Devoir de Philosophie

Fatalité et espoir dans l'univers de Malraux

Publié le 27/03/2015

Extrait du document

malraux

La création

« On ne se défend qu'en créant «, déclare Garine dans Les Conquérants, phrase d'autant plus remarquable qu'il n'y parvient que difficilement, de manière incom­plète. Malraux, comme Nietzsche, affirme que la solution la plus acceptable à l'in­terrogation fondamentale de notre existence est la création.

 

En effet, l'incertitude fondamentale qui marque la vie ne peut être maîtrisée que si l'on parvient à imposer au hasard et au désordre une organisation. Clappique lie son destin à la roulette et se perd, Garine se définit lui-même comme un joueur, mais qui a « appris à jouer « : au lieu de subir, il s'agit de maîtriser le hasard. Il gagne mais sans pour autant trouver une réponse parce qu'il reste foncièrement coupé des autres. Il reste gouverné par le démon de la possession comme le montre sa dernière intervention. La création véritable est entrevue par Kyo, Katow, les héros de L'Espoir, dans la construction d'une communauté fraternelle. Mais aucun ne parvient à une véritable solution, parce que leur forme d'action est sans doute trop insérée dans la réalité. La politique ne peut satisfaire à l'exigence d'absolu de la création.

malraux

« E X P 0 S É S F C H E S Il -LE MONDE EN QUESTION OU LES VOIES DIFFICILES D'UNE LIBÉRATION La rencontre d'autrui «On ne possède que ce qu'on aime», pense Perken qui sent sa partenaire lui devenir complètement étrangère alors même qu'il l'étreint.

Un tel idéal suppose que l'on ait renoncé à posséder, car aimer et posséder sont incompatibles.

Or cet abandon implique aussi que l'on cesse de se considérer comme sujet de référence, comme centre de toutes choses.

Ici l'analyse rejoint la critique de l'individualisme amorcée dès sa jeunesse par Malraux.

L'humanisme à venir doit définitivement renoncer à faire de la subjectivité individuelle un pôle absolu.

La fraternité, !'amour, ne sont concevables que si les hommes cessent de vouloir accaparer.

Au contraire, on voit que les actes les plus nobles des personnages sont des dons ou, si l'on préfère, des actes de générosité.

L'ouverture vers l'autre dans l'oubli de soi fonde la possibilité d'une communauté humaine.

La lutte contre l'absurde passe par la rencontre d'autrui.

La création «On ne se défend qu'en créant», déclare Garine dans les Conquérants, phrase d'autant plus remarquable qu'il n'y parvient que difficilement, de manière incom­ plète.

Malraux, comme Nietzsche, affirme que la solution la plus acceptable à l'in­ terrogation fondamentale de notre existence est la création.

En effet, l'incertitude fondamentale qui marque la vie ne peut être maîtrisée que si l'on parvient à imposer au hasard et au désordre une organisation.

Clappique lie son destin à la roulette et se perd, Garine se définit lui-même comme un joueur, mais qui a« appris à jouer»: au lieu de subir, il s'agit de maîtriser le hasard.

Il gagne mais sans pour autant trouver une réponse parce qu'il reste foncièrement coupé des autres.

Il reste gouverné par le démon de la possession comme le montre sa dernière intervention.

La création véritable est entrevue par Kyo, Katow, les héros de l'Espoir, dans la construction d'une communauté fraternelle.

Mais aucun ne parvient à une véritable solution, parce que leur forme d'action est sans doute trop insérée dans la réalité.

La politique ne peut satisfaire à l'exigence d'absolu de la création.

L'art Malraux esquisse dès cette époque l'ultime réponse qu'il affinera dans la se­ conde partie de sa vie.

La méditation finale de Gisors dans la Condition humaine laisse entendre que c'est l'art qui, seul, peut combler le fossé entre le désir d'absolu de l'homme et !'insignifiance du monde parce qu'il est la« volonté d'arracher les formes au monde que l'homme subit pour les faire entrer dans celui qu'il gou­ verne».

Gisors, père de Kyo, est un sage qui a renoncé à l'action sous l'influence de la pensée orientale.

Enfermé dans les consolations artificielles de l'opium, il s'inté­ resse à l'art oriental, représenté par le peintre Kama.

Celui-ci, par sa vision cos­ mique, annonce les grandes méditations de Malraux sur l'art, qui succèdent à la pé­ riode romanesque après 1945, mais aussi les méditations de Magnin, dans l 'Espoir, qui ne peut s'empêcher de juger insignifiante l'agitation humaine face au cosmos.

LES ROMANS DE MALRAUX :=!fil]. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles