque être humain, nul n’y échappe.

Ce qu’il faut, c'est s’en souvenir.

La violence bouleverse, la violence tue, mais la violence choque.

La littérature tente de dépendre cette violence.

Vivez des atrocités, que voudrezvous ? Vous voudrez que le monde s’en souvienne, que votre histoire bouscule les âmes.

Incendies de Wajdi Mouawad s’inscrit dans ce fléau.

À la mort de leur mère, deux enfants partent la quête du passé de leur mère.

Ancienne militante pendant la guerre civile au Liban, elle est victime de torture, de violence sexuelle.

Le pire est à venir.

Qui est le bourreau de leur mère ? Leur frère, abandonné à la naissance, acteur de ces sévices des années plus tard.

Ils sont le fruit des atrocités sexuelles infligé à leur mère.

Alors, pourquoi écrire ? Écrire pour témoigner, témoigner d’un passé ignoble.

D’une naissance qui n’aurait pas eu lieu d’être.

Cette pièce de théâtre est à elle-même le théâtre des émotions des personnages.

Le ventre pris en otage, nous nous attachons au personnage. Cette histoire, si douloureuse soit elle, est le fruit même de la violence.

Rien ne peut la réparer, mais la littérature, ici le théâtre, peut la jouer, la raconte.

Cette histoire fictive est inspirée de faits réels.

Ces violences ont existé ; les oublier n’est pas la solution.

Au nom de l’injustice, la littérature peut seulement les faire perdurer dans le temps, à la quête d’une justice pour leur mère.

La littérature met en lumière les atrocités qui marquent les générations futures. De plus, l’homme est témoin de diverses atrocités.

Les atrocités parsèment l’histoire commune de l’être humain.

Du meurtre de Jules César à la Seconde Guerre mondiale en passant par les massacres de la Saint-Barthélémy, la violence est omniprésente.

L’écrire, c’est encore une fois en être témoin.

Il faut écrire pour raconter, mais dans ce cadre, écrire pour oublier, du moins tenter d’oublier.

Comment oublier quand l’on voit des milliers de personnes mourir ? Comment oublier quand nos jours sont comptés ? Simplement, comment oublier la souffrance ? Plus que des corps brisés, ce sont des âmes meurtries qui émerge de cette guerre, qui émerge de cette absurdité, théâtre de violences, sans limites.

Des lires nous changent, transforment notre vision du monde.

Si c’est un homme de Primo Levi, c'est ce livre, le livre qui change votre vie.

Italien juif, antifasciste, il est fait prisonnier puis déporté Auschwitz.

Il écrit pour transmettre l’horreur qu’il a vu de son arrivée où l’on ouvrait les deux côtés du wagon sans en prévenir les occupants pour les trier, ceux du bon côté vivaient, eux du mauvais, mourraient.

À sa libération, en 1945, par l’armée soviétique.

Auschwitz, c'est un traumatisme.

Témoins d’horreur, de meurtre d’enfants qui apparente « nécessaire » aux allemands.

La réalité même en découle les relations de pouvoir entre les SS, les kapos et les différents groupes de déportés façonnent le quotidien de ces juifs innocents, mais enfermés, jugés coupables d’être juifs.

Également, le portrait d’un quotidien douloureux émerge entre travaille incessant et famine.

Le quotidien s’apparente à une quête de nourriture au prix de tout ce qu’il nous reste.

C’est l’instinct de survie qui nourrit le quotidien là-bas, l’humain est déshumanisé, la vie là-bas ne tient qu’un fil.

Cet ouvrage est un livre de transmission « N’oubliez pas que cela fût.

Non, ne l’oubliez pas.

Gravez ses mots dans votre cœur.

Pensez-y chez vous, dans la rue, en vous couchant, en vous levant.

Répétez-les à vos enfants ».

La littérature n’efface rien à la misère, mais ici, elle perpétue un héritage.

Elle transmet ce qui peut être trop dur à entendre.

Ce qui est fait est fait, mais, il ne faut pas l'oublier.

La littérature tente d’apaiser la violence, la littérature tente d’y remédier, mais en vain. Notre histoire commune constitue les bases de notre identité.

L’humain s’identifie à ses ancêtres.

Les descendants s’approprient le comportement des anciens comme modèles.

L’enfant voudrait devenir son père ou sa mère.

Dans certains cas, la violence est ce qui forge l’adulte à qui l’on s’identifie.

Marqueurs du passé et de notre avenir, la violence nous façonne, à son grès.

C’est ainsi que dans un roman Vers la violence, l’autrice Blandine Rinkel.

Écrire, c’est se souvenir de ses racines.

Dans ce roman, elle dresse le portrait de son père, Gérard, un homme violent.

Dès son enfance, elle évolue dans un climat de peur face à cet homme qui l’impressionne tant.

Accompagnée d’une mère impuissante, la petite Lou est éduqué entre l’absence d’un père et sa violence.

Le père, lui-même victime de violence de la part de ses parents, semble être touché par ce virus, transmis par le sang.

Il n’est pas né violent, mais il a hérité de la violence.

L’atmosphère nous plonge dans un climat de tensions, il va peut-être arriver quelque chose, de quoi s’agit-il, nous ne savons pas, mais nous avons peur.

Phrase clé de cette œuvre, l’autrice déclare que ce dont elle a hérité de son père, c'est la joie, l’absence et la violence.

« C’est un père qui fait peur à sa fille, peut-être pour tenir ses propres démons à distance.

» Seule échappatoire qui parait s’offrir à l’enfant, c’est la danse.

Lou veut fuir cette violence et y échapper, comme si celle-ci était une malédiction.

Écrire parait par conséquent être un moyen de se souvenir, d’ancré nos origines, nos modèles dans du papier.

Rinkel écrit pour ne pas oublier, elle veut se souvenir d’où elle vient, ce qu’il l’aide.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles