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Étudiez le personnage de don Calogero Sedàra

Publié le 06/12/2019

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pour le maire ambitieux, c’est pourquoi il utilise la beauté de sa fille pour s’attirer la faveur de la société aristocratique. Lorsque don Fabrizio lui fait la demande en mariage pour son neveu, dans la troisième partie, il prétend d’abord ne pouvoir «donner une réponse définitive qu’après avoir interrogé l’ange qui est la consolation de notre maison» (p. 132). Mais il ajoute aussitôt qu’il connaît le cœur et l’esprit de sa fille et son attachement pour Tancredi. La dot qu’il donne à sa fille est beaucoup plus importante que ce qu’espérait le prince, plus par intérêt que par générosité, puisqu’il est décrit comme avare avec sa famille : « il avait lui-même besoin d’avoir dans sa maison un homme astucieux qui eût le sens de l’opportunité, et de rien

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« IJ Le représentant de la classe montante • Cet «homme nouveau» a un défaut propre à sa classe, selon le narrateur, c'est le mauvais goût lié à ses prétentions d'ascension sociale: le frac qu'il a endossé lors du premier dîner chez les Salina -alors que le prince est en tenue de ville pour ne pas gêner ses hôtes -est « une catastrophe».

Un peu plus tard, conseillé par Tancredi, il arrive au bal des Ponteleone avec des vêtements « sans élégance » mais cette fois« fort décents » ; toutefois il arbore une décoration récente -mal vue dans cette vieille société patricienne.

Ce mauvais goût illustre donc selon l'auteur les bourgeois parvenus.

• Pour marquer le mépris qui s'attache à «cette très singulière classe sociale», le narrateur insiste sur la petite taille et la laideur de don Calogero, alors que don Fabrizio est constamment décrit comme un géant séduisant : «Don Calogero était là debout, tout petit, menu, et imparfaite­ ment rasé; il aurait vraiment ressemblé à un chacal n'eût été ses petits yeux pétillants d'intelligence» (p.

130).

Les Salina montrent le même mépris pour son usage du monde encore imparfait.

Autre cause de dédain, il ne s'intéresse qu'à l'argent, comme lors du bal où il passe la soirée à discu­ ter commerce avec Giovanni Finale.

Mais la réelle intelligence de Sedàra entraîne de la part du prince un «mélange d'admiration et de curiosité».

Don Fabrizio admire l'efficacité de don Calogero qui ne s'embarrasse pas de scrupules en affaires, et il lui demande peu à peu des conseils pour ses affaires, conseils opportuns et efficaces mais nuisibles à long terme pour sa réputation.

Au contact régulier du prince et de l'aristocratie, Sedàra ne progresse pas vraiment selon le narrateur, mais «à partir de ce moment -là [ ...

] débuta pour lui et les siens l'affmement constant d'une classe qui au cours de trois générations transforme des rustres efficaces en gentilshom­ mes sans défense» (p.

146).. »

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