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Fiche sur Le Comique

Publié le 15/06/2014

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Le Comique Introduction Difficile d'analyser l'objet du rire : le rire se dissipe sous le sérieux de l'analyse. Jean-Marc Defays : « entre l'analyse froide et l'expérience convulsive du rire, il y'a une marge de manoeuvre qui permet d'observer les stimuli qui ont la propriété de déclencher les rires. » in Le Comique. Caractère protéiforme du comique, pas de déf° absolue du comique au risque de le réduire. Le com se définit d'ab par une absence de règle. Fructueuse tension chez tous les théoriciens entre : affronter le phénomène comique dans son ensemble tout en admettant la variabilité de ses réalisations. Nécessite une typologie des comiques. J-M Defays : « Nous ne nous mettrons donc pas en quête du dénominateur commune, du mécanisme qui déclenche le rire, mais tenterons de décrire les concours de circonstance dans lequel il surgit » Quelques définitions partielles : - Bergson : « ce qu'il y'a de risible, c'est [...] une certaine raideur mécanique là où l'on voudrait trouver la souplesse attentive et la vivante flexibilité d'une personne » - théorie freudienne condensée par Guillaumin : « le comique, entendue au sens large et sous toutes ses formes, consiste dans une épargne psychique soudaine, qui aboutit à la décharge, par le moyen du rire, de l'énergie économisée. » - Jean Emelina : « est comique ce que je perçois, de grè ou de force, légitimement , par jeu ou de bonne foi, comme détaché de moi, anormal et sans effet ... » -J-M Defays : « 'Comique' sera pour nous le terme générique désignant tous les phénomènes verbaux et non verbaux qui ont la propriété de provoquer le rire, sans que l'on se soucie encore des différentes espèces classiques (humour, ironie, parodie...) » 3 domiantes : le risible (Bergson), le rieur (Emelina), le lien comique-rire (Defays) Le comique est le fruit d'une relation étroite entre un objet risible et un objet riant. On ne peut pas penser une objectivité parfaite du phénomène. Pour certains auteurs, il n'y a pas de rire sans rieur, la source même du comique est dans le rieur, pas de comique dans la nature (Baudelaire et Pagnol) Anomalie, innocuité, distance : Tous les théoriciens identifient le fondement du comique comme ce qui est de l'ordre du décalage, qchose qui est éloigné de moi, une anomalie. La ''raideur'' bergsonnienne est considéré comme source du comique dans la mesure où elle est déplacée. Mais toute anomalie n'est pas risible. L'anomalie elle seule n'est pas suffisante, ce qui est capital c'est l'association d'un effet psychologique, la déstabilisation du récepteur : le décalage fait rire qd il ébranle nos repères logiques usuels (l'absurde, le non-sens). Le comique entretient donc une relation ludique au sens qui apparait plus nettement dans certaines formes comme le double-sens, le « double-entendre » selon l'expression de J-M Defays : l'ironie où on feint de dire une chose tout en faisant entendre le contraire ; le jeu de mots se sert de la polysémie ; le quiproquo ... Autre élément : la distance. C'est une notion que Bergson explique par se formule célèbre : l' « anesthésie momentanée du coeur » ==> relativité du phénomène, il ne semble exister de comique détaché des contingences de l'énonciation et de la réception. Tableau de J-M Defays, typologie du comique sur cette qst° de la distance : Adhésion, engagement, identification -par l'action => Littérature épique -par l'émotion => Littérature lyrique, fantastique, érotique -par la raison => Littérature engagée -par la critique => détachement du savant, du sage, du juge par souci d'objectivité -par le comique => détachement momentané et solidaire du rieur qui se moque du monde -par le cynisme => détachement désespéré, méprisant, irrémédiable. Distanciation, détachement, désensibilisation L'innocuité : une laideur qui ne cause « ni douleur, ni destruction » Aristote ; des « désordres sans conséquences » Emelina. On peut rire de qlq'un qui tombe avant de s'apercevoir qu'il ne se relève pas, (il est peut-être mort !) le rire cède alors la place à l'inquiétude et à la compassion. Le spectateur va voir une comédie, il sait qu'il va voir une comédie, donc implicitement il compte sur le respect d'une convention majeure : le dénouement heureux. On rit d'un personnage comique car il est « déréalisé » (Bergson) par la représentation. Si on avait présent à l'esprit les inquiétudes qui hantent un bigot naïf comme Orgon, on ne rirait pas aussi facilement de son engouement pour Tartuffe. => perso réduits à des pantins pour que l'émotion ne vienne pas nuire au rire. Le comique serait un certain art à se tenir à la surface des choses. Mais cela veut-il dire que le comique ne délivre pas de sens ? Pas de profondeur ? Discrédit du genre comique de l'Antiquité à l'âge classique. Les tragédies sont tirées de l'Histoire ou de l...

« de mots se sert de la polysémie   ; le quiproquo …  Autre  élément   : la distance. C’est une notion que Bergson explique par se formule   c élèbre   : l’   «   anesth ésie momentan ée du cœur   »  ==> relativit é du ph énom ène, il ne semble exister de comique d étach é des contingences de l’ énonciation et de la r éception.  Tableau de J­M Defays, typologie du comique   sur cette qst ° de la distance   :  Adh ésion, engagement, identification  ­par l’action          =>         Litt érature  épique ­par l’ émotion      =>         Litt érature lyrique, fantastique,  érotique ­par la raison        =>         Litt érature engag ée ­par la critique     =>         d étachement du savant, du sage, du juge par souci d’objectivit é ­par le comique   =>         d étachement momentan é et solidaire du rieur qui se moque du monde ­par le cynisme    =>         d étachement d ésesp éré, m éprisant, irr émédiable.  Distanciation, d étachement, d ésensibilisation L’innocuit é   : une laideur qui ne cause «   ni douleur, ni destruction   » Aristote   ; des «   d ésordres sans cons équences   » Emelina. On peut rire   de qlq’un qui tombe avant de s’apercevoir qu’il ne se rel ève pas, (il est peut­ être mort   !) le rire c ède alors la place  à l’inqui étude et  à la   compassion. Le spectateur va voir une com édie, il sait qu’il va voir une com édie, donc implicitement il compte sur le respect d’une   convention majeure   : le d énouement heureux. On rit d’un personnage comique car il est «   d éréalis é   » (Bergson) par la repr ésentation. Si on   avait pr ésent  à l’esprit les inqui études qui hantent un bigot na ïf comme Orgon, on ne rirait pas aussi facilement de son engouement pour   Tartuffe. => perso r éduits  à des pantins pour que l’ émotion ne vienne pas nuire au rire. Le comique serait un certain art  à se tenir  à la   surface des choses.  Mais cela veut­il dire que le comique ne d élivre pas de sens   ? Pas de profondeur   ? Discr édit du genre comique de l’Antiquit é à l’âge classique. Les trag édies sont tir ées de l’Histoire ou de la Fable, tandis que les com édies   reposent sur des intrigues de pure invention. Les com édies n’ont pas la caution d’un rapport  évident  à une v érité ou  à une autorit é, ce qui   limite leur pr étention  à l’utilit é par l’enseignement.  => le comique est­il porteur de sens   ? Selon Boileau, seul le «   comique de vraisemblance   » est en lien avec la r éalit é et permet de «   peindre   la nature   », lui seul est consid éré comme signifiant. Cette vraisemblance entraine la reconnaissance du r éel par le spectateur. Moli ère, in   La Critique de l’ école des femmes   :  «    vous n’avez rien fait ( à propose de la com édie) si vous n’y faites reconnaitre les gens de votre si ècle   ».

  Le sens du comique est souvent vu dans un arri ère­plan, au­del à de l’ évidence. Si le comique n’a pas de sens, il poss ède des enjeux  . »

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