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Fiche Bac de Francais - Incipit Peau de Chagrin Balzac

Publié le 07/10/2023

Extrait du document

« NTRO U+ TURE Ce texte est un extrait des 1ères pages du roman de la peau de chagrin de Balzac parut en 18310.

C’est une œuvre clé de la comédie humaine car l’auteur y expose sa philosophie de la vie.

Pour Balzac, chaque homme disposerait d’un capital d’énergie que le désir et les passions entament.

Dans le roman, la peau de chagrin incarne ce capital d’énergie vital qui diminue à chaque manifestation de la volonté.

Dans cet extrait le personnage principal ne l’a pas encore en possession.

En effet, ce passage est l’incipit in medias res du roman et est placé sous le thème du destin, où l’on retrouve la symbolique du jeu et de l’argent.

Un jeune homme arrive un soir d’octobre 1830 dans une salle de jeu du Palais royal.

Balzac fait de son lecteur un voyageur caché, qui doit s’introduire discrètement sur la scène de ce microcosme des bas-fonds, portrait social, qui fait croitre l’inquiétude sur ce jeune héros.

Le suspense est de plus en plus intense. LECTURE Comment B prépare-t-il, dans ce portrait du personnage présumé principal, les composantes d’un destin tragique ? I/ le visage énigmatique d’un désespéré (l.1/5) II/ des hypothèses inquiétantes sur un passé ravageur, image d’une société malade (l.5/17) III/ un jeune homme au bord du gouffre (l.17/27) L’arrivée de R dans ce tripot est une métaphore de la société qui combine pathétique et tragique.

Ce portrait est une séquence d’antithèses qui peuvent faire écho à l’énergie et la destruction, entre besoin d’élévation et attraction de l’abime.

Nous retrouvons la dynamique romanesque balzacienne dans cet incipit, mais l’entrée en scène de R est différente de celles des jeunes héros d’apprentissage de Balzac : lui est déjà corrompu, abattu et semble au bord du suicide.

Ce passage installe la thématique du désir poussé au paroxysme en facteur d’énergie créatrice. Au premier coup d’œil les joueurs lurent sur le visage du novice quelque horrible mystère : ses jeunes traits étaient empreints d’une grâce nébuleuse, son regard attestait des efforts trahis, mille espérances trompées ! La morne impassibilité du suicide donnait à son front une pâleur mate et maladive, un sourire amer dessinait de légers plis dans les coins de sa bouche, et sa physionomie exprimait une résignation qui faisait mal à voir. Quelque secret génie scintillait au fond de ses yeux, voilés peut-être par les fatigues du plaisir.

Était-ce la débauche qui marquait de son sale cachet cette noble figure jadis pure et brûlante, maintenant dégradée ? Les médecins auraient sans doute attribué à des lésions au cœur ou à la poitrine le cercle jaune qui encadrait les paupières, et la rougeur qui marquait les joues, tandis que les poètes eussent voulu reconnaître à ces signes les ravages de la science, les traces de nuits passées à la lueur d’une lampe studieuse.

Mais une passion plus mortelle que la maladie, une maladie plus impitoyable que l’étude et le génie, altéraient cette jeune tête, contractaient ces muscles vivaces, tordaient ce cœur qu’avaient seulement effleuré.... »

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