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Extrait : Hernani (Acte III, scène 4)

Publié le 30/03/2015

Extrait du document

Hernani et Dona Sol se trouvent seuls ; ils expriment la passion mutuelle qui les anime. Pourtant Hernani veut dissuader la jeune fille de le suivre et de partager sa vie hasardeuse de hors-la-loi. Voulant la convaincre, il évoque sa destinée sombre et poignante de héros qu'il faut fuir. Le mouvement convulsif du propos, le lyrisme de l'âme et du coeur, la conscience tragique du héros sont les éléments les plus représentatifs de cette tirade.

·                  HERNANI  Monts d'Aragon ! Galice ! Estramadoure ! .../... Une âme de malheur faite avec des ténèbres

Le destin, figure centrale

 

Dans la tirade sont évoqués trois destins : celui des compagnons, celui de Dona Sol, celui d'Hernani. Le mot « destinée « (v. 982) occupe dans la tirade une position centrale. À l'évocation d'une destinée illustrée par le passé ou le présent (v. 981) vient résonner en écho l'évocation d'un futur presque inéluctable (v. 986).

« l E C T U R E S MÉTHODIQUES va» Mais cette conduite particulière est le fondement même de la réplique.

Son dyna­ misme évoque trois instances : eux (les compagnons) -toi (Dona Sol) -moi (Her­ nani).

C'est dans la mobilité qu'existe le héros, dans sa mouvance mentale et ver­ bale, ce qu'exprime la formule du vers 992: «Je suis une force qui va».

Hernani va de l'avant dans un mouvement irrésistible et incontrôlable.

Des connecteurs absents Un seul connecteur est présent : « car» ( v.

987).

Cependant on relève la présence de formules qui sont autant de points d'appui pour la synthèse ou la relance de la parole:« voilà»,« c'est bien»,« détrompe-toi».

On note aussi les exclamations qui lancent la parole (v.

973), lui redonnent un élan (v.

974, v.

978, v.

989).

Un movement convulsif Les propositions ou les phrases brèves (réduites parfois à un ou deux mots) s'accordent bien à ce mouvement passionné et convulsif.

C'est ce que marquent d'ailleurs les points d'exclamations, particulièrement abondants (17).

Il -LE LYRISME DE L'ÂME ET DU CŒUR L'~~pression d'une ~':1~j~ectivité La tirade exprime constamment la subjectivité par les modalisateurs ou les éva­ luatifs qui déterminent ainsi un vocabulaire particulièrement expressif : « je porte malheur » ; « les plus vaillants de la vaillante Espagne » ; «jalouse » ; « vaut mieux que»;« je n'ai plus»;« aimer»;« par pitié pour toi».

On remarque évidemment la forme révélatrice du v.

983 qui marque l'accumula­ tion et la gradation.

On note également les nombreuses formes hyperboliques : superlatifs ( « les plus vaillants » ), indéfinis de la totalité ( « tous » -« tout » ), affir­ mations ou négations fortes, exclamations en cascade (v.

973), présentatifs («c'étaient les plus vaillants» -«et voilà qu'ils sont morts» -«voilà ce que je fais»).

Ç~~':1Pe~, ponctuation et i~pératifs Les coupes traduisent les mouvements désordonnés del' âme et du cœur, ses temps forts, ses élans et ses ruptures.

Les formules clés sont mises en relief par les coupes (v.

973-978-984) ou les enjambements (v.

979-981 ).

Les signes de ponctuation, très nom­ breux (une quarantaine), privilégient surtout la virgule et le point d'exclamation.

Les impératifs La présence des impératifs (6 occurrences) est renforcée par la répétition dans un même vers (v.

983) ou d'un vers à un autre(« Fuis» v.

987 et 989).

Ils scandent la subjectivité jusqu'à la générosité qui prend la forme d'une abnégation impérative parce que nécessaire au vers 989 : « Oh ! par pitié pour toi, fuis ! » Ill -UNE CONSCIENCE TRAGIQUE Le destin, figure centrale Dans la tirade sont évoqués trois destins : celui des compagnons, celui de Dona Sol, celui d'Hemani.

Le mot« destinée» (v.

982) occupe dans la tirade une position centrale.

À l'évocation d'une destinée illustrée par le passé ou le présent (v.

981) vient résonner en écho l'évocation d'un futur presque inéluctable (v.

986).. »

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