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Etude d'une vanité

Publié le 07/10/2012

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centercenter00 101606299200Vanité, ou Allégorie de la vie humaine, Philippe de Champaigne Huile sur bois (28 x 37 cm), Musée de Tessé (Le Mans) 00Vanité, ou Allégorie de la vie humaine, Philippe de Champaigne Huile sur bois (28 x 37 cm), Musée de Tessé (Le Mans) Vanité, ou Allégorie de la vie humaine, Philippe de Champaigne Au début du XVIIème siècle, un nouveau genre de nature morte apparait, les Vanités. Il s'agit du substantif de l'adjectif vain, qualifiant ce qui est vide, illusoire. En effet, d...

« Vanité, ou All égorie de la vie humaine, Philippe de Champaigne Au début du XVII ème siècle, un nouveau genre de nature morte apparait, les Vanités.

Il s’agit du substantif de l’adjectif vain, qualifiant ce qui est vide, illusoire.

En effet, dans ces tableaux figure un ensemble d'emblèmes et d'objets dont la possession paraît vaine, futile, dérisoire.

Ce tableau est la seule Vanité peinte par Philippe de Champaigne, né le 26 mai 1602 à Bruxelles et mort le 12 août 1674 à Paris.

Issu d’une famille modeste, il choisit l’atelier de Fouquières, peintre paysagiste, à celui de Pierre-Paul Rubens.

Après la mort de son protecteur Duchesne, il travaille pour la reine mère, Marie de Médicis, ainsi que pour Richelieu.

Après la guérison miraculeuse de sa fille soignée au couvent de Port-Royal, il tombe dans le jansénisme.

Influencé par Rubens au début de sa carrière, son style deviendra de plus en plus austère.

Auparavant considérée comme une œuvre anonyme, Vanité, ou Allégorie de la vie humaine , fut attribuée à Philippe de Champaigne en 1932, par le Feuvre.

Ce tableau est composé de trois éléments essentiels posés sur une dalle en calcaire.

Tout d’abord une tulipe rouge, symbole de la vie et du végétal, puis un crâne, représentant la mort et enfin un sablier symbolisant le temps.

Ces trois éléments sont rigoureusement alignés sur un même plan.

Cette lumière se reflète sur le vase contenant la tulipe, sur le front du crâne, ainsi que sur le verre du sablier.

La tulipe commençant à se faner, montre l’effet du temps sur l’homme, représentés tous deux respectivement par le sablier et le crâne.

La chute du pétale nous montre le déclin, c’est-à-dire cette dégradation physique de chaque être.

La couleur et la forme des différents pétales, pourraient matérialiser une flamme, élément terrestre le plus fragile.

La flamme est aussi le symbole de la vie, qui peut s’éteindre en un instant.

Le sablier, représente quant à lui le temps qui défile, à travers l’écoulement du sable.

Le crâne, figure emblématique de la mort physique, est situé entre ces deux éléments symbolisant la vie sur terre.

Il y a donc une opposition entre la vie, située sur les côtés et la mort, présente au centre de ce tableau.

En effet, la vie est prédominante.

Ce choix de l’artiste justifie ainsi le titre « Allégorie de la vie humaine » .

Un faisceau de lumière, provenant probablement d’une fenêtre située à gauche du tableau, se reflète sur chaque objet, et plus particulièrement sur le cristal du vase et du sablier.

Cela illumine la vie et la mort et contraste avec les couleurs sombres du tableau.

Les orbites du crâne donnent au spectateur un effet de regard interminable et le renvoient au dénouement de Dom Juan .

Cette impression de vide au niveau des yeux, le plonge au cœur de la mort tout comme Don Juan, emmené par la statue.

Ce tableau est particulièrement représentatif des Vanités.

En effet, la mort est présente dans l’atmosphère et le décor du tableau.

Néanmoins, cette omniprésence est atténuée par le sablier et la fleur, symbole de vie.. »

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