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FORT Paul : sa vie et son oeuvre

Publié le 06/12/2018

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FORT Paul (1872-1960). Né à Reims, Paul Fort vient avec sa famille à Paris en 1878. Dix ans plus tard, le jeune homme, avec son ami Pierre Louÿs, fréquente le café Voltaire, quartier général des poètes symbolistes. C’est en 1890 que, selon les vœux des symbolistes, il fonde le « théâtre des arts » et la revue le Livre d'art. Quand il se marie en 1891, ses témoins sont Verlaine et Mallarmé. En 1896, il découvre le genre poétique de la «ballade». De 1896 à 1958, le poète publiera les dix-sept volumes des Ballades françaises, restant ainsi fidèle à une seule forme poétique. Or, l’œuvre est loin d’être monotone, malgré l’abondance de la production.

 

Lorsque paraissent, en 1896, les trois premiers volumes des Ballades, Paul Fort a déjà publié cinq plaquettes d’inspiration symboliste. En 1905, il fondera la revue Vers et prose. Après avoir été élu par son clan « prince des poètes » (1912), il fera connaître son credo littéraire à l’étranger, donnant des conférences à Moscou, puis en Amérique du Sud. Deux ans après la parution du

 

dix-septième et dernier tome de ses Ballades (1958), il meurt le 20 avril 1960 à Montlhéry, où il s’était retiré en 1958. Outre les 17 tomes de Ballades, Fort a publié plusieurs volumes de poésie (Plusieurs choses, 1894; Premiers venus sur la colline, 1894; Presque les doigts aux clefs, 1895; Il y a là des vies, 1895). Son théâtre, demeuré confidentiel et entièrement inspiré par l’Histoire, est plus tardif : Louis XI, curieux homme, 1922; les Compères du roi Louis, 1923; Ysabeau, 1924; le Camp du drap d'Or, 1926; la Conquête de l'Angleterre, 1933. Enfin, ses Mémoires ont paru en 1944.

 

Renouvellement d'un genre

 

Ni son activité en faveur du symbolisme, ni sa perspicacité à s’entourer de ceux qui allaient devenir des grands noms de la vie littéraire du xxc siècle n’auraient suffi à faire de Paul Fort l’une des figures attachantes de la poésie de notre temps. Son importance tient au renouvellement d’un genre poétique, la « ballade », et à la fidélité à un même projet [voir Ballade]. Ses contemporains ne s’y sont pas trompés, en 1912, à la « Closerie des Lilas », haut lieu de la littérature de l’époque, qui l’élirent Prince des Poètes, à la mort de Léon Dierx.

 

Il ne serait pas exact de dire que l’on est en présence d’une écriture identique tout au long des dix-sept volumes des Ballades. Fidélité n’est pas ressassement, et la réussite de Paul Fort réside, à travers un parcours unique, dans l’appropriation d’un genre et dans l’expression de toute la poésie, depuis la fantaisie jusqu’à la poésie pure.

« de la modernité, catalogue d'images d'Épinal qui revien­ nent à la mode ...

Paul Fort n'a-t-il pas écrit : «Moi seul ai dans le sang toute la poésie, et je ne mourrai qu'ayant tout chanté »? Cette naïveté tranquille et prolifique ne justifie sans doute pas l'enthousiasme de 1912, mais n'autorise pas la dérision.

Les Ballades françaises.

(é d itio n Flammarion.

à partir de 1922).

T.

1 T.

Il T.

Ill T.

IV T.

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VIII T.

IX T.

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XIV T.

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XVI T.

XVII la Ronde autour du monde (1922) l'Amour et l'Aventure (s.d.) le Marchand d'images (1924) la Tourangelle ( 1925) les Fleurs de lys (1926) le Livre des visions (1941) l'Arbre des fées ( 1942) Un jardinier du jar din de France (1943) Bol d'a ir (1946) On lo g e à pied et à che va l (1947) Contes de ma sœ ur l'Oie et de mon frère le Jars {1947) le Pèlerin de la France (1948) Vive Patr ie (1949) Mon gra nd pays ou l'Ombre du tro u vè re s'étend sur la France (1950) E m pire de France (1953) Ferveur française ( 1954) Si tout l'am ou r m'était conté (1958).

BIBLIOGRAPHIE Les Ballades françaises sont disponibles chez Flammarion qui en a publié aussi un volume d'extraits.

Pour la critique, on évitera les nombreux articles, plaquettes ou volumes - qui, sous couvert d'hommage au , paraphrasent l'œuvre -pour s'arrêter à la brève mais stimulante étude de P.

Béarn, Paul Fort, Seghers.

«Poètes d'aujourd'hui », 1960.

C.

GAMBOTTI ---·-------. »

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