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Exposé sur l'Encyclopédie (1751-1772) de Diderot et d'Alembert

Publié le 16/02/2013

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diderot

 

Introduction

L’Encyclopédie ne fut à l’origine qu’une entreprise de librairie : il s’agissait d’exploiter la vogue croissante des sciences en présentant au public un répertoire du savoir humain au courant des dernières découvertes. Mais Diderot, chargé de la direction de l’entreprise, conçut un plus vaste projet : il voulut faire de l’Encyclopédie un grand ouvrage à la gloire de l’esprit humain se libérant de l’oppression des préjugés.

 

 

La Bataille de l’Encyclopédie (1751-1772)

 

Une vaste entreprise

 

A la fin du XVIIème siècle et au début du XVIIIème, de nombreux dictionnaires avaient été publiés, que ce soient des dictionnaires de sciences, de philosophie ou de beaux-arts, mais aucun n’était au courant des dernières découvertes. Il y avait donc une lacune à combler.

Le libraire-imprimeur, Le Breton, proposa de faire traduire en français la Cyclopedia or Universal Dictionnary of the Arts and Sciences d’Ephraïm Chambers qui avait été publiée à Londres en 1727, remportant un succès considérable. Après des démêlés avec des traducteurs étrangers, Le Breton s’adresse à Diderot, qui venait de traduire un ouvrage de médecine.

Diderot accepte avec enthousiasme, il conçoit bientôt le projet de faire œuvre originale : l’Encyclopédie ne sera pas seulement un répertoire des connaissances humaines (comme le dictionnaire de Bayle (1647-1706, philosophe et écrivain français) par exemple) qui supprimera les croyances démodées et mettra en évidence les progrès de l’esprit humain.

Le privilège (autorisation de publier un livre) est scellé le 21 janvier 1746 par le chancelier d’Aguesseau, favorable à l’Encyclopédie.  Diderot s’assure alors immédiatement de la collaboration de d’Alembert, célèbre mathématicien dans toute l’Europe, puis recrute un groupe de spécialistes : d’authentiques savants comme de vulgaires « garçons de boutique «. En 1750, Diderot lance un prospectus annonçant la publication prochaine de l’œuvre.

 

diderot

« La Trêve (1752-1756) Cependant, le complot mené contre les philosophes soulève à son tour des protestations.

Mme de Pompadour, par haine des Jésuites, s’oppose à la persécution des Encyclopédistes.

C’est d’ailleurs en mai 1752 alors que l’arrêt du Conseil n’a pas été révoqué, le gouvernement prie Diderot et d’Alembert de s e remettre à l’ouvrage.

L’entreprise semble alors entrer dans une phase de prospérité : les souscriptions ( = dons) sont plus nombreuses, l’opinion publique est très favorable et enfin, Malesherbes, directeur de la Librairie (chargée de la censure) soutient les Encyclopédistes.

Les quatre tomes suivants paraissent sans difficultés entre 1753 et 1756.

Les Revers (1756-1760) Mais l es actions secrètes persistent, en effet, 3 incidents vont de nouveau soulever des protestations : - Le libelle des Cacouacs , Le Mercure de France publie en 1757 un texte dans lequel les philosophes sont représentés comme des sa uvages, les Cacouacs, ce qui fait rire aux dépens des Encyclopédistes.

- L’article Genève, dans le 7 ème tome se trouve l’article Genève dans lequel d’Alembert encourage les habitants de cette ville à se distraire à la comédie, ce qui provoque des polémiques et suscite une sévère réponse de Rousseau, La Lettre à d’Alembert qui fait fuir le philosophe.

- Le liv re « De l’Esprit » par Helvétius , l’auteur semble résumer les théories encyclopédistes et voit son premier ouvrage condamné par la Sorbonne, le Parlement et le Pape, ouvrage qui est brûlé de la main du bourreau, Helvétius est contraint de se rétracter.

Par conséquent, Diderot traverse une crise de découragement .

La Victoire (1760- 1772) Les Encyclopédistes ne tardent pas à se ressaisir.

D’ailleurs, le gouvernement avait trop d’intérêts engagés dans l’affaire pour ne pas encourager secrètement la publication.

Les 10 derniers tomes paraissent en 1765 et les 6 derniers volumes de planches en 1772 .

Les principaux adversaires sont désormais dispersés car les Jésuites en particulier sont expulsés.

Le succès se répand à l’étranger où l’on publie l’Encyclopédie dans des éditions plus maniables.

L’armée encyclopédique Tout ce que le siècle comptait comme lettrés et comme savants fut enrôlé par Diderot dans l’ « armée encyclopédique » : chacun fut « occupé dans sa partie », originalité par rapport aux dictionnaires antérieurs.

Les Chefs Diderot : Il ne fut pas seulement l’âme de l’ Encyclopédie, il fut aussi le plus infatigable artisan, il écrivit plus de 1000 articles sur les questions les plus diverses et organisa tout le travail.

D’Alembert : Il apporta à l’entreprise ses talents de mathématicien et de physique générale, il fut l’une des âmes de l’ Encyclopédie.. »

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