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Faut-il ne rien désirer ?

Publié le 17/09/2011

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Spinoza affirme rigoureusement le désir comme valeur positive, qu’il définit même comme Conatus.  Le désir serait alors d’abord instinct de conservation de l’homme qui veut que tout soit mis en œuvre pour sa survie, qui rejoint alors la notion de « besoins « favorables à son existence. Caractéristique commune à celle de l’animal, qui lui n’est cependant que guidé par son instinct.  Par conséquent, ce qui nous en différencie et qui n’est alors propre qu’à l’homme, c’est le désir comme désir de progrès, de vouloir toujours faire mieux. L’humanité sans désir n’aurait pas pu progresser et connaître toutes les évolutions des modes de vie, de la société, etc. Le désir est ce qui pousse l’homme à vouloir changer ses conditions d’existence et n’est autre alors, que moteur d’émergence de la technique.

« Mais est –il raisonnable de renoncer à tous ses désirs ?« Penser que la vie humaine ne peut être régie que par la raison, c’est nier la possibilité même de la vivre » extraitdu film intitulé INTO THE WILD. Le désir se déploierait en opposition à la raison, d’ailleurs on dira à un enfin qui réclame quelque chose, pour qu’ilrenonce à son désir : « Sois raisonnable ! » On admettrait alors qu'être raisonnable, c'est renoncer à ses désirspuisque les désirs nous conduisent souvent à des conduites excessives ou démesurées, ainsi la raison m'incite à laprudence et à la mesure.Mais comment régler ses désirs ?C’est ce dont les deux grands philosophes, Socrate et Platon se sont interrogés.

Il convient alors que le bonheurconsiste dans la tempérance et l’hédoniste serait condamné à l’insatisfaction.

Celui qui se satisfait de ce qu’il a estle seul à être heureux.

Il schématise leur thèse par la passoire et le tonneau qui explique que l’homme aura beauessayer de remplir sa passoire, elle ne sera jamais pleine, elle se vide en permanence et il faut donc la remplir tousles jours, c’est un cercle sans fin ; tandis que celui qui se satisfait de ce qu’il a est le seul à être heureux, c’est laprincipe du tonneau, qui remplit, ne se vide pas en permanence.Désirer, est-ce n'être jamais satisfait ?Le désir est toujours accompagné d’une souffrance, d’un sentiment de manque ou de privation.

Ce manque engendreune tension, une souffrance voire une frustration.

Il est une forme de pauvreté ou de misère.

Et pourtant le désirsemble refuser sa satisfaction puisqu’à peine assouvi, il s’empresse de renaitre.

Le désir veut et ne veut pas êtresatisfait.

On ne peut alors pas atteindre le bonheur.Le désir a-t-il une fin?Schopenhauer explique que « La vie oscille comme une pendule, de la droite à la gauche, de la souffrance àl’ennui ».

Le désir pourrait alors être illustré par un cercle sans fin, puisque le désir engendre le désir lui-même.

Pardéfinition, on ne désir que ce que l’on n’a pas donc on ne désire plus ce que l’on a, ce qui traduit alors l’idée delassitude.Faut-il combattre nos désirs ?Un problème est aussi à mettre en évidence, c’est celui du désir mimétique, qui pousse l’individu à désirer « quelquechose » parce que quelqu’un d’autre possède celui-ci.

Par exemple, au lycée, rares sont les filles qui ne possèdentpas de grand sac à main mais un sac à dos.

Ce désir mimétique soulève alors le problème de la rivalité dite« mimétique » aussi puisqu’on finit par vouloir l’emporter sur les autres, désir qui engendre conflits, jalousie, etc.C’est d’ailleurs ce sens mimétique que la publicité exploite.

Le désir ne peut nous rendre heureux car il nous rendesclave de la société.Tout désir serait-il alors égoïste ?Bien que le désir c’est déprendre de l’autre, désirer en quête de reconnaissance.

Un aspect social est à exploiterpuisque le désir serait aussi de nature égoïste, c’est-à-dire que l’individu qui veut réaliser ses moindres désirs peutne pas tenir compte d’autrui et aller même jusqu’à le nuire.

C’est le cas pour le vol ou bien même le viol, etc.Tant dans l’aspect d’une dépendance à autrui, que dans celui de nuire à autrui, l’individu qui est maître de ces désirsest alors privé d’une certaine liberté. Le désir est alors une réalité paradoxale, dans la mesure où d’un côté il nous fait souffrir à travers le sentiment demanque et de l’autre côté, que serait une vie sans désir ? Une vie à la fois monotone, on ne ferait alors que peu dechoses.

» Si désirer était nécessairement souffrir, c’est toute la vie humaine qui serait souffrance.

»Ainsi donc il revient à l’homme de démêler ses désirs et de sélectionner ceux qui sont susceptibles d’avoir un réelintérêt.L’accès au bonheur parait être un désir universel, cependant le bonheur est-ce le bien suprême, la fin la plus hauteque l’homme puisse espérer ?. »

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